Je m''appelle Adil, je vis en France et je collecte des fonds pour Ahmed Ali Abou Namous.
Voici ce qu'il veut vous dire depuis Gaza :
"Je m'appelle Ahmed Ali Abou Namous, père de deux enfants bientôt trois originaire du nord de Gaza.
Avant la guerre, je travaillais comme soignant à l’hôpital indonésien.
J’ai tendu la main à ceux qui souffraient. Aujourd’hui, c’est la mienne qu’il faut saisir.
Lorsque l’hôpital a été bombardé, j’étais à l’intérieur.
Blessé à la main droite, j’ai perdu mon emploi, ma sécurité, ma place dans ce monde.
Depuis, chaque jour est une lutte.
Notre maison a été détruite.
Nous avons été déplacés plus de dix fois.
Pendant plus d’un an, j’ai été séparé de ma famille, bloqué au nord, pendant qu’ils survivaient au sud.
Lorsque nous avons enfin été réunis, ce fut pour vivre dans une tente, à même la rue.
Ma femme est enceinte. Il y a peu, elle a perdu une grossesse.
Aujourd’hui, elle souffre de malnutrition sévère, tout comme nos enfants, Kenan et Amani.
Ils n’ont ni nourriture suffisante, ni protection, ni repos.
Ils n’ont que nous. Et nous n’avons presque plus rien.
Mais il nous reste l’essentiel : l’amour, l’espoir, la volonté de reconstruire.
Je ne demande pas la facilité.
Je veux seulement qu’ils aient le droit de vivre. D’être des enfants. D’exister loin du chaos.
Et si un jour une issue se présente, je rêve de pouvoir les emmener loin de la peur, vers un endroit où la vie recommence.
Chaque geste, chaque partage, chaque don est un pas vers la vie.
Et parce que je sais ce que signifie perdre, je partage ce que je peux avec ceux qui ont encore moins.
Même ici, dans le peu qu’il nous reste, nous partageons.
Merci à ceux qui regardent. À ceux qui entendent. À ceux qui choisissent d’aider.
J’ai soigné des vies. Aujourd’hui, j’espère qu’on sauvera la mienne."
Ahmed
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Adil A
Organizer
Riedisheim, C1


