
Un brin de douceur
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Un brin de douceur
Je m’appelle Émilie, j’ai 29 ans et je suis peut-être sur le point de perdre ma mère.
Tout a débuté en décembre 2019 :
C’est le lendemain d’une journée normale de pelletage, comme nous sommes tous habitués de vivre, que le cauchemar a commencé.
Ce mauvais rêve, qui me semble aujourd’hui si lointain, s’est transformé en terreurs nocturnes au fil des mois.
À l’aube, elle a ressenti une vive douleur aux oreilles. Croyant à une simple otite, elle a fait sa journée de boulot et est allée en pharmacie ensuite, chercher des médicaments dans l’espoir de pouvoir soulager sa douleur. On lui a alors remis des gouttes antibiotiques pour traiter les otites (otite du baigneur). Rapidement soulagée, elle put reprendre le cours normal de sa vie, jusqu’à la période des fêtes.
Alors que les festivités et la préparation de la magie de Noël battaient leur plein, la douleur éprouvée à l’oreille revient en force mais cette fois accompagnée de douleurs à la gorge et de difficultés de déglutition.
À ce moment, le simple fait de manger est une épreuve; boire est un défi. Ma mère a tout un caractère tous ceux qui la connaissent pourront le confirmer ! Dotée d’une force que je pourrais qualifier de surhumaine, elle endure cette douleur durant environ un mois, essayant de se traiter avec du Tylenol et des gouttes ophtalmiques, et repoussant sans cesse les limites de sa tolérance. « Ce n’est qu’un petit mal de gorge je vais prendre du sirop »
Mars 2020. Le monde entier est frappé de plein fouet par la pandémie. Vous comprendrez que les soins hospitaliers ont changé radicalement ensuite. Ce qui est ironique, c’est que ma mère a travaillé dans le domaine du transport la majorité de sa vie. Elle était constamment au téléphone avec les camionneurs provenant de partout en Amérique du Nord. À toute heure du jour ou de la nuit, le téléphone sonnait. Maintenant, elle peine à parler avec nous. Durant des mois nous avons tout tenté pour voir son médecin de famille.
Ce n’est qu’en juin 2020, soit six mois après le début des symptômes qu’enfin, une rencontre est possible. Suite à la visite médicale, une prise de sang, une échographie cervicale et une gastroscopie sont demandées. Les résultats arrivent quelques semaines plus tard, absolument rien d’anormal. Nous ne comprenons pas ce qui peut bien se passer dans le corps de ma mère.
En juillet 2020, ma mère rencontre une dentiste spécialisée afin d’écarter un possible mal de dents qui pourrait créer autant de dommages, mais encore une fois, le mal ne se trouve pas là. À ce moment nous sommes tous dans le néant, ma mère subit des douleurs atroces mais aucun diagnostic précis pour trouver un traitement. S’alimenter est presque devenu impossible, parler demande un effort incroyable, avaler sa simple salive est un défi, ouvrir la bouche demande presque un étau et les crachats s’accompagnent de filets de sang, la situation est grave.
C’est là que nous décidons de demander un second avis médical en passant à une autre clinique. Deux mois et demi plus tard, ma mère fait la rencontre du docteur Ferland, soit en octobre 2020. Mesurant la gravité de la situation, le sous-poids de ma mère qui n’arrive plus à s’alimenter, ses douleurs et surtout l’état psychologique que sa santé précaire lui occasionne, il transfère le dossier à docteur Thuot. Avec un beau bagage et un curriculum vitae impressionnant, ce médecin, directeur du département d’ophtalmologie et d’oto-rhino-laryngologie-chirurgie cervico-faciale prend la situation de ma mère très au sérieux. La COVID-19 a une grande part de responsabilité dans les délais qu’il y a eu entre le début des symptômes et aujourd’hui, malheureusement. Plusieurs sont dans le même bateau que nous. Les dommages collatéraux de la COVID seront majeurs et dureront longtemps. Pour la première fois depuis décembre 2019, nous sommes tous certains que ma mère est entre bonnes mains et pourra enfin trouver ce mal invisible.
Le 22 décembre 2020, ma mère passe une première biopsie externe afin d’écarter la piste du cancer. Les résultats obtenus ne confirment pas un tel diagnostic et rien de concluant. La demande d’une biopsie interne est donc transmise cette journée-là. À ce moment, personne ne comprend ce qui peut bien causer une telle souffrance. Une douleur et un mal si vif, mais aucun diagnostic. À deux reprises, l’opération pour la biopsie interne a dû être repoussée en raison du délestage (pandémie). À ce moment précis, ma mère pèse tout au plus 80lb. Il m’est arrivé de me demander si elle arrivera à se lever le lendemain vu son sous-poids et la malnutrition dont elle souffre. Il m’est même déjà arrivé de me demander si ce mal invisible était une simple hallucination.
Mais qui pourrait bien avoir mal à ce point et en démontrer des troubles physiques si présents, c’est impossible.
Le 15 février 2021, ma mère est admise au bloc opératoire de l’Hotêl-Dieu de Québec à 6h50 am. Enfin, après autant de mois, elle est prise en charge. La vie a changé ce jour-là.
Le diagnostic est tombé. Cancer de la gorge inopérable. Le dossier de ma mère est une nouvelle fois transféré au service oncologique de Trois-Rivieres. Une montagne nous attend, nous devrons escalader ensemble une marche à la fois et heureusement, plusieurs personnes soutiennent ma mère. Moi, ma sœur. La sœur de ma mère et sa propre mère seront évidemment toujours présentes pour elle. Nous devrons être fortes, former une équipe, demeurer positives et attendre la suite des choses. Ma mère a travaillé dur toute sa vie. Elle a toujours su répondre à ses besoins et ceux de ses enfants. Ma mère a un cœur en or, elle priorisera toujours les autres avant elle-même. Elle a accompli tant de choses honorables dans sa vie. Tous ceux qui la connaissent soutiennent que ma mère est une battante.
Nous aimerions, pour la prochaine année, que ma mère n’ait pas le tracas financier que la maladie implique. C’est pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui. Ma mère devra possiblement passer rapidement à travers plusieurs traitements invasifs dont la chimiothérapie puisque le temps est un élément important avec ce cancer. Elle demeure fidèle à elle-même, résiliente, combative, une vrai super wonder woman. Ainsi, par la présente, je vous invite à vous joindre à moi, à ma famille et à Sonia, ma mère afin que les prochains mois soient des plus bienveillants et doux possible. Aidez-nous à lui rendre l’amour qu’elle a toujours donné sans compter, et à la soulager d’au moins le poids des soucis financiers, à défaut de pouvoir soulager sa douleur. Soyez assurés que chaque sou sera utilisé afin de lui faciliter la vie.
Merci de tout cœur de votre générosité,
La famille de Sonia
Je m’appelle Émilie, j’ai 29 ans et je suis peut-être sur le point de perdre ma mère.
Tout a débuté en décembre 2019 :
C’est le lendemain d’une journée normale de pelletage, comme nous sommes tous habitués de vivre, que le cauchemar a commencé.
Ce mauvais rêve, qui me semble aujourd’hui si lointain, s’est transformé en terreurs nocturnes au fil des mois.
À l’aube, elle a ressenti une vive douleur aux oreilles. Croyant à une simple otite, elle a fait sa journée de boulot et est allée en pharmacie ensuite, chercher des médicaments dans l’espoir de pouvoir soulager sa douleur. On lui a alors remis des gouttes antibiotiques pour traiter les otites (otite du baigneur). Rapidement soulagée, elle put reprendre le cours normal de sa vie, jusqu’à la période des fêtes.
Alors que les festivités et la préparation de la magie de Noël battaient leur plein, la douleur éprouvée à l’oreille revient en force mais cette fois accompagnée de douleurs à la gorge et de difficultés de déglutition.
À ce moment, le simple fait de manger est une épreuve; boire est un défi. Ma mère a tout un caractère tous ceux qui la connaissent pourront le confirmer ! Dotée d’une force que je pourrais qualifier de surhumaine, elle endure cette douleur durant environ un mois, essayant de se traiter avec du Tylenol et des gouttes ophtalmiques, et repoussant sans cesse les limites de sa tolérance. « Ce n’est qu’un petit mal de gorge je vais prendre du sirop »
Mars 2020. Le monde entier est frappé de plein fouet par la pandémie. Vous comprendrez que les soins hospitaliers ont changé radicalement ensuite. Ce qui est ironique, c’est que ma mère a travaillé dans le domaine du transport la majorité de sa vie. Elle était constamment au téléphone avec les camionneurs provenant de partout en Amérique du Nord. À toute heure du jour ou de la nuit, le téléphone sonnait. Maintenant, elle peine à parler avec nous. Durant des mois nous avons tout tenté pour voir son médecin de famille.
Ce n’est qu’en juin 2020, soit six mois après le début des symptômes qu’enfin, une rencontre est possible. Suite à la visite médicale, une prise de sang, une échographie cervicale et une gastroscopie sont demandées. Les résultats arrivent quelques semaines plus tard, absolument rien d’anormal. Nous ne comprenons pas ce qui peut bien se passer dans le corps de ma mère.
En juillet 2020, ma mère rencontre une dentiste spécialisée afin d’écarter un possible mal de dents qui pourrait créer autant de dommages, mais encore une fois, le mal ne se trouve pas là. À ce moment nous sommes tous dans le néant, ma mère subit des douleurs atroces mais aucun diagnostic précis pour trouver un traitement. S’alimenter est presque devenu impossible, parler demande un effort incroyable, avaler sa simple salive est un défi, ouvrir la bouche demande presque un étau et les crachats s’accompagnent de filets de sang, la situation est grave.
C’est là que nous décidons de demander un second avis médical en passant à une autre clinique. Deux mois et demi plus tard, ma mère fait la rencontre du docteur Ferland, soit en octobre 2020. Mesurant la gravité de la situation, le sous-poids de ma mère qui n’arrive plus à s’alimenter, ses douleurs et surtout l’état psychologique que sa santé précaire lui occasionne, il transfère le dossier à docteur Thuot. Avec un beau bagage et un curriculum vitae impressionnant, ce médecin, directeur du département d’ophtalmologie et d’oto-rhino-laryngologie-chirurgie cervico-faciale prend la situation de ma mère très au sérieux. La COVID-19 a une grande part de responsabilité dans les délais qu’il y a eu entre le début des symptômes et aujourd’hui, malheureusement. Plusieurs sont dans le même bateau que nous. Les dommages collatéraux de la COVID seront majeurs et dureront longtemps. Pour la première fois depuis décembre 2019, nous sommes tous certains que ma mère est entre bonnes mains et pourra enfin trouver ce mal invisible.
Le 22 décembre 2020, ma mère passe une première biopsie externe afin d’écarter la piste du cancer. Les résultats obtenus ne confirment pas un tel diagnostic et rien de concluant. La demande d’une biopsie interne est donc transmise cette journée-là. À ce moment, personne ne comprend ce qui peut bien causer une telle souffrance. Une douleur et un mal si vif, mais aucun diagnostic. À deux reprises, l’opération pour la biopsie interne a dû être repoussée en raison du délestage (pandémie). À ce moment précis, ma mère pèse tout au plus 80lb. Il m’est arrivé de me demander si elle arrivera à se lever le lendemain vu son sous-poids et la malnutrition dont elle souffre. Il m’est même déjà arrivé de me demander si ce mal invisible était une simple hallucination.
Mais qui pourrait bien avoir mal à ce point et en démontrer des troubles physiques si présents, c’est impossible.
Le 15 février 2021, ma mère est admise au bloc opératoire de l’Hotêl-Dieu de Québec à 6h50 am. Enfin, après autant de mois, elle est prise en charge. La vie a changé ce jour-là.
Le diagnostic est tombé. Cancer de la gorge inopérable. Le dossier de ma mère est une nouvelle fois transféré au service oncologique de Trois-Rivieres. Une montagne nous attend, nous devrons escalader ensemble une marche à la fois et heureusement, plusieurs personnes soutiennent ma mère. Moi, ma sœur. La sœur de ma mère et sa propre mère seront évidemment toujours présentes pour elle. Nous devrons être fortes, former une équipe, demeurer positives et attendre la suite des choses. Ma mère a travaillé dur toute sa vie. Elle a toujours su répondre à ses besoins et ceux de ses enfants. Ma mère a un cœur en or, elle priorisera toujours les autres avant elle-même. Elle a accompli tant de choses honorables dans sa vie. Tous ceux qui la connaissent soutiennent que ma mère est une battante.
Nous aimerions, pour la prochaine année, que ma mère n’ait pas le tracas financier que la maladie implique. C’est pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui. Ma mère devra possiblement passer rapidement à travers plusieurs traitements invasifs dont la chimiothérapie puisque le temps est un élément important avec ce cancer. Elle demeure fidèle à elle-même, résiliente, combative, une vrai super wonder woman. Ainsi, par la présente, je vous invite à vous joindre à moi, à ma famille et à Sonia, ma mère afin que les prochains mois soient des plus bienveillants et doux possible. Aidez-nous à lui rendre l’amour qu’elle a toujours donné sans compter, et à la soulager d’au moins le poids des soucis financiers, à défaut de pouvoir soulager sa douleur. Soyez assurés que chaque sou sera utilisé afin de lui faciliter la vie.
Merci de tout cœur de votre générosité,
La famille de Sonia
Organizer and beneficiary
Émilie Pichette
Organizer
Saint-Antoine-de-Tilly, QC
Sonia Lebel
Beneficiary