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Le Marché d'Artois est en danger !
Beaucoup d'entre vous ont constaté qu’une fois de plus, le rideau de fer était tiré sur sa devanture. Deux semaines jusqu’à Pâques, après 9 jours en hiver. Dans les deux cas, un ordre de fermeture administrative (pour cause d’un incident avoué, et d’un second qu’ils contestent absolument).
Tout ceci à cause d'un nouvel arrêté préfectoral, passé sans tenir compte des dégâts économiques causés par les crises successives des gilets jaunes, des confinements, etc., et qui affecte des centaines d'établissements en difficulté.
Pas seulement une supérette bien pratique, un club de quartier : le Marché d'Artois, au 24 de la rue, c'est toute la vie de son propriétaire Abdallah Fadini et de son équipier Ibrahim Sahraoui. Depuis 1996 ils ont changé en mieux l’atmosphère d’une rue de moins en moins tranquille avec leur gentillesse, leur bonne humeur, leur disponibilité (sans oublier des fruits et légumes infiniment meilleurs qu’ailleurs !)
C'est un point de rencontre des résidents mais aussi des professionnels travaillant dans les rues de Berri, Washington, d'Artois, Frédéric Bastiat, Paul Baudry, Saint-Philippe du Roule, Commandant Rivière etc.: ses voisins se croisent, se tiennent au courant, prennent un bon café au minuscule comptoir, reçoivent éventuellement du courrier pendant leurs absence, et se rendent service mutuellement.
C'est un facteur de cohésion et de sécurité, alors que le 8e arrondissement vient d'être classé deuxième plus dangereux de Paris Ouvert jusqu'à minuit au moins, la présence de ce petit magasin familial rassure (et offre si nécessaire un refuge) quand on rentre tard, alors que la proximité des Champs-Élysées amène des facteurs de désordre et d’agression. On a vu Abdallah ou Ibrahim sortir pour « calmer le jeu », ou contrôler des visiteurs remuants dans le magasin.
Aujourd'hui le Marché d'Artois est en danger.
Ces dernières deux semaines de fermeture pour une canette de bière trouvée sur un passant dans la rue, sans preuve qu’il l’avait achetée au Marché d’Artois, venant après la précédente sanction, pourraient causer sa fermeture définitive.
Les pertes d’exploitation causées s’accumulent alors qu’Abdallah était sorti de la crise du Covid en négociant un plan réalisable, et que sa banque lui avait fait confiance.
En effet, le magasin, resté ouvert car il vend des denrées de première nécessité, a fonctionné pendant tous les couvre-feux, mais sans les deux tiers de ses clients. Quand tout a rouvert, le travail à domicile a réduit le passage de beaucoup des employés à trois jours de semaine.
Nous avons constaté les fermetures successives de restaurants et d’autres magasins du quartier, pourtant ionstallés depuis longtemps. Nous ne voulons pas vivre dans une rue morte.
Ce problème — le nouvel arrêté préfectoral apportant le coup de grâce à des commerçants essayant de vaillamment de redémarrer — existe dans d’autres quartiers : le journal Le Parisien en a fait largement état.
C’est pourquoi nous avons créé une cagnotte pour aider le Marché d’Artois à redresser la barre. Abdallah a besoin de payer le loyer du magasin, le salaire de son employé, leurs charges sociales, les dettes auprès de ses fournisseurs (qui ne reprennent pas les produits périssables non vendus pendant les sanctions administratives), l’URSSAF... sans compter les produits qu’il a commencé à revendre dès la réouverture ce 29 mars. Les sommes sont importantes, mais votre solidarité peut tout changer !
Organizer and beneficiary
Anne-Elisabeth Moutet
Organizer
Paris, A8
Abdallah FADINI
Beneficiary