
Children of the Kabylie devastated by fire
I was 7 years old when my father received a death sentence from the Algerian extremists. He decided to move us from town to his native village nested in the Kabylie mountains. It was winter and there was no running water in the village. Mum put water to heat on a ground level stove for our bedtime toilette. We were standing next to each other, my sister and I, brushing our teeth, when the flame caught up her pyjamas. I was terrified, perhaps hypnotised by the scene. I stood there for long, precious minutes, unable to move or shout, just staring at the flame going up her leg. When mum came to check on us, my sister had already a third-degree burn.
I remember the hospital, the screams as mum changed her dressings, the struggle to force her to wear the splints, going on for months. More importantly, I remember the guilt of doing nothing.
Today I am determined to do something the 7-year-old me could not. I am determined to help the Kabylie children who, on top of losing family and house, could be scarred for life. I am raising money to help children in need of long-term treatment for burns.
Since the beginning of devastating wildfires in the Kabylie mountains I have witnessed a wonderful upsurge of solidarity with people raising money to respond to the immediate needs of the victims. My goal is to raise money to help heal the survivors. Their minds will be scarred for life, but together we can spare them the pain and the prejudice associated with a scarred body.
Mes motivations (texte en français)
J’avais 7 ans quand on a déménagé de la ville pour se réfugier dans le village natal de mon père, lové dans les montagnes de la Kabylie. Une décision que mon père a prise après avoir reçu une menace de mort des intégristes algériens. C’était en hiver. Il n’y avait pas d’eau courante au village. Pour adoucir la toilette du soir, ma mère avait mis de l’eau à chauffer sur un réchaud à gaz mis à même le sol.
Je me tenais à coté de ma sœur, on se brossait les dents, quand une flamme a commencé à lécher son pyjama. J’étais fascinée par le spectacle du feu grimpant le long de sa jambe. Plusieurs minutes, peut-être des secondes, se sont écoulées ainsi. Quand ma mère est revenue dans la salle de bains, ma sœur avait déjà une brûlure de troisième degré. Je me rappelle l’hôpital, les cris chaque fois que ma mère changeait ses pansements, l’obstination de ma sœur à refuser de porter les attelles ; un calvaire qui a duré des mois. Je me rappelle plus précisément la honte, la culpabilité de n’avoir rien fait pour l’aider.
Aujourd’hui, je suis déterminée à faire ce que la fillette de 7 ans que j’étais, n’a pas pu faire. Je suis déterminée à venir en aide à ces enfants de la Kabylie, qui en plus de perdre famille et maison, risquent de porter des cicatrices à vie.
Depuis le début des incendies dévastateurs en Kabylie, j’assiste à un superbe élan de solidarité pour apporter du secours aux sinistrés. Mon objectif est d’aider à guérir les cicatrices. Peut-être on ne peut rien contre les cicatrices de l’âme, mais, ensemble, on peut épargner à ces enfants la douleur et le préjudice des cicatrices du corps.