
Aidez une petite exploitation à se relever de la FCO
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Bonjour, je m’appelle Fabien, je suis éleveur OVINS dans le Cantal, j’ai 47 ans (48 dans 1 mois), je suis marié et je collecte des fonds pour m’aider à reconstituer mon cheptel de brebis (production viande) qui a été décimé par la fièvre catharale ovine (FCO8) en 2023 et 2024, en 2023 j’ai perdu 40 brebis, 6 béliers et en 2024 j’ai perdu 5 brebis et 4 béliers sur un cheptel de 200 brebis, jusqu’à aujourd’hui je n’ai eu aucune aides pour m’aider à reconstituer mon cheptel et j’ai une trésorerie qui est plus que tendue car en plus d’avoir perdu une grosse partie de mon cheptel reproducteur j’ai également eu des pertes indirecte(brebis vides, avortements et etc…), c’est pertes s’élèvent à plus de 20000€ au bas mot et aujourd’hui mon exploitation est en péril, si je n’arrive pas à reconstituer mon cheptel rapidement je devrais me résoudre à cesser mon activité pour laquelle j’ai fait pas mal de sacrifices.
Je me suis installé en 2003 en individuel suite au départ à la retraite de ma mère, j’ai repris le cheptel existant qui était d’environ 250 mères ainsi que les terrains exploités.
Pour ma première année d’installation j’ai eu droit à la sécheresse, en 2005 j’ai eu une suspicion de tremblante dans mon cheptel, principe de précaution oblige ´, on m’a fait euthanasier 330 animaux sur 550 (brebis et agneaux confondus) pour un résultat final où il a été conclu que parmi les 330 bêtes euthanasiées, une seule était « susceptible » de développer la maladie, bref, j’ai réussi à m’en sortir grâce aux indemnisations de l’état qui m’ont permis de remonter mon cheptel à l’identique.
Par la suite j’ai monté mon cheptel à 330 mères mais n’étant pas autonome en fourrage et n’ayant que de vieux bâtiments traditionnels (6 au total), j’ai finalement décidé de redescendre à 250 mères quand en 2010 j’ai lancé le projet d’une bergerie afin de regrouper la majorité de mes animaux, ce qui m’a permis de travailler plus correctement dans un bâtiment plus adapté contrairement aux anciens.
Malgré avoir passé la maladie de « Schmallember » et un épisode de « Visna Maedi » tout allait bien jusqu’en 2018 où j’ai eu une attaque de loup, ce moment là a été un traumatisme et j’ai décidais de baisser le cheptel à 220 mères, s’en est allé des années de sécheresse (2019,2020 et 2022) où pour être tranquille en terme d’autonomie fourragère j’ai ramené le cheptel à 200 mères, tout allait bien( malgré certains aléas du métier) jusqu’en septembre 2023 où ce satané moustique est venu tout remettre en question, je dis tout remettre en question car depuis 2003 année où je me suis installé, je suis aujourd’hui propriétaire de 25 hectares de foncier, j’ai construit deux bâtiments (bergerie et stockage du fourrage), j’ai un parc matériel qui n’a rien à envier, jusqu’à hier(2023) je ne me suis jamais plaint et j’ai toujours su où j’allais, par contre pour arriver à avoir tout cela, j’ai fait des concessions et là je suis prêt à cesser l’activité et devoir vendre tout ce que j’ai acquis à cause d’un manque de soutien du GDS 15 (caisse coup dur) en l’occurrence, un manque de soutien de la profession et également de l’état.
L’état a sa part de responsabilités car il a mis en place un programme d’indemnisation (75 millions d’euros) pour le sérotype 3 qui est apparu au courant de l’été 2024 et il y a rajouté le sérotype 8 pour les élevages impactés en 2024.
Quand je dis devoir tout vendre c’est la réalité car je suis comme beaucoup de personnes, j’ai acquis du foncier, du matériel en faisant des prêts et tout ceci avec un prévisionnel de revenus, si aujourd’hui je suis dans cette galère, ce n’est pas que je ne sais pas gérer mon exploitation ou quoi que ce soit mais bien à cause d’un minuscule moustique.
Organizer
Fabien SERRE
Organizer
Le Falgoux, 98