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URGENT Sylvie et ses chats Stérilisations 2021-22

*** Mise à jour :

La campagne de stérilisations/castrations 2021-2022 démarre maintenant (septembre 2021).

* La somme des dons inscrite par Gofundme est la somme totale reçue depuis 3 ans.

Pour cette campagne, nous avons 345 euros (Merci Cathy M., Ana, Jakline, Cathy B., Joël F., Laurent K. et Suzanne !)

+ 70 euros hors cagnotte (chèque). Merci Sonia !

Soit un total de 415 euros au 4 septembre 2021.

Merci beaucoup aux généreux donateurs/trices de cette campagne 2021-22 !

Nous avons collecté grâce à vous la somme nécessaire aux stérilisations d'urgence.

Je ferme donc cette cagnotte,

peut-être un nouvel appel sera-t-il lancé avant la fin de la saison pour d'autres chats

- et une nouvelle cagnotte ouverte.

Lili

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(écrit en 2017)

Voilà, je vous raconte.

C'est l'histoire d'une femme qui vit en Grèce, à Syros, une île des Cyclades,  et qui se retrouve en charge d'une centaine de chats... 

et une chienne.

 

C'est donc l'histoire de Sylvie et de ses "Chats de Syros".

 

 

Comme vous le savez sûrement, la crise économique sévit en Grèce de manière dramatique. 

Mais vous ignorez sans doute à quel point la situation est grave.

Quelques faits :

Réductions drastiques des salaires et des retraites.

Par exemple,  le salaire minimum est aujourd’hui à 400 euros (alors que le coût de la vie est équivalent à celui de notre pays).

 Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100% ; essence + 100%, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50%)

au cours des dernières années.

Un tiers des 165.000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un autre tiers n’est plus en mesure de payer les salaires.

Partout en Grèce, on peut voir ces panneaux jaunes avec le mot Enoikiazetai  en lettres rouges – A louer.

 Dans cette atmosphère de misère, la consommation a plongé de manière catastrophique.

 Les employés de l’État ne sont plus payés depuis des mois.

De nouvelles taxes ont été créées.

Ainsi, pour déposer une plainte à la police, il faut payer sur le champ 150 euros.

Dans le même temps, les policiers sont obligés de se cotiser pour faire le plein de leurs voitures de patrouille.

 Un nouvel impôt foncier, associé à la facture d’électricité, a été créé.

S’il n’est pas payé, l’électricité du foyer est coupée.

Le taux de chômage atteint quasiment 60 % chez les jeunes.

Quant à l’aide européenne, elle sert à rembourser  la dette du pays aux banques à hauteur de 97% …

La misère gagne, les suicides se multiplient.

Les humains n’ont plus rien.

et bien sûr,  ce sont les animaux qui sont parmi les premières victimes…

Plus de place pour les faibles.

 

Sauf qu’en Grèce, dans un village sur l’île de Syros, vit notre amie Sylvie.

Une vraie foldingue,  entourée de plus de 100 chats, et d’une chienne...

 

 

 

Mais Sylvie ne peut plus assumer seule,

c’est la raison de notre appel à l’aide auprès de tous les amoureux des animaux,

et en particulier des chats…

 


Cent chats, et une chienne .

Les croquettes et les pâtées pour tout ce petit monde, nourri deux fois par jour

(je vous raconte pas la corvée de lavage de gamelles) et surtout, les médicaments et les soins vétérinaires.

Ainsi, une simple opération, bénigne en France, coûte 300 euros …

Un chat semi sauvage, avec une collerette, imaginez. 

Le vétérinaire doit le garder en pension jusqu’à sa guérison…



Se serrer la ceinture, manger des nouilles et des patates, Sylvie est prête,

mais condamner les chats de Syros à mourir faute de nourriture et de soins,  elle n’y arrive pas…

Et nous non plus.

Alors, voilà, sans votre aide, on ne peut plus…



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Sylvie explique pourquoi elle est dingue, et pourquoi on l’aime :



- Non, je ne veux pas soigner ma névrose.

« Ma chère, ce ne sont que des chats et je te parle en toute amitié, mais sincèrement  :  ça se soigne très bien, ce genre de névrose ! ».

Voilà comment une amie psychologue, de passage chez moi à Poseidonia (sud-ouest de Syros) il y a quelques années,

réagissait à ma situation de mémère à chats. 

À cette époque désormais lointaine, autre temps autre lieu, je ne cohabitais qu’avec une vingtaine de chats,

un peu moins de dix dedans, un peu plus de dix dehors.

Que dirait-elle, maintenant que j’en ai une centaine, au pif  ?

Je dois avouer que cette réflexion m’avait alors beaucoup tourmentée, et pas seulement agacée.

Je m’étais retrouvée sans vraiment savoir quoi répondre.

- Ah bon, ça se soigne ? Je suis donc malade ?

Oui, c’est vrai que je suis névrosée, mais ne le sommes-nous pas toutes et tous, un peu, beaucoup ?

Enfin, non. Enfin, oui.

Je ne sais pas.

J’ai fini par trouver une réponse, en fait très simple : on décide, un jour, qu’on ne peut pas ne pas voir.

Même si, avant la Grèce, j’ai eu une vie  « à chats », mais à chats raisonnablement, comme la plupart d’entre vous,

parfois un seul, au maximum trois, je ne suis pas une dingue de chats.

Ce n’est pas une passion.

J’aime les chats, mais comme j’aime les arbres, les insectes, les nuages, l’espace, les gens.

Et tant d’autres choses.

La vie.

Par contre, j’ai accepté très tôt, comme une sorte de règle de vie, qu’on est responsable pour toujours de ce qu’on apprivoise,

pour paraphraser le Renard du Petit Prince.  

 

Pendant ma dernière année en France, avant mon déménagement, je vivais avec trois chats blancs :

la mère, Zoulimama, chatte haret, recueillie enceinte jusqu’aux yeux dans un lotissement haut-savoyard,

et ensuite ses deux fils, Zozéfine et Lucette.

Sachant le départ à Syros inéluctable, avant de partir, j’ai tenté vainement de les donner sans séparer le trio familial.

Des amis voulaient bien en prendre un, mais jamais les trois ensemble.

Et je ne voulais pas les séparer.

Ce fut une décision difficile, et une réalisation encore plus difficile, mais je les ai pris avec moi.

Lucette a disparu une semaine après notre arrivée.

J’ai été assommée par le chagrin et surtout le remords.

Mais une nouvelle vie commençait.

J’avais encore Zozéfine et Zoulimama, la maison était jolie, confortable, pas trop chère, la mer tout près,

et je pouvais travailler grâce à Internet, à condition de rentrer de temps en temps à Genève pour les réunions.

Une chouette vie à nous quatre.

Sauf qu’en arrivant en Grèce, on arrive dans une situation inédite pour nous, en France ou en Suisse,

ou dans la majorité des pays de l’Europe des fourmis.

Les chats sont partout.

Et non pas « abandonnés », mais harets.

On peut s’aveugler jusqu’à un certain point, se raconter des histoires.

Jusqu’au jour où on accepte de regarder la réalité, ou qu’elle nous saute aux yeux.

Et quand j’ai commencé à regarder vraiment autour de moi, je n’ai plus jamais pu faire marche arrière.

Alors j’ai pu répondre à cette amie.

-  Oui, c’est vrai, ce ne sont que des chats, et c’est à cause de ces chats que ma vie est devenue ce que tu as vu.

Oui, c’est vrai, c’est peut-être une névrose, mais, avoue, pas bien grave dans la mesure où je ne lèse personne.

Oui, c’est vrai, ça se soigne probablement.

Mais voilà, imagine  :  je pars en Afrique, avec mes jolis enfants bien soignés, bien gras, bien mis.

Ils sont vaccinés, ils ont la raie de côté, leurs joues roses sentent bon le savon après leur bain quotidien.

Ils vont à l’école en voiture, ils ont un joli cartable, avec une trousse bien pleine de crayons de couleur.

Au fond de leur cartable, ils ont un petit pique-nique pour le goûter, et ils reviennent à midi manger 5 fruits 5 légumes.

 

Mais chaque fois que j’ouvre la porte de derrière, la porte de service, la porte dérobée,

je trouve derrière des dizaines de gamins au ventre gonflé de faim, qui ne sont ni vaccinés, ni soignés,

qui meurent d’une diarrhée ou d’une fièvre tellement ils sont faibles, des gamins qui ne vont pas à l’école,

qui ne dorment pas dans un joli lit aux draps frais.

Des gamins qui, chaque fois que j’ouvre cette satanée porte, me regardent avec espoir.

C’est très simple  :  je ne l’aurais pas supporté. J’aurais agi.

En Grèce, ce ne sont pas les gamins qui te regardent avec espoir quand tu ouvres la porte, ce sont des chats.

Des chattes efflanquées enceintes pour la ènième fois,

des matous, grosse tête, épaules étroites, et une bonne paire de couilles,

les oreilles en lambeaux, des chatons aux yeux ravagés par le pus, qui ne jouent jamais,

des chats qui meurent sur ton balcon, qui n’arrivent plus à respirer, qui se vident à cause de diarrhées,

qui ne s’installent pas pour dormir mais gardent la position du sphynx jusqu’à ce qu’ils se cachent pour mourir.

 

Des chats dont personne ne s’occupe, « ce ne sont que des chats, un qui meurt dix qui naissent ».

Et moi, chaque fois que je regardais mes deux jolis chats blancs bien soignés et heureux,

et puis, de l’autre côté de la porte, ces chats victimes de l’indifférence, des préjugés et de la dureté de cœur, je m’effondrais de honte.

Tu me diras  :  mais les enfants c’est pas des chats. Oui, c’est vrai.

 

Mais ce sont des chats qu’il y a ici à Syros. 

C’est à Syros que je peux faire quelque chose, à ma mesure, avec mes moyens.

Si c’était des enfants, on m’appellerait Mère Sylvie, et j’aurais plein d’admirateurs. 

Mais ce sont des chats, et on se dit « Pauvre Sylvie, elle est vraiment dingue ».

La névrose, c’est certainement ne pas faire de hiérarchie des souffrances, de la faim, de la maladie et de la mort.

C’est estimer que les tourments d’un enfant sont aussi terribles que ceux d’un chat.

Et agir honorablement en fonction de cela.

C’est se sentir responsable du vivant autour de soi.

Alors oui, ce genre de névrose, ça se soigne, il suffit de faire taire le cœur, après s’être mis un bandeau sur les yeux.

Je n’ai pas d’autre explication.

Voilà pourquoi je ne veux pas soigner ma névrose.

Mais voilà aussi pourquoi j’ai besoin d’aide.

D’aide pour aider.

Pour accueillir, soigner, stériliser et nourrir ces chats.

Et les aimer, dans le fond.



 

https://www.youtube.com/watch?v=KFiak1Q8GT0 

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Pour aider notre amie Sylvie, nous aussi, nous avons  créé une association française loi de 1901 :

"Les Chats de Syros"

et nous avons aussi décidé de faire appel à la générosité des internautes, car la situation devenait critique  :

plus de 1800 euros par mois, rien que pour la nourriture des 100 chats qui vivent chez Sylvie et autour de sa maison hospitalière

- sans compter les chatons qui naissent , faute de n’avoir souvent pas pu attraper les femelles gestantes, trop sauvages...

Vous pouvez donc nous envoyer vos dons via l'association  -  ou ici !

Pas besoin non plus de vous retrouver sur la paille, on sait bien que c’est dur pour tout le monde,

ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières…

En tous cas, soyez-en sûrs, vos dons serviront à nourrir et à soigner les chats de l’île de Syros. 

On publiera régulièrement le montant des dons reçus, et on vous dira ce qu’on en a fait.

Pour l’amour, ça va, on est assez bien pourvus. On en donne, et on en reçoit…

Mais que ça ne vous empêche pas de nous envoyer des (milliers de) messages de soutien, voire d’admiration béate,

ça nous aidera aussi, parce que l’amour, on en a jamais trop …

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<< Vos dons, dit Sylvie,  sont donc l'essentiel de mon moyen de survie (avec depuis peu une toute petite retraite...)

dans cette étrange existence qui m'a choisie, plus que je ne l'ai choisie  :

Assumer, dans mon chez-moi qui est devenu ce refuge des "Chats de Syros", 

la survie d'une centaine de chats

- et d'une chienne.  >>

 

* Voici Alitheia, trouvée squelettique, une chienne heureuse à présent, la "nounou" des chats...!

 

Association Les Chats de Syros

Lieu-dit La Hurie

Fontenermont

14380 NOUES-DE-SIENNE

 

Le blog de Sylvie, extrait  :

http://leschatsdesyros.com/2018/03/25/giboulees-mentales-de-mars/#more-7155 

 

 

Organizer

Lili DG
Organizer

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