Soutien aux mineurs isolés de la Trotteuse à Pantin

Solidarité financière avec les mineurs isolés de la Trotteuse à Pantin

Parmi les habitant⋅es de La Trotteuse à Pantin, squat menacé d’expulsion, vivent une quinzaine de jeunes mineurs isolés. Ils sont arrivés en France dans les derniers mois, sans leur famille ; comme l’immense majorité des mineur⋅es non-accompagné⋅es, le département a « refusé » leur minorité (via des évaluations menées par France Terre d’asile ou la Croix rouge) et donc leur placement sous la protection de l’aide sociale à l’enfance. Ils sont dans l’attente d’une décision d’un juge du tribunal pour enfant et naviguent dans les méandres de l’administration pour faire valoir leurs droits : à la santé, à l’école, etc.

L’argent qui sera récolté avec cette cagnotte servira aux dépenses liées aux besoins élémentaires : se nourrir, se vêtir, avoir des loisirs, acheter des fournitures scolaires pour ceux qui ont une place à l’école, ainsi qu’à payer certaines démarches administratives coûteuses nécessaires aux recours sur le refus de reconnaissance de minorité (faire venir un acte de naissance par exemple).

Parce que nous souhaitons autant que possible ne pas tomber dans des réflexes humanitaires de charité et de distribution et parce que nous pensons que l’autonomie est un but, les modalités d’utilisation de l’argent sont discutés avec les jeunes qui prendront les décisions qui leurs conviendront le mieux (tout comme ce texte a été discuté collectivement) au fur et à mesure des besoins et de l’argent disponible.

Le pouvoir fait la guerre aux mineur⋅es isolé⋅es sur l’ensemble du territoire ; à Paris et en proche banlieue, ce sont des centaines de jeunes qui dorment ainsi à la rue et survivent grâce aux actes de soutien. Depuis maintenant deux ans, le collectif des Jeunes du parc de Belleville, collectif auto-organisé de mobilisation des mineur⋅es isolé⋅es, mène une lutte remarquable qui a permis d’arracher des centaines de places d’hébergement et de places à l’école. À travers ce collectif, c’est une solidarité concrète qui s’exprime en acte et nécessite beaucoup de moyens financiers.

Aussi, nous faisons le choix de ne faire circuler cette cagnotte qu’auprès d’associations, de collectifs et de syndicats des alentours de Pantin et de Seine-Saint-Denis ainsi qu’auprès des habitant⋅es et soutiens des (ex)squats Al Zol et la Trotteuse.