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Nous sommes Lyes et Lisa,

La famille de notre ami est à Gaza et est en danger de mort. Ils souhaiteraient rejoindre la France pour poursuivre leurs études à l'université où ils ont été admis. Pour prétendre au visa étudiant tout est en ordre. Mais nous devons lever 8400€ pour chacun d'entre eux. Cette somme est un pré-requis de la procédure d'obtention d'un visa étudiant imposé par la France. Elle vise à garantir que les candidats aient les fonds nécessaires pour vivre une année en France à leur arrivée. Nous avons entamé une procédure d'évacuation, mais sans ces fonds nous ne parviendrons pas à les faire évacuer effectivement. Maintenant, nous avons besoin de VOUS et de vos proches. Chaque don compte, quel que soit votre budget.

NB : L'objectif est évolutif. C'est pourquoi l'objectif indiqué à l'instant t ne correspond pas forcément à la somme globale visée.

Voici quelques mots de notre ami à votre intention:

"Bonjour, je viens de Gaza.

La guerre a réduit ma maison en ruines. Tout ce que nous avions construit, tous nos souvenirs ont disparu. J'ai perdu mon père. Deux de mes oncles sont morts. Seize de mes amis les plus proches ont été tués.

Ma famille a été déplacée 27 fois. Ils se trouvent maintenant à Khan Younis, dans une zone rouge d'évacuation. La menace est constante. Ma famille compte six membres et il ne leur reste que moi !

Ils sont épuisés physiquement, mentalement et émotionnellement. Leurs corps sont affaiblis par la faim. Leurs esprits sont épuisés par la peur. Chaque jour est un combat pour survivre.

La plupart du temps, ils survivent avec des restes de pain sec, s'ils ont de la chance. Le riz ou les lentilles, lorsqu'ils en ont, sont cuits sans autre chose. La viande, les légumes, les fruits : tout cela n'existe plus, et s'ils avaient la chance de l'avoir, cela leur coûterait si cher.

L'eau est un autre combat quotidien. Ils parcourent de longues distances à pied pour remplir des conteneurs à partir de canalisations endommagées ou de points d'aide bondés avec des camions-citernes. Souvent, ce n'est pas propre. Les maux d'estomac et les infections sont devenus normaux.

Il n'y a pas de répit. Chaque aspect de la vie dépend désormais de la survie des prochaines heures.

Je ne suis pas avec eux. Je suis loin, mais je porte le poids de leur souffrance. Je suis le seul à pouvoir encore parler pour eux. Je suis leur seul espoir. "

"Quand tu prépares ton petit-déjeuner,

penses aux autres

(N’oublie pas le grain aux colombes.)

Quand tu mènes tes guerres,

pense aux autres.

(N’oublie pas ceux qui réclament la paix.)

Quand tu règles ta facture d’eau,

pense aux autres.

(Qui tètent les nuages.)

Quand tu rentres à la maison, ta maison,

pense aux autres.

(N’oublie pas le peuple des tentes.)

Quand tu comptes les étoiles pour dormir,

pense aux autres.

(Certains n’ont pas le loisir de rêver.)

Quand tu te libères par la métonymie,

pense aux autres.

(Qui ont perdu le droit à la parole.)

Quand tu penses aux autres lointains,

pense à toi.

(Dis-toi : Que ne suis-je une bougie dans le noir ?)"

"Penses aux autres" par Mahmoud Darwish, poète palestinien.

*** ENGLISH BELOW ***

We are Lyes and Lisa,

Our friend's family is in Gaza. Their lives are threatened. They have been admitted in French universities where they would like to pursue their lives and studies. We have to raise 8400€ for each of them, a mandatory pre-requisite to confirm their student visa pending their evacuation. France requires this amount to ensure international students are in capacity of living one year in France at their own cost upon their arrival. Without this money they will not be able to leave. Now, we need YOU and your loved ones. Every donation counts, no matter how small.

NB : The goal is progressive. The goal displayed at a given moment might not equate to the total amount sought for.

Here, a few words from our friend :

"Hi, I’m from Gaza.

The war turned my home into rubble. Everything we built, every memory we had it’s gone. I lost my father. Two of my uncles are dead. Sixteen of my closest friends were killed.

My family has been displaced 27 times. They’re now in Khan Younis, in a red zone marked for evacuation. The threat never ends.

My family are 6 members and they only have me!

They’re exhausted physically, mentally, and emotionally. Their bodies are weak from hunger. Their minds are tired from fear. Every day is a fight to stay alive.

Most days, they survive on scraps of dry bread, if they’re lucky. Rice or lentils, when available, are cooked without anything else. Meat, vegetables, fruit—those don’t exist anymore, and if they are lucky to have it would be so expensive.

Water is another daily struggle. They walk long distances to fill containers from damaged pipes or crowded aid points from water trucks. Often, it’s not clean. Stomach pain and infections have become normal.

There’s no rest. Every part of life now depends on surviving the next few hours.

I’m not with them. I’m far, but I carry the weight of their suffering. I’m the only one left who can still speak for them. I'm their only hope."

As you prepare your breakfast, think of others

(do not forget the pigeon’s food).

As you conduct your wars, think of others

(do not forget those who seek peace).

As you pay your water bill, think of others

(those who are nursed by clouds).

As you return home, to your home, think of others

(do not forget the people of the camps).

As you sleep and count the stars, think of others

(those who have nowhere to sleep).

As you liberate yourself in metaphor, think of others

(those who have lost the right to speak).

As you think of others far away, think of yourself

(say: “If only I were a candle in the dark”).

"Think of Others” by Mahmoud Darwish, Palestinian poet.