Ntineni, RDC : Mettre un toit sur nos écoles

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Bonjour,

Je m'appelle Joëlle Vézina. Il y a 30 ans, je rencontrais mon conjoint Théophile Dimbeko, à Québec. Théo, c'est le beau grand homme sur les photos ci-haut.

Après 44 ans d'exil, Théo est retourné chez lui, dans la province du Congo central, anciennement Bas-Congo, en RDC. La première fois c'était en 2017. Il y a retrouvé cette terre, Ntineni, que son grand-père, Koko Éloi, lui avait confiée alors qu'il était encore un enfant, avec pour mandat de veiller sur elle et de la garder vivante. Depuis, avec l'aide de nos enfants et de quelques amis proches, nous avons réanimé cette terre et travaillons à la faire fructifier pour réaliser divers projets, avec entre autres objectifs de promouvoir l'éducation et la formation. Jusqu'à présent, avec nos seules ressources personnelles, nous somme parvenus à offrir de l'aide à de nombreuses personnes, petits et grands.

Malgré le tragique décès de Théo en janvier dernier, nos projets continuent d'avancer. Très bien même !... Mais pas assez vite pour financer l'installation de toits sur les écoles du village voisin, Kimvula-Mignon, dans un délai raisonnable. Déjà, les photos que je vous montre datent de mon voyage en novembre 2019 ! J'y suis retournée en février et la situation avait peu progressé. Je n'ai malheureusement pas pris de photos. Faute de mieux, les profs avaient mis des feuilles de palmiers pour être au moins protégés du soleil mais ce n'est pas très étanche pendant les pluies ! Même les tableaux noirs en contreplaqué qu'ils avaient faits sont vite devenus gondolés ! Malgré tout, ces deux bâtiments sont fréquentés par quelques centaines d'élèves, ceux du primaire le matin et ceux du secondaire l'après-midi. Ils viennent de plusieurs villages des environs. Et des professeurs continuent d'y enseigner avec un grand dévouement, quand la météo le leur permet !

Je joins les plans et les coûts prévus par l'ingénieur qui est venu évaluer les travaux. Il m'a déjà avisée la semaine dernière que là-bas aussi le prix des matériaux a augmenté depuis la remise de son devis qui date de fin février. Donc, comme ça se passe en dollars américains là-bas, disons 5 000$ US pour les deux toits. Ça fait approximativement 7 100$ canadiens, selon les taux de change actuels.

Je vous le dis honnêtement, de l'argent, il peut y en avoir assez mais il ne peut pas y en avoir de trop... pas pour un bout en tous cas ! S'il n'y a pas de toits au-dessus des tableaux gondolés, vous devez bien vous douter qu'il n'y a pas de pupitres, de tables, de bancs. Il n'y a pas non plus de plancher où les mettre. En plus des infrastructures, il y a aussi comme partout ailleurs des enfants orphelins, des parents qui n'ont pas les moyens d'acheter l'uniforme ou le matériel de base, etc. J'ai acheté des craies il n'y a pas si longtemps...

Et nous avons plein d'autres projets... Je ne vous ai pas encore parlé de l'école prématernelle que nous voulons construire chez nous en Ntineni ! Un jour, vous serez peut-être tentés de venir y faire un tour, passer un bout de temps avec nous pour parler avec nos petits, en français surtout mais pourquoi pas d'autres langues aussi, et pour échanger avec les gens du coin ! Qui sait ce que la vie nous réserve !?!?!?

Je vais créer une page facebook sous peu pour pouvoir y partager des photos, des vidéos, mon histoire avec Ntineni, les projets en cours (plantation d'arbres fruitiers, agriculture, pisciculture, apiculture, petit élevage de cochons qui deviendra grand), ceux à venir et leurs avancées au fur et à mesure.

NTINENI, ça veut dire Le Grand Arbre en kikongo.

Merci d'avance de votre soutien moral et/ou financier !

Joëlle

P.S.: Voilà ma binette, sur le toit du paradis, en Ntineni !