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Un Miracle pour Marie-Ève

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Bonjour,

J’imagine que des messages comme celui que vous vous apprêtez à lire, vous en avez lu déjà. Des histoires déchirantes comme celle que notre famille vit, vous en êtes, ou en avez été, témoins déjà et peut-être même aussi, qu’une personne proche de vous a, ou a eu, à faire la triste expérience de la maladie…

Je sais qu’un jour, à force de chercher un remède pour le cancer aux quatre coins du monde, de brillants chercheurs trouveront enfin une solution pour vaincre cette horrible maladie. À ce moment, quand tous les médias ébruiteront cette grandiose découverte, j’aurai immanquablement une pensée pour ma précieuse sœur dont ce mal a foudroyé beaucoup trop tôt… C’est les yeux remplis de larmes que j’imagine ce moment, sachant que je serai une parmi un océan de monde pour qui cette nouvelle ramènera en mémoire de lourds souvenirs.

Mon unique et exceptionnelle grande soeur, Marie-Ève a reçu un diagnostic de cancer digestif au début de 2019.

À la fin de l’été 2018, Marie-Ève ressent les premiers symptômes; fatigue plus qu’à l’habitude, accompagnée de nausées grandissantes, une diminution de l’appétit due à celles-ci et aux maux de ventre ressentis. Qui peut croire alors que cette belle jeune femme dans la mi trentaine, pleine de vie et de projets, est gravement malade? Ayant déjà un sommeil léger, sa capacité à dormir et bien récupérer ne s’est pas améliorée avec les années de nuit à son emploi, ainsi que les suivantes où elle alterne les quarts de travail. Ma soeur est l’une de ces extraordinaires « anges gardiens de la santé », qui se donne corps et âme pour les patients qu’elle soigne à l’urgence de l’Hôpital Notre-Dame à Montréal. Cela la préoccupe, mais elle se dit aussi que c’est probablement passager et que les maux vont finir par s’atténuer et disparaître… Mais au fil des semaines, son état de santé devient de plus en plus inquiétant; aux autres symptômes déjà présents s’ajoutent les problèmes de digestion, les vomissements fréquents, la sensation omniprésente d’avoir l’estomac plein, la perte complète d’appétit puis la déshydratation. Puisque plus aucun aliment, ni liquide ne passent Marie-Ève maigrit et faiblit à vue d’œil. Elle fait plusieurs tests à l’hôpital où elle est infirmière mais chaque fois, les résultats ne disent rien de plus. Elle reçoit des bolus de soluté qui, momentanément, lui donnent un petit "boost"… C’est après la période des Fêtes que notre mère lui dit: « Là, c’est assez! La prochaine fois que tu entres à l’hôpital pour passer des tests, tu n’en ressors pas tant et aussi longtemps que les médecins trouvent c’est quoi le problème. » En effectuant des examens plus en profondeur, ils ont finalement découvert ce à quoi nous; sa famille, amis et collègues de travail, n’osions même pas pensé… Il y a une tumeur qui bloque le passage des aliments aux intestins et celle-ci est cancéreuse.

Une fois le choc de l’annonce passé, Marie-Ève promet de livrer à son cancer un combat sans pitié! Comme son état de santé s’est beaucoup dégradé durant les derniers mois, elle doit à tout prix et rapidement regagner des forces pour être en mesure de débuter tous traitements. Ma soeur est référée aux spécialistes du CHUM puis transférée à cet hôpital. Notre père et moi débutons une longue série d’allers et retours entre Sherbrooke et Montréal pour lui rendre visite les fins de semaine alors que notre mère choisi de mettre un terme à sa profession d’infirmière pour aller s’occuper de sa grande fille à temps plein. Dévouée comme seule une mère peut l’être, elle reste au chevet de ma soeur, jour et nuit, adoptant le fauteuil-lit de la petite chambre d’hôpital pour être auprès d’elle. Cette chambre devient notre lieu de rassemblement pour les prochains mois, durant lesquels Marie-Ève subit diverses interventions (installation d’un "picc line", alimentation par sonde nasale, première opération visant à créer un nouveau passage de l’estomac à l’intestin pour contourner la masse, alimentation entérale, début d’un traitement de chimiothérapie agressif pour rétrécir la tumeur, etc.)

À travers les hauts et les bas, la bataille contre le cancer s’est poursuivie alors que nous tournions une à une les pages du calendrier jusqu’à une date marquante: 21 juin 2019. Quelques temps avant ce jour, le médecin spécialiste qui s’occupait de Marie-Ève l’avait informée que la prochaine chirurgie ayant pour but d’enlever le cancer n’était pas certaine. Puisqu’il était difficile de bien localiser la masse, l’intervention dépendrait de ce qu’ils verraient une fois l’opération commencée. Il y avait donc deux possibilités; soit ils ouvraient et retiraient la tumeur si l’emplacement le permettait, soit ils devaient tout refermer et Marie-Ève ferait de la chimiothérapie palliative.

Inutile de dire à quel point le stress était élevé ce jour-là, alors que nos parents et moi attendions nerveusement des nouvelles du bloc opératoire dans la chambre d’hôpital. Il avait été prévu qu’elle soit la première patiente le matin puisque la chirurgie s’annonçait longue et difficile. C’est tout près de la fin de l’après-midi que le médecin accompagné de sa résidente sont apparus dans le cadre de la porte de la chambre. Ils se sont avancés vers nous, l’air exténué mais satisfait, puis le docteur a dit qu’après beaucoup de minutieuses dissections, il était content de l’opération et que le cancer avait probablement tout été enlevé! Il n’existe pas de mot assez fort pour exprimer le soulagement, la délivrance que nous avons ressenti à cet instant bien précis. Tout le poids insupportable qui pesait sur nos épaules depuis d’interminables mois fut ENFIN retiré!!!

La suite de l’histoire s’apparente très grandement à un miracle: Même les résultats des prélèvements effectués sur les tissus avoisinant la tumeur sont ressortis positifs, signifiant que Marie-Ève n’aurait pas à subir à nouveau la chimiothérapie! Son combat contre le cancer cessait et c’est elle, notre forte, brave et courageuse guerrière qui remportait la victoire!

Malheureusement, les réjouissances ont trop peu durées. Outre les problèmes digestifs, les nausées, vomissements et diarrhées qui étaient là apparemment pour rester suite aux interventions aux organes, une ombre est réapparue au-dessus de nos têtes quand Marie-Ève a découvert une masse à son bas de ventre à l’automne 2020. Celle-ci a rapidement pris de l’ampleur jusqu’à la grosseur d’un pamplemousse. Il s’agissait encore du cancer mais cette fois sur un de ses ovaires. Ma soeur n’ayant pas eu la chance de devenir mère encore a dû très vite prendre une décision. Elle a choisi de mettre le plus de chances de son côté de guérir et de prévenir la maladie en enlevant les deux ovaires ainsi que l’utérus. Le cancer l’a forcé à faire une croix sur son rêve d’avoir des enfants. Comme un malheur n’attend pas l’autre, les médecins lui ont aussi mentionné qu’un de ses reins était plus volumineux et qu’ils avaient remarqué des choses à ses poumons… Bien sûr, ils leur faudraient investiguer encore avec d’autres tests avant de pouvoir se prononcer sur la nature de leurs observations.

En 2021, ma grande-soeur a ressorti son armure de guerrière, a eu pour une seconde fois un "picc line" et a dû faire face à de nouveaux traitements de chimiothérapie. Son médecin fut peu encourageant quant à ses chances de succès cette fois. Marie-Ève, faisant toujours preuve de son courage exemplaire, a décidé de se lancer dans la lutte au cancer, prise 2. Un traitement, un second, puis un troisième et ainsi de suite à chaque deux semaines… Pertes de cheveux, de poids, d’énergie et de force ont forcé l’arrêt de ses traitements de chimiothérapie en décembre. L’impression d’un retour en arrière, ma soeur a constamment la nausée et n’est plus capable de manger. Nous nous sommes réunis chez elle à Noël et ma mère a préparé avec beaucoup d’amour un délicieux souper, en espérant que Marie-Ève se sente assez bien pour prendre une ou deux bouchées avec nous. Hélas, depuis plusieurs semaines, elle est contrainte à passer ses journées alitée dans sa chambre et à se lever uniquement pour aller à la salle de bain. Nous avons la chance d’être toute la famille réunie sous un même toit le soir du 24 décembre, mais le cancer ne fait pas de cadeau et nous ne sommes que trois autour de la table. Pour 2022, la famille Spooner-Laliberté n’a qu’un souhait; de la santé.

Tous les espoirs investis dans la bataille au cancer et dans un miracle ont été anéantis cette semaine par le sombre verdict du médecin qui suit ma soeur depuis sa première hospitalisation au CHUM. Selon son avis, le cancer est trop avancé et il n’y a plus rien à faire pour elle. Le temps auprès de notre chère "Marie" est compté…

Marie-Ève a 38 ans, elle est magnifique, intelligente, attachante… et jeune. Trop jeune pour devoir partir. Si vous saviez à quel point j’implore toute la planète entière pour que quelqu’un quelque part lève la main pour lui offrir sa précieuse aide… Un miracle.

Un peu avant les Fêtes, nous discutions Marie-Ève et moi. Je ne me souviens même plus comment nous somme arrivées sur le sujet mais à un moment, elle m’a dit: « J’aimerais bien passer une nuit au Château Frontenac (à Québec), pour dire que j’y suis un jour allée. » Quand Marie était hospitalisée au CHUM et que nous nous préparions mentalement pour son opération décisive, nous nous étions dits qu’après tout cela et quand Marie-Ève serait complètement rétablie, nous ferions notre premier vrai voyage en famille. Mes parents ayant une ferme lorsque nous étions plus jeunes, nous n’avons jamais eu l’occasion de partir tous les quatre vers une destination vacances. Comme nous le savons, la pandémie est arrivée avec toutes les mesures sanitaires reliées et notre projet « récompense » de la victoire contre le cancer est tombé à l’eau…

L’état de santé de Marie-Ève ne permet plus un long voyage en famille à l’extérieur, mais je me dis ce matin qu’il n’est peut-être pas trop tard pour Québec. Je pense que si j’arrivais à organiser un court séjour au Château Frontenac, cela mettrait un certain baume sur les déceptions, la souffrance et le chagrin que nous ressentons depuis le retour de la maladie et davantage en ces jours sombres depuis que le verdict est tombé pour la suite.

J’ignore ce qu’il est possible de faire dans les circonstances, car Marie-Ève n’a plus la force de faire des efforts… Mais je suis prête à lancer cette levée de fonds pour réaliser ce dernier rêve et offrir un séjour digne d’une Princesse pour notre chère Marie-Ève qui le mérite tellement… Je crois que le mieux, si nous avons assez de sous pour le faire, serait de voir pour un transport aérien mais cela est très dispendieux. Ma soeur ayant des douleurs un peu partout, il est difficile pour elle de rester dans la même position pour une longue durée.

Du fond du cœur, je vous demande si vous pouviez nous aider, même si c’est peu, à mettre un peu de douceur dans la vie de ma grande-soeur et les nôtres, en ces pénibles mais tellement précieux derniers moments tous réunis? Vous pouvez également contribuer à cette levée de fonds pour Marie-Ève en partageant celle-ci.

Merci infiniment,

La petite soeur, Karine
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    Karine Spooner Laliberte
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    Sherbrooke, QC

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