Save the children of Djeleng 5

French version: (English version will follow)

À chaque rentrée, les effectifs diminuent drastiquement car les parents sont désemparés. Situé en plein cœur de Bafoussam (Cameroun), le groupe scolaire Djeleng 5 risque de disparaître. Les enfants fréquentent dans une précarité inimaginable. Bâtiments en état de décrépitude totale, toilettes grandement insalubres, installations électriques et adductions d’eau vandalisées, la situation fait peine à voir. L’école est donc devenue le paradis des squatteurs et le repaire des délinquants en tout genre. Élèves comme enseignants sont victimes de harcèlements, intimidations et agressions incessantes.

Mon nom est Suzanne Berthe Kouomou et je réside aujourd’hui à Montréal (Canada). Je suis née et j’ai grandi à Bafoussam (Cameroun). J’ai fréquenté l’école primaire Djeleng 5 il y a plusieurs décennies aujourd’hui. Elle n’était déjà pas luxueuse à l’époque, mais au moins, nous y avons passé une enfance heureuse. Nous y sommes allés sans avoir la peur au ventre et pendant les vacances, cet établissement abritait un championnat de football exceptionnel, auquel ont participé de nombreuses légendes camerounaises et même africaines : Rigobert Song, Geremie Djitap, Henri Wosu, etc… Lorsque par hasard je suis tombée sur un reportage télévisuel décrivant la situation dans laquelle se trouve l’école Djeleng 5, j’ai été envahie d’un sentiment de stupeur et de tristesse immense. Et je n’étais pas la seule!

Encouragée par des proches, j’ai contacté la direction de l’école pour savoir comment en est-on arrivé là ! Que fait l’association des parents d’élèves, la municipalité, le gouvernement? Le groupe scolaire comprenant 4 écoles, j’ai eu la réponse de madame Ngodem Merline, directrice école primaire Djelen 5 groupe A2. Elle m’a fait comprendre que de nombreuses doléances ont été effectuées auprès des différentes autorités, mais malheureusement la situation ne fait qu’empirer.

La priorité pour elle, serait la réfection des toilettes, puis la réparation des toitures des salles de classe du groupe A2. Présentement, les toilettes sont non seulement malpropres, mais en plus éloignées des salles de classe. Avec les badauds aux alentours, ce n'est pas prudent pour les enfants.

Et à cet effet, elle m’a transmis un devis estimatif de 5000$ CAD. Nous souhaiterions qu’elles soient entièrement prêtes pour la rentrée de septembre 2023.

Djeleng 5 n’est malheureusement pas un cas isolé. Aussi, même si nous commençons par ce groupe scolaire, nos actions ne s’y arrêterons pas.

Il est clair que cela devrait être la responsabilité du gouvernement de régler ce genre de problèmes. Malheureusement, nous ne pouvons que tous constater sa défaillance et se battre à notre niveau pour agir avec le peu de moyens que nous pourrons mobiliser.

Ensemble, nous allons y arriver. Merci de votre support.

Reportage Equinoxe

English version:

Each new school year, the number of students drops drastically because the parents are distraught. Located in the heart of Bafoussam (Cameroon), the Djeleng 5 school group is in danger of disappearing. The children attend school in unimaginable precariousness. Buildings in a state of total decay, highly unsanitary toilets, vandalized electrical installations and water supply, the situation is sad to see. The school has therefore become a paradise for squatters and a haven for all kinds of criminals. Both students and teachers are victims of constant harassment, intimidation and aggression.

My name is Suzanne Berthe Kouomou and I've been living in Montreal (Canada). I was born and raised in Bafoussam (Cameroon). I attended Djeleng 5 Primary School decades ago. It was already not luxurious at the time, but at least we spent a happy childhood there. We went there without butterflies in our stomachs and during the holidays, this school housed an exceptional football championship, in which many Cameroonian and even African legends participated: Rigobert Song, Geremie Djitap, Henri Wosu, etc… When by chance I came across a television report describing the situation in which the Djeleng 5 school finds itself, I was overwhelmed with a feeling immense sadness. And I was not the only one!

Encouraged by relatives, I contacted the school management to find out how we got there! What did the parents' association, the municipality, and the government do? I got the answer from Mrs. Ngodem Merline, director of primary school Djelen 5 group A2. She made me understand that many complaints have been made to the various authorities, but unfortunately, the situation is only getting worse.

The priority for her would be the repair of the toilets, then the repair of the roofs of the classrooms of group A2. Currently, the toilets are not only dirty but further away from the classrooms. It's not safe for children.

And for this purpose, she sent me an estimate of 5000$ CAD. We would like them to be fully ready for the start of the school year in September 2023.

Djeleng 5 is unfortunately not an isolated case. Also, even if we start with this school group, our actions will not stop there.

It is clear that it should be the government's responsibility to solve these kinds of problems. Unfortunately, we can only all notice its failure and fight at our level to act with the few means that we can mobilize.

Together we will succeed. Thank you for your support.

Equinoxe TV