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Sauvons Ferme Lizière

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La vie est belle mais semée d’embûches. Parfois, il est difficile de se relever quand elle s’acharne sans cesse sur soi. L’agriculture est un métier passionnant mais prenant et, lorsque rien ne va plus, on tombe tellement bas. Même si les encouragements peuvent nous pousser toujours plus haut, ils ne suffisent pas pour sauver une ferme. Une fois à bout de solution, il n’y a que l’entraide, le soutien et la solidarité qui peuvent faire une grande différence :

Parce qu'Amélie et Alain ne veulent pas lâcher et souhaitent continuer, pour eux-mêmes, mais aussi pour ceux qui ont cru et qui croient encore en eux.

Parce qu'ils veulent demeurer une fierté pour leurs mères, qui les ont aidés et gardés motivés, qui ont ri et pleuré avec eux, qui les ont toujours encouragés à ne pas abandonner malgré tout ce qui leur arrivait.
Parce qu'ils sont créatifs et qu'ils réussissent à construire de belles choses avec ce qui pourrait sembler irrécupérable.
Parce qu'ils ont le cœur à la bonne place et qu’ils sont toujours prêts à aider les autres.
Parce que le monde agricole ne peut se permettre de perdre des agriculteurs passionnés, ingénieux et déterminés comme eux.
Parce qu'ils ont une belle relève, qui grandit et qui met déjà beaucoup de cœur dans l'entreprise.
Parce que c’est toute la famille qui croit en l'avenir et en la possibilité d'avoir une sixième génération qui travaillera sur cette terre et pourra vivre de l'agriculture.
Parce qu’ils ont été et sont encore une source d'inspiration et de motivation pour tant de gens et que leur histoire mérite d'être connue.
Parce que jamais ils n'ont osé demander la charité à qui que ce soit et qu’ils se sont toujours entêtés à réussir par eux-mêmes, mais que, aujourd'hui, la ligne d'arrivée leur échappera si rien n'est fait.

Lisez leur histoire pour comprendre leur situation, et vous verrez à quel point ils ont besoin de vous, maintenant.

Cette histoire est celle d’un couple et d’une famille attachante et unique. Amélie St-Jean et Alain Lemieux se rencontrent en 2000 à l'ITA, où ils étudient l’agriculture. Ils savent tout de suite qu'ils ont rencontré leur moitié, celle à qui ils diront oui, pour le meilleur et pour le pire. Dans les années qui suivent, les grossesses se succèdent, entrecoupées de bien des complications qui poussent Amélie à retourner plusieurs fois sur la table d'opération, laissant Alain seul avec toute la charge de travail. Néanmoins, ils deviennent les heureux parents de Clément, d’Éloi, de David et de Bastien : quatre beaux petits Gaulois qui mettront bien de l'action et du piquant dans leur quotidien. La gestion familiale de quatre garçons d’âges rapprochés, dont un ayant reçu un diagnostic d’autisme et un autre de TDAH sévère, n'est pas simple, mais ensemble, ils y arrivent.

C'est après leurs études, en 2003, qu'ils choisissent de s'établir sur la ferme laitière, ovine et acéricole d'Alain. Avant leur arrivée, le climat familial était déjà difficile et la situation financière de la ferme était rendue à un cheveu de la faillite. C’est officiellement en 2007 que les financiers choisissent d’avoir confiance en eux, leur permettant de racheter la ferme. Les prêteurs ont ainsi cru en leur ambition et en leur capacité à relever ce défi important, mais à la condition qu'Amélie et Alain soient les seuls gestionnaires et propriétaires de l'entreprise. Après un transfert difficile, les conseillers se relayent au fil des années et, souvent, repartent découragés, sans avoir trouvé de solution concrète à leurs problèmes. Ne pouvant plus continuer dans les trois productions à la fois, Amélie et Alain choisissent de poursuivre leur travail seulement avec les vaches laitières, ce qui s'avère alors la meilleure solution pour eux.

Malgré tous leurs efforts et les nombreux refinancements, ils n'arrivent toujours pas à diminuer l’endettement causé par une addition de situations incontrôlables, qui continuent à s’empiler sur leurs épaules. Se succèdent ainsi les gros gels hivernaux; les sécheresses historiques; les récoltes catastrophiques résultant des caprices de la nature; les importantes crues printanières détruisant des parties de leur terre; l’installation et le raccordement d’un puits à près d’un kilomètre de la ferme, qui règleront dix années d’innombrables problèmes d'eau; le gel des canalisations de ce même puits en plein mois de février, engendrant des dépenses astronomiques qui n’auront, au final, amélioré en rien la rentabilité de l’entreprise; les maladies frappant le troupeau, leur faisant perdre chaque fois plusieurs têtes; les bris majeurs sur certaines machines essentielles au bon fonctionnement de la ferme, faisant grimper les factures à payer. Et la liste serait encore longue…

Additionnant l'épuisement physique et mental à cette équation, c'est en 2015 qu’Amélie s'effondre et plonge directement dans un profond burn-out. Impossible pour eux de continuer à ce rythme : le corps ne veut plus avancer, la tête ne peut plus penser. Ils s'engouffrent tous deux dans une période sombre qui amène encore une fois son lot de difficultés, autant dans la logistique du travail à la ferme que dans la vie familiale.  Le recul, les réflexions et les remises en question pendant les deux années qui suivent les poussent à choisir de se concentrer maintenant sur l'humain, sur leur famille, sur l'acceptation de ce que la vie leur envoie, sur le lâcher-prise sur les malheurs, trop souvent incontrôlables, qui leur sont tombés dessus.

Puis, une solution ultime semble s'offrir à eux : la conversion complète de l'entreprise à l'agriculture biologique. Un gros changement qu’ils considèrent, même encore aujourd'hui, comme la meilleure décision de leur vie. Le défi était de taille : il faudrait passer à travers quatre années de pré-certification, qui viendraient s’additionner aux difficultés pour l’obtention du statut biologique, sans que les primes ne soient au rendez-vous. Le couple décide quand même d'aller de l'avant, puisque les projections sont encourageantes et que l’espoir d'enfin réussir à se sortir la tête de l'eau est présent.

Épuisés d'avoir travaillé dix ans de trop dans une vieille étable de plus de deux cent ans, dans laquelle tout était à bout d'âge et avec la promesse de connaître des jours meilleurs, Amélie et Alain se lancent dans le plus gros projet de leur vie : la construction d'une nouvelle étable. Il n'est alors pas question d'accroître le troupeau, mais seulement de se reloger dans des installations minimalement convenables. Le budget que les financiers peuvent ajouter à leur endettement est cependant limité. Ils déposent donc un dossier béton et, même si les budgets sont serrés, les financiers acceptent leur demande. Ce qui aura pesé fort dans la balance, c’est leur détermination et leur persévérance; c’est d’être un couple solide et complice dans toutes sortes de situations et accompagné d’une belle relève déjà passionnée par l’agriculture et d’avoir continué, malgré tout, sans relâche, pendant toutes ces années. Impossible pour eux d'aller vers une construction conventionnelle : il fallait trouver un modèle de ferme différent, qui respecterait les contraintes budgétaires. Après beaucoup de visites et bien des recherches, Amélie et Alain décident d'aller vers quelque chose d'unique et d’audacieux : ils achètent un bâtiment préfabriqué arrivant par conteneurs maritimes. Les barrières linguistiques et la logistique que demandent la fabrication et la livraison sont d'immenses défis à surmonter, mais les coûts de construction globaux représentent environ la moitié de ceux des bâtiments agricoles habituels. Il s’agit donc de la seule et meilleure option possible pour eux.

Puis, de nouvelles normes en matière de bien-être animal arrivent. Même en étudiant toutes les possibilités, Amélie et Alain considèrent que la meilleure décision serait d'ajouter un espace supplémentaire au futur bâtiment pour les animaux de remplacement. Le coût pour cet ajout prend alors une petite portion du budget réservé aux imprévus, sans pour autant compromettre la globalité du projet. Toute la structure et tous les aménagements sont pensés en fonction de la simplicité du travail, mais surtout, des plus faibles coûts d'opération postprojet possibles. Tous les équipements sont minutieusement magasinés et achetés usagés, le reste est bricolé et adapté avec des objets récupérés à moindres coûts. Amélie et Alain participent à toutes les étapes de la construction et s'y investissent corps et âme pour espérer réussir sans dépassement budgétaire. Au final, le coût global du projet par rapport à la surface construite est très près des projections de départ. Toutefois, la construction d’un bâtiment dépassant la taille prévue sur le plan initial, de mauvaises informations préprojet à propos du transport des conteneurs et de leurs déchargements, et des coûts de main-d’œuvre supplémentaires, dus à une conciliation famille-chantier-vaches-récoltes et aux deux fractures du pied d’Amélie, viennent considérablement gruger le budget global.

Les quelques ressources financières gouvernementales auxquelles le couple peut recourir ne sont alors accessibles que lorsque le projet sera terminé et fonctionnel. Les financiers soustraient ainsi ces sommes d'argent à recevoir postprojet à l'emprunt initial de sorte que, en septembre 2019, tout le montant prévu est déjà versé. Le bâtiment n'est alors pas terminé et il est impossible d'obtenir les sommes à venir tant que tout n’est pas fini. Pris entre deux chaises, Amélie et Alain décident d'arrêter les travaux, craignant de ne plus être capables de payer les ouvriers en totalité. L’équipe à la ferme continue d'avancer au meilleur de leur capacité, et ce, toujours en additionnant ce travail aux tâches quotidiennes de la ferme.

Les vaches entrent aux pas de course dans la nouvelle étable le 17 octobre 2019, ne réalisant pas tout de suite le bonheur qu'elles auraient de vivre au sec dans le confort qu'elles ont toujours mérité. La salle de traite n’est toutefois pas finalisée à ce moment-là.

Comme il est devenu très difficile de poursuivre la construction en la payant seulement avec l’argent disponible à court terme, une rencontre avec les conseillers et les financiers s'impose pour établir une stratégie pour la suite des choses. La conclusion de cette rencontre est que, entre le dépôt du projet en 2017 et la situation à la fin de 2019, une série de changements hors de contrôle sont survenus (la réduction des droits de produire dans le lait biologique, le prix du lait plus bas qu’auparavant, le programme d'aide à la relève modifié) et les privent dorénavant de 100 000$ de revenus PAR ANNÉE par rapport aux projections, alors très réalistes,  faites deux ans plus tôt. La réponse des financiers à cette situation est qu'aucune nouvelle somme ne pourra être injectée dans l'entreprise pour finir le projet, mais un congé de paiement sur capital et intérêts est autorisé. Ce qui n’a cependant pour résultat que « de pelleter le problème en avant », puisqu'il y a de gros frais d'intérêts sur l'intérêt inclus dans le moratoire et qu’aucune entente n’est possible sur ce point. Amélie et Alain doivent ainsi vendre des actifs pour trouver des liquidités et user d'imagination afin de terminer le projet et d’enfin prouver aux prêteurs que leur bâtiment est profitable et que les performances peuvent être au rendez-vous.

Aujourd'hui, il ne reste que quelques semaines de travail pour terminer les installations. Par contre, les délais sont sans cesse repoussés puisqu'Amélie et Alain n'arrivent plus à payer les dépenses quotidiennes, en plus de celles reliées au bâtiment.

Alors que les vaches commencent à produire des quantités de lait impressionnantes, une pandémie sans précédent vient frapper le monde entier. Une nouvelle baisse des droits de produire et du prix du lait garde Amélie et Alain coincés dans le « non reportable », sans aucune possibilité d’augmentation des livraisons à court terme. Ils doivent ainsi tarir plusieurs vaches, bien malgré eux, pour pouvoir rapidement réduire leur production et suivre les règles instaurées par les instances pendant la crise. De plus, étant en moratoire de paiements des emprunts, aucune aide gouvernementale en lien avec la Covid-19 ne leur est permise. Toutes ces nouvelles briques viennent anéantir leurs chances d’enfin y arriver.

Durant toutes ces années, Amélie et Alain se sont endormis chaque soir en se disant que ça irait mieux demain. Nous sommes rendus demain et ça ne va toujours pas mieux. Les vaches ont été plus que compréhensives d'avoir enduré, deux fois par jour, les marches dans la neige, la pluie et maintenant la boue pour aller se faire traire dans la vieille étable qui tombe en ruines. Tous les humains qui s'évertuent à donner les soins aux animaux dans ces conditions sont épuisés et ont beaucoup de mal à trouver la motivation pour continuer.

Il est minuit moins une. Le délai autorisé pour finir le bâtiment et démontrer une rentabilité se termine en juin. Amélie et Alain ont travaillé si fort toutes ces années, mais, au moment où ils voyaient la lumière au bout du tunnel, les preuves ne sont pas assez convaincantes pour que les financiers leur permettent une nouvelle fois de continuer en agriculture. Les prêteurs exigeront des remboursements : des sommes qu’Amélie et Alain n’ont pas commencé à générer de façon suffisante pour être à la hauteur de leurs attentes. Leur sort, leur ferme, leur avenir et même le toit pour leur famille tomberont bientôt aux mains de bureaucrates.

Aidons-les, tous ensemble, à enfin atteindre la réussite. Ils la méritent tellement!
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