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Je fais appel à vous pour vous faire part d’une situation triste et particulière, pour laquelle, je le souhaite de tout cœur, ne vous laissera pas dans l’indifférence.
À l’âge de 12 ans, soit en 2017, ma fille cadette a été victime d’intimidation, mais me cacha cette triste réalité.
Malgré le fait qu’elle était très jolie, on lui a fait croire le contraire. Cela l’a amené à être tellement mal dans sa peau, assez pour me manipuler et tenter de me convaincre qu’elle n’était pas une fille mais un garçon.
Après deux tentatives de suicide ratées, Rose (c’est son prénom) me laisse entendre qu’elle mettra fin à ses jours si elle ne change pas de sexe.
Naturellement, en tant que maman, tout ce qu’on souhaite c’est le bonheur de notre enfant. Mais, j’avoue que j’étais perplexe, car jamais par le passé elle n’avait eu de comportements qui m’aurait laisser présager cette nouvelle.
Malgré le fait que je me sens mourir à l’intérieur (un véritable traumatisme) je finis par l’amener au centre Meraki qui se spécialise dans ces activités.
Elle a été vu pour la première fois en janvier 2018 et en mars de cette même année, le pédiatre de ce centre rendait un diagnostic de dysphorie de genre. À la deuxième ou troisième rencontre, elle a débuté des bloqueurs d’hormones et environ 6 mois plus tard, elle entamait la testostérone.
Comme la peur qu’elle se suicide est omniprésente, je me retrouve, moi la maman, à consulter afin d’être en mesure d’accompagner ma fille à travers son processus malgré ma plus grande crainte, qu’elle se trompe.
Le centre Meraki a fait les démarches nécessaires afin que le gouvernement finance tous les traitements et les opérations dont Rose avait besoin pour devenir Maxime. On ne laisse pas un enfant dans la souffrance!
À l’âge de 16 ans, elle subit une ablation des seins.
Nous sommes donc rendus en 2020, et Rose est devenue Maxime, pas de seins, une pilosité abondante sur tout le corps, une voix masculine, bref, un jeune homme.
En 2022, ce que je craignais le plus arriva. Je reçois un appel de Rose qui me dit : Maman, tu avais raison, je ne suis pas un garçon, je suis une fille!!!!
Malgré mon bonheur de retrouver ma fille, (je vivais un deuil comme si Rose était décédée) et malgré le fait qu’elle ait repris son prénom (Rose) je ne peux qu’être triste de la voir malheureuse dans sa féminité incomplète.
Nous avons tenté, bien entendu, d’obtenir une aide gouvernementale afin de renverser le mal qui avait été fait, mais Rose ne répond pas aux critères, on nous dit que c'est esthétique.
Bizarrement, ce n’est plus primordial de ne pas laisser un être humain dans une souffrance psychologique. Autant cela avait été facile de changer d’identité, d’obtenir de la testostérone et de subir une ablation des seins, autant cela est impossible de renverser le tout au frais du gouvernement.
Rose doit affronter son corps devenu masculin chaque jour, en prenant sa douche, en s’habillant, en se regardant dans le miroir pour se raser. Elle vit un traumatisme quotidiennement.
Comme parent, il est déchirant de voir son enfant souffrir ainsi, en sachant que les obstacles financiers freinent sa guérison.
Il m’aura pris toutes ces années pour mettre mon orgueil de côté et faire appel à la générosité et la bonté de l’être humain.
J’espère en toute sincérité avoir touché votre cœur, et je vais oser vous demander si vous auriez la gentillesse de nous aider à redonner un corps de femme à ma belle Rose soit des seins, un corps sans pilosité masculine et retrouver une voix féminine.
Une maman au cœur brisé
Danielle Guérin
Hello,
I am reaching out to share with you a very sad and personal situation — one that I sincerely hope will not leave you indifferent.
At the age of 12, in 2017, my youngest daughter was the victim of bullying, but she hid this painful reality from me.
Although she was a very beautiful girl, others made her believe otherwise. This led her to feel so unhappy in her own skin that she began to manipulate me and tried to convince me that she was not a girl, but a boy.
After two failed suicide attempts, Rose (that’s her name) implies that she will end her life if she doesn't change her sex.
Naturally, as a mother, all we want is for our child to be happy. But I must admit I was perplexed, as she had never shown any signs in the past that would have made me suspect such a thing.
Despite the fact that I feel like I'm dying inside ( a true trauma), I end up taking her to the Meraki Center, which specializes in these activities.
She was first seen in January 2018, and in March of that same year, the pediatrician at the center made a diagnosis of gender dysphoria.
At the second or third appointment, Rose began hormone blockers, and about six months later, she started testosterone.
The fear that she might commit suicide was constant, so as her mother, I began therapy myself to learn how to support her through this process—despite my greatest fear: that she might be making a mistake.
The Meraki Center submitted the necessary paperwork so that the government would cover all the treatments and surgeries Rose needed to become Maxime. You don’t leave a child in pain!
At 16, she underwent a double mastectomy.
By 2020, Rose had become Maxime—no breasts, abundant hair growth all over the body, a masculine voice, in every way a young man.
In 2022, what I feared most finally happened. I received a call from Rose saying: “Mom, you were right. I’m not a boy. I’m a girl!!!”
Despite the happiness of having my daughter back ( I was grieving as if Rose had died), and even though she has taken back her name, I can only feel sad to see her unhappy in her incomplete feminity.
Of course, we tried to obtain government assistance to reverse the damage that had been done, but Rose does not meet the criteria, they told us that it's cosmetic.
Strangely, it no longer seems as urgent to prevent psychological suffering. It had been so easy to change her identity, to get testosterone, and to undergo a mastectomy, likewise, it's impossible to reverse everything at the government's expense.
Rose has to face her masculinized body every day when she showers, gets dressed, and looks in the mirror th shave. She experiences trauma on a daily basis.
As a parent, it is heartbreaking to see your child suffer like this, knowing that financial obstacles are standing in the way of their recovery.
It has taken me all these years to put my pride aside and appeal to the generosity and kindness of others.
I sincerely hope this story has touched your heart, and I humbly ask if you would have the kindness to help us give my beautiful Rose back her woman’s body—with breasts, without masculine hair, and with a feminine voice once again.
A heartbroken mother,
Danielle Guérin






