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Bonjour je m'appelle Dora Almeleh je suis une danseuse/performeuse de 26 ans basée à Bruxelles. Je réalise mon premier court métrage qui est un projet qui mûrit dans ma tête depuis mon adolescence où j'ai commencer à creuser dans les non dits de mon heritage et mon histoire familiale.

"Ce projet s’adresse à toutes les personnes qui portent les blessures du passé et à tous ceux qui veulent briser les non-dits, sortir de la victimisation pour devenir les acteurs d’une transmission assumée et saine .Comme une force collective et essentielle."

J'explore les questions autour de la transmission transgénérationnelle, intergénérationnelle mais aussi héréditaire du traumatisme lié à la Shoah. Un récit poétique rempli de réflexions sur la résilience, les non-dits et l’impact d’un traumatisme à travers les générations.

Je m’interroge également sur le rôle de l’art dans la transmission de cet héritage culturel et traumatique et tente de briser les non-dits à travers le mouvement et la danse.

"J'ai reçu les blessures silencieuses de mes aînés. Les secrets sont comme des fantômes, des cryptes qui nous habitent. Tout ce qui n'est pas dit est quand même inscrit dans l'inconscient."

À travers ce projet documentaire et artistique, je tente d’aborder , de questionner, de dénouer avec douceur mon héritage et celui d’une communauté entière.

Ce projet est né d’une urgence de raconter, d’une urgence de briser la chaîne des non-dits, de mettre à jour et d’essayer de comprendre ce que chacun a gardé en lui de tout ça.

Ceci est ma contribution au devoir de mémoire. Un devoir qui est crucial dans le contexte actuel. Je le fais aujourd’hui à ma manière à travers le mouvement, la danse, l’art comme outils. Plus précisément en me questionnant et en explorant comment ceux-ci peuvent aider à porter, voire transcender un héritage traumatique.

Une quête intime et urgente

Le projet a déjà commencé avec une première étape, centrée sur ma grand-mère, qui m’a permis d’explorer les liens entre le corps, la mémoire et les non-dits. Pour aller plus loin, je souhaite inclure les deuxième et troisième générations afin de refléter pleinement le processus de transmission et d'explorer l'héritage du traumatisme familial.

La première fois que j’ai fait danser ma grand-mère, elle m’a dit : "C’est la première fois que je me sens exister."

Parfois les mots ne suffisent pas, le silence est plus révélateur. La parole n’est parfois pas adéquate pour exprimer de telles blessures et injustices.

Quand j’ai fait danser ma grand-mère, j’ai compris qu’il n’y avait parfois pas besoin de parler. J’ai eu la chance de pouvoir développer une pratique de mouvement avec elle et de trouver ensemble des chemins vers un processus instinctif, sensible, remplis de douceur et d’écoute.

La "mémoire vide" fait référence à l’incapacité de se souvenir d'événements vécus à un jeune âge, souvent parce que l’enfant n’avait pas encore les mots ou les capacités cognitives pour comprendre et enregistrer ce qui se passait. Dans le cas de ma grand-mère, cet oubli n'est pas un vide complet, mais une mémoire fragmentée, sans parole pour nommer les souffrances. Ma quête est d’explorer cet espace caché, d’aller au-delà du silence pour tenter de comprendre ce qui reste enfoui et d’y accéder, à travers son corps et son intériorité.

Il y a une urgence à raconter cette histoire, à explorer cette mémoire avant qu’elle ne s’efface. Ma grand-mère est atteinte d'Alzheimer, et avec cette maladie, l'accès à cette intimité devient encore plus précieux.

Pourquoi ce projet est-il important ?

L’urgence de ce projet dépasse la dimension personnelle. Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, avec la montée du fascisme et des discours haineux, rend ce sujet plus pertinent que jamais. Nous sommes témoins d’une résurgence de l’intolérance et du rejet de l’autre, comme en témoigne l’émergence de mouvements politiques et idéologiques qui minent la paix et l’unité. Le devoir de mémoire n’a jamais été aussi crucial qu'aujourd'hui. À travers ce projet, je cherche à questionner et à réaffirmer l’importance de se souvenir, de reconnaître les erreurs du passé et de lutter contre la révision de l’histoire.

Pourquoi j'ai besoin de vous ?

Pour que ce projet prenne forme et puisse aboutir, j'ai besoin

de 10 000€. Ce budget me permettra de travailler avec une équipe de professionnels de confiance, avec qui je collabore, pour garantir la qualité et l'intégrité de mon projet et surtout pouvoir atteindre les normes de rémunération des artistes.

Répartition du budget :

Création vidéo (3 500 €)

Captation des scènes du documentaire , avec une équipe technique expérimentée. L'aspect visuel et la dynamique de chaque scène sont essentiels pour le message que je veux transmettre.

Écriture et dossier (1 500 €)

-Une aide à l’écriture pour finaliser le scénario, en ajoutant profondeur et nuance à cette histoire.

-Aide à la création d’un dossier solide et professionnel pour pouvoir postuler à des financements structurels, essentiel pour obtenir des soutiens à long terme et une production qui prendra en charge le projet et sa diffusion.

Composition musicale (1 000 €)

La musique originale sera créée en collaboration avec des artistes compositeurs et musiciens.

Post-production et ingénieur du son (2 000 €)

Le montage du film, le mixage sonore et la création de la bande sonore finale seront réalisés par des professionnels expérimentés. Leur expertise est indispensable pour que le film soit à la hauteur de l’ambition du projet.

Étalonnage (1 000 €)

Finalisation de l’aspect visuel avec un coloriste, pour donner au film la texture et l’esthétique que j’imagine.

Un mot sur ma démarche :

Bien que je ne sois pas réalisatrice de formation, j’apprends sur le terrain et je m’entoure d’une équipe de professionnels pour m’accompagner dans cette aventure. L'idéal serait, à terme, de pouvoir obtenir des financements structurels et de collaborer avec une production qui prendra le projet en charge pour en assurer le développement à long terme. Pour l’instant, cette campagne de crowdfunding me permet de concrétiser la première phase du projet et d'envisager les démarches nécessaires pour la suite.

Votre soutien est essentiel. Chaque don, quel que soit son montant, fait une réelle différence.

Merci milles fois d'avance pour votre soutien.

Dora Almeleh