Aider les indiens Ka'apors
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Avril 2015 dans l’état du Maranhao au Brésil, Eusebio, un des chefs de la tribu des Ka’apors est assassiné par des bûcherons sur la piste qui le mène chez lui. Ce crime marque le début d’un cycle de violence qui oppose les indiens Ka’apors à la mafia du bois qui pille depuis trop longtemps leur territoire.
Bien que protégées par la constitution brésilienne de 1988, les terres indigènes sont partout mises sous pression. Les frontières sont rognées pour l’exploitation agricole, les bois précieux sont abattus. Face à l’absence de réactions des institutions brésiliennes, et parfois leur connivence avec cette mafia, les Ka’apors ont décidé de prendre les armes pour défendre leur territoire. Ils ont mis en place des groupes de surveillance : les Gardiens de la Forêt. Ces patrouilles ont permis de repousser les bûcherons et d’obliger la police fédérale à intervenir. Ces opérations ont perturbé ce commerce illicite. Mais ce coup d’arrêt n’est que temporaire, le combat continue. Les Ka’apors restent très vigilants car ils savent que les grands arbres au sein de leur forêt sont des biens trop précieux pour que les bûcherons abandonnent cette manne financière.
Genèse
En 2015, je découvre le reportage photo de Lunae Parracho sur les indiens Ka’apors et leurs patrouilles dans la forêt. L’année suivante, je me rends dans la réserve d’Alto Turiaçu pour rencontrer le concile des Ka’apors et effectuer un repérage. Je passe une semaine à tisser des liens et à recueillir des témoignages sur leur situation. Le constat est dramatique, à l’image de nombreux peuples indigènes du Brésil : un territoire envahi par les puissantes mafias du bois qui ne reculent devant rien pour accéder aux essences précieuses de la forêt ; un désengagement des institutions brésiliennes rongées par la corruption ou le manque de moyens face à l’ampleur du territoire ; des assassinats ciblés contre les chefs, des intimidations répétées et violentes pour faire plier la volonté des Ka’apors.
De retour en France je cherche des financements pour finalement repartir en 2018 réaliser un documentaire de 52 mn. Je suis resté 20 jours avec eux. A la fin du tournage, j’ai promis au concile des Ka’apors que je les aiderai dans leur lutte au-delà de la fabrication de ce film.
Aujourd’hui, le film est terminé. Ia été diffusé sur Ushuaia television et commence une nouvelle vie en festival. Pour honorer la promesse que je leur ai faite, je me tourne vers vous pour solliciter votre aide. Je pense que c’est une cause juste et utile. Vous pouvez aider les Ka’apors dans leur combat pour protéger leur foret.
J’ai demandé au concile des Ka’apors de m’envoyer une liste du matériel dont ils ont besoin et son coût.
Ils ont besoin de 2 motos et de 5 kits radios HF. Nous avons évalué le coût à 6000 euros.
Pourquoi ce matériel ?
Le déplacement et la communication sont deux éléments cruciaux dans ce combat.
Le territoire des Ka’apors est vaste, 5 300 hectares !!! (C’est la taille du département des Ardennes). Le meilleur moyen de locomotion reste la moto. Plus rapide et pratique sur les pistes, elle permet de transporter un malade, d’effectuer des patrouilles avec les Gardiens de la Forêt ou d’aller en ville. Elle est aussi bien moins cher à réparer qu’une voiture.
Communiquer est le nerf de la guerre. Les téléphones portables ne passent pas en forêt et les abonnements téléphoniques sont très chers au Brésil. Avec ces kits radio, tous les villages resteront connectés en permanence et les Ka’apors pourront mieux coordonner leurs interventions.
J'espère que nous pourrons les aider dans ce combat qui nous concerne tous.
SEMPER VIRENS
Photos:
Lunae Parracho
Rodriguo Salesa
Nanda S Jaya
Organizer
Nicolas Millet
Organizer
Paris, A8