Contribuer au confort de Borgia

Comme vous le savez, le 16 décembre dernier, Borgia et moi avons fait un petit tour impromptu chez le vétérinaire pour une masse suspecte sur sa poitrine. Celle-ci s’est avérée être une tumeur cancéreuse, diagnostic qui nous a rapidement propulsées dans un état d’esprit où je ne pensais pas me rendre avant plusieurs plusieurs années. Depuis, nous naviguons ensemble son confort et sa qualité de vie. Il n’y a pas de guérison possible pour ce qu’elle a. Du moins pas sans empirer son état de santé général. En ce moment, tout ce que je souhaite, c’est m’assurer qu’elle ne souffre pas, et que ses « derniers » mois, aussi peu nombreux soient-ils, soient confortables. Sa masse, d’une grosseur d’une clémentine environ, la dérange. Elle est parfois douloureuse, elle peut s’ulcérer, s’ouvrir, saigner. ❤️‍

Ce qu’on peut faire, c’est retirer la masse, chirurgicalement. Ceci requiert une batterie de tests en amont, pour s’assurer que Borgia puisse tolérer une telle procédure. Les examens, la chirurgie, le postop, c’est un processus coûteux. Je n’y arriverai pas toute seule. Je ne pensais jamais en arriver là mais si la pandémie nous a appris quelque chose, c’est de ne pas hésiter à demander de l’aide quand c’est important. Et aujourd’hui, j’ai besoin de votre soutien, aussi petit soit-il.

Borgia, ce n’est pas « juste un chat », c’est ma meilleure amie. Je l’ai accueillie au 2449 un mois après avoir emménagé. À la base, elle devait être à ma coloc Audrey, mais il paraît que ce sont les chats qui choisissent leurs maîtres et non l’inverse… (je m’excuse encore, Audrey! ) Borgia est aventureuse, curieuse, câline. C’est la reine de notre petit quartier. Tout le monde la connaît et la gâte. L’été, elle part à la découverte de son royaume, patrouille toute la journée, et revient me raconter tout ce qu’elle a vu… parfois en me ramenant un oiseau ou un mulot en guise de prix On se comprend comme avec aucun autre animal. C’est la première à le sentir quand j’ai une migraine sévère qui me cloue au lit, elle n’hésite jamais à venir me réconforter. D’ailleurs, une petite partie de moi crois que c’est peut-être de ma faute, ce foutu cancer. Toute cette souffrance, cette douleur qu’elle a absorbé de moi, pour me soulager, a eu des répercussions sur elle… Qui sait? Au plus fort de la pandémie, pendant les périodes de confinement et d’isolement, elle m’a tout simplement sauvé la vie. Borgia a sa place sur mon lit, à côté de moi, toutes les nuits. Quand j’écoute une série, elle vient se blottir contre moi et m’offrir toute la douceur dont j’ai besoin pour décanter de ma journée.

Cette opération ne lui sauvera pas la vie. Ma vétérinaire me le répète sans cesse comme pour gérer mes attentes. « On n’est pas dans une optique de guérison mais bien de confort. » Et si ce sont véritablement ses derniers mois, j’aimerais lui offrir un dernier été dans notre jardin, un dernier été à se promener (sous surveillance bien sûr!), un dernier été « comme avant » à roupiller entre les plantes.

Je vous remercie du fond du coeur de m’aider à offrir ce confort à mon bébé d’amour.