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Je suis aux prises avec un pédocriminel pervers-narcissique, et la police comme la justice ne semblent pas en mesure de faire face au problème…

Mon problème est à la fois simple et atrocement compliqué : comment faire reconnaître la pathologie d’une personne qui m’espionne et me harcèle pour m’empêcher de prouver qu’il a agressé mes enfants par des autorités qui sont plus enclines à mettre ma parole en doute qu’à accepter que ce que mes fils et moi vivons est une réalité ? Ce monsieur sait très bien faire illusion – cela fait partie de sa pathologie.

Pour résumer :

Je suis harcelée depuis un an par mon ex-conjoint – un pédocriminel pervers-narcissique, donc – qui nous espionne au quotidien et m'empêche de travailler via des logiciels dédiés, et qui est récemment allé jusqu’à tenter de nous “éliminer” dans un “accident”, mes enfants et moi, afin de mettre un terme définitif à la procédure lancée contre lui. Il a également profité des visites médiatisées pour remettre une couche de pression à sa victime, mon fils. (D'après le directeur de la structure, quelques minutes de non-supervision ne portent pas à conséquence, mais pour un enfant qui a été menacé de mort s'il parlait, découvrir que son père était au courant qu'il l'avait dénoncé à sa psychologue a été absolument terrifiant : il n'arrive plus à s'endormir depuis).

Hélas, pour la majorité des personnes que je tente d'interpeller, gendarmerie y compris, il est plus facile de remettre ma parole en cause que de me prendre au sérieux.

(S'il vous plait, lisez mon histoire avant de décider arbitrairement que leur attitude est probablement justifiée)

D’un côté, je comprends les doutes que peuvent avoir les autorités : ce qui nous arrive ressemble au scénario d’un téléfilm.

Et vous savez ce qu’il y a de pire, dans le fait de vivre dans un téléfilm ? Même si ce qui m’arrive est tout ce qu’il y a de plus réel, il est plus facile de ne pas y croire. Cet homme qui semble si sympathique, un psychopathe, pédophile de surcroît ? Mais ce n’est pas possible, voyons : il y a forcément une autre explication. Ce genre de choses n’arrive qu’à la télévision. Très certainement, ce doit être la victime qui l’accuse qui a un problème : ce doit être une femme atteinte de troubles psychologiques, qui cherche à attirer l’attention. Voilà qui semble bien plus crédible…


Il y a quinze jours, une vis providentielle s’est plantée dans l’un de mes pneus. Le pneu n’était pas dégonflé, mais par mesure de prudence, j’ai préféré l’emmener chez le garagiste, étant donné que je devais faire plus de trois heures de route deux jours plus tard, afin d’emmener mes deux enfants voir leur père dans le cadre d’une visite médiatisée.

Et là, surprise : le garagiste a découvert une lacération sur le pneu, trop discrète pour être remarquée sans examiner le pneu de près, mais suffisamment importante pour risquer de provoquer son explosion… Et ce n’était pas là la chose la plus étrange. Car voyez-vous, cela peut arriver, une lacération accidentelle sur un pneu : mais dans ce cas, il est tout à fait impossible qu’elle apparaisse dans le sens inverse de ce qui est techniquement possible… Mon garagiste pense donc qu’il s’agit d’une lacération faite au couteau – tout en refusant l’idée que quelqu’un ait pu la produire volontairement : “Ce serait aussi stupide que dangereux, madame ! Qui pourrait vouloir faire ça ?”

Laissez-moi réfléchir… Qui pourrait bénéficier de la mort “accidentelle” de ma personne et de mes enfants ? Sans doute pas la personne que cela libérerait d’une possible condamnation pour l’agression sexuelle de son fils de quatre ans (le témoin à charge) et de son bébé de six mois à l’époque ? Et qui en prime deviendrait le seul propriétaire d’une maison valant plus de 300 000 €, dont les vingt ans de mensualités seraient alors intégralement pris en charge par l’assurance ?

Mais non, voyons, “personne ne ferait ça”…Et tant pis si mon garagiste n’a pas été en mesure d’avancer aucune autre explication qui pourrait expliquer une telle lacération…

C’est que cela pourrait être dû à quelque chose d’autre, voyez-vous (même s’il ne voit pas quoi) : ce n’est pas forcément un acte malveillant. Tout ce qui m’arrive pourrait “avoir une autre explication”, doit avoir une autre explication, qui paraîtrait plus logique. Le piratage qui a attaqué douze ordinateurs différents dans trois lieux différents et divisé mon chiffre d’affaires par trois ? Des bugs sans lien les uns avec les autres, ou un ou plusieurs pirates inconnus désœuvrés. Les chèques de paiement de mes clients qui disparaissent de ma boîte aux lettres ? Manque de chance, ils se sont perdus. La souris coupée en deux dans mon entrée ? C’est le chat qui avait envie de faire une autopsie. Mes mots de passe qui ne fonctionnent plus au bout de quelques jours sur l’ensemble de mes comptes en ligne ? Encore des bugs. Les mails que j’envoie qui n’arrive pas, où que je ne reçois pas ? Ah, décidément, l’informatique.

Le fait que rien de tout cela ne me soit jamais arrivé pendant des années, et que d’un coup, les “bugs”, problèmes et erreurs s’enchaînent sans discontinuer pendant des mois depuis mon dépôt de plainte contre mon conjoint pour l’agression de nos deux enfants ?

Une pure coïncidence, voyons…

En tout cas, même si quelqu’un m’en veut, cela ne saurait être ce si gentil monsieur que j’accuse “à tort et à travers”. Ah, ça, il sait faire bonne impression. J’en sais quelque chose : je suis restée huit ans avec lui, persuadée qu’il était trop gentil pour son bien, juste un peu maladroit… avant de comprendre qui il était vraiment.

Quand j’ai rencontré le père de mes enfants, il était séparé de sa compagne, mais encore marié. À l’époque, j’étais en dépression suite à une déchirure familiale. Notre histoire ne devait être qu’une aventure, au départ. Et puis, les mois ont passé. Il m’a présenté ses deux fils, issus de son premier mariage, dont il avait la garde partagée. Notre histoire est devenue “sérieuse”. C’est quelqu’un qui sait très bien manipuler les gens, les faire agir comme il le souhaite, tout leur faisant penser que c’est leur idée. Les premiers signes étaient là, les premières frustrations, les premières méchancetés “involontaires”, les premiers “problèmes indépendants de sa volonté” – comme le jour où je me suis retrouvée à conduire une voiture sans freins (“la faute du garagiste”, m’a dit mon mari)… mais tout cela “pouvait avoir une autre explication”, et je dois bien reconnaître que j’étais déjà sous influence, alors je ne me suis pas posée de question. Très certainement, ce n’était que de la maladresse, une manque de chance, la faute de quelqu’un d’autre… Au bout de quelques années, nous nous sommes mariés et nous avons signé ensemble un prêt pour une maison. Nous avons aussi eu un enfant, un petit garçon absolument adorable, que j’appellerai ici Josh.

Pourquoi ne pas vous donner son vrai prénom ? Parce que mon fils, ayant été menacé de mort, n’a pas livré un témoignage jugé suffisamment crédible sur les agressions qu’il a subies : il a accusé son père par trois fois, mais a aussi raconté d’autres choses non rationnelles (étonnant pour un enfant de quatre ans…) L’ensemble de son témoignage a donc été considéré comme sujet à caution. L’enquête n’ayant pas été en mesure de prouver quoi que ce soit, je me retrouve aujourd’hui dans une situation où le pédophile est considéré comme officiellement innocent. Il n’y a pas de “preuves factuelles”, comprenez-vous. Je n’ai pas le droit de raconter mon histoire autrement que de façon anonyme : si je venais à le nommer ou à donner mon véritable nom ou celui de mes enfants, pour la justice, cela serait considéré comme de la diffamation – avec des preuves factuelles, cette fois-ci ! Je dois donc officiellement taire la vérité, au risque d’être “légitimement” traînée en justice par l’agresseur de mes enfants. Le monde à l’envers…

Tout a commencé le jour où Josh (âgé de trois ans et demi, à l’époque) a commencé à mimer une fellation, en parlant de “zizi qui se lève, qui grossit et qui va dans la bouche”. À ce moment-là, j’étais enceinte de six mois et malade comme Kate Middleton. (Durant ma grossesse, j’ai perdu 20 kilos – ce qui n’a pas spécialement inquiété mon mari, je tiens à le préciser.) Pour couronner le tout, six mois plus tôt, un bruit constant, insupportable avait commencé à faire de ma vie un enfer. Il était là toute la journée, toute la nuit : je ne parvenais plus à dormir. Pendant des mois, alors que j’étais enceinte, je n’ai dormi – péniblement – que deux à trois heures par nuit. De quoi devenir dingue. (Pas étonnant que cela soit utilisé comme technique de torture : c’est d’une efficacité redoutable). Et personne n’y pouvait rien, personne n’arrivait à déterminer sa provenance. Les voisins ne l’entendaient pas : on ne l’entendait que dans ma maison, et chaque fois que quelqu’un d’extérieur venait nous voir, il “disparaissait” comme par magie… Sur la suggestion de mon mari, j’ai fini par être convaincue que ce bruit insupportable devait être causé par une pompe à chaleur installée dans une maison voisine nouvellement construite. Inquiète pour la santé de mon enfant à naître, j’ai remué ciel et terre, fait appel à la mairie, à la gendarmerie, à la préfecture, à une avocate : en vain.

Malgré tout cela, je continuais de travailler jusqu’à dix heures par jour : il fallait bien payer les factures… Traductrice et pigiste indépendante, je recevais plus de commandes que ce que je ne pouvais en traiter. Mon mari, au chômage depuis des années, m’avait proposé de reprendre une partie de mon activité, mais avec des résultats si catastrophiques que je m’étais retrouvée à effectuer le travail en son nom pour ne pas perdre les clients – officiellement, en attendant qu’il “prenne le coup de main” : avec deux activités professionnelles à plein temps, je passais donc l’essentiel de mon temps enfermée dans mon bureau, week-end compris, sans aucunes vacances. Mon mari a alors pris un emploi à temps partiel, qui l’occupait quasiment à plein temps, mais pour un salaire tout à fait misérable (parfois aussi peu que 300 € par mois), ce que je trouvais étrange. (J’ai découvert par la suite qu’en fait, il versait une partie dudit salaire sur l’un de ses comptes personnels – sans m’en informer, bien évidemment).

Mais revenons-en à ce que Josh m’avait dit et montré. J’avais beau être épuisée, surbookée et malade en permanence, je ne pouvais pas ne pas réagir. Malgré son jeune âge, j’ai tenté d’en discuter avec lui pour savoir plus. Mon fils m’a alors expliqué qu’il jouait à un “jeu tout nu” avec son demi-frère, un jeune adolescent… Sur le conseil de ma sage-femme, j’ai alors fait un signalement au procureur. Je n’arrivais pas à croire que le fils de mon mari ait pu faire une chose pareille, et j’étais persuadée qu’il avait dû lui arriver quelque chose pour qu’il se comporte ainsi. Il passait le plus clair de son temps chez sa mère, qui venait d’emménager avec un nouveau compagnon, dont mon mari me disait le plus grand mal. D’après lui, son ex-compagne était dépressive, irresponsable, peut-être bien alcoolique – et son compagnon était à l’avenant. Il fallait toujours bouleverser ce que nous avions prévu pour pallier à son incompétence, pour le bien des enfants, et même parfois lui donner de l’argent pour les nourrir, car elle l’avait dépensé pour partir en vacances… Il semblait donc probable que l’origine du problème vienne de chez elle. Parce qu’il était évident qu’il y avait un (énorme) problème. Josh ne pouvait pas avoir inventé ce qu’il avait dit et montré. Il n’avait pas d’accès ni à la télévision, ni à Internet, et il était maintenant terrifié par son demi-frère, au point qu’il avait demandé à avoir un verrou sur sa porte pour pouvoir s’enfermer dans sa chambre pendant la nuit. La victime enfermée pour échapper à son agresseur présumé : on marchait sur la tête…

Mais là, à ma grande surprise, au lieu de prendre fait et cause pour notre jeune enfant, mon mari a eu une attitude absolument incompréhensible à mes yeux : il a soutenu son fils adolescent quand celui-ci a affirmé qu’il n’avait rien fait. Effarée, j’ai demandé à mon mari s’il pensait que notre fils de trois ans et demi mentait : il m’a répondu que non, il ne pensait pas cela non plus. Mais alors, quelle était donc son explication ? Il n’en avait aucune. Et quoi qu’il en soit, il était très mécontent que j’ai sollicité le procureur : il aurait préféré “régler l’affaire” “en privé”. Ce qui, apparemment, voulait dire “faire comme s’il ne s’était rien passé”…

À ce moment-là, alors que j’entrais dans mon septième mois de grossesse (et que je devais être convoquée par la gendarmerie pour témoigner dans le cadre du signalement au procureur), j’ai été victime d’un décollement du placenta. Heureusement, je venais de me rendre à l’hôpital, inquiète de ressentir ce qui ressemblait à des contractions : le placenta s’est décollé au beau milieu de l’échographie de contrôle, en direct. Les médecins n’avaient jamais vu ça. Heureusement, j’ai pu subir une césarienne tout de suite. Heureusement, Noah était en mesure de respirer – l’hôpital n’étant pas équipé pour, il n’aurait pas pu être pris en charge si cela n’avait pas été le cas. Et heureusement, après un mois en néonatologie dans un autre hôpital à trois heures de route de chez moi, j’ai pu rentrer à la maison avec dans les bras un bébé minuscule, mais en bonne santé.

Mais pour mon Josh, cette longue absence n’aurait pas pu plus mal tomber. Car – malgré le fait que j’ai de la famille à proximité de l’hôpital où j’étais restée un mois – mon mari avait préféré rester chez nous, pour prendre soin de ses deux autres fils devenus adolescents (qui auraient pourtant pu rester chez leur mère). En un mois, je n’ai vu mon fils aîné que deux fois – trois heures en tout. Durant cette période, Josh et mon mari ont été interrogés par la gendarmerie. Mais impossible d’avoir des détails sur le sujet, ni auprès de mon mari, ni auprès de la gendarmerie.

J’ai néanmoins réussi à faire envoyer mon Josh en “vacances” chez mes parents pendant une semaine. Et là, à ma grande surprise, ma mère m’a décrit un enfant bien différent de celui que je connaissais. Un enfant qui ne faisait pas pipi au lit. Un enfant qui dormait douze heures par nuit, alors que chez moi, mon fils peinait à s’endormir avant 23 heures et se réveillait plusieurs fois dans la nuit. Un enfant qui ne faisait ni crises de colères, ni crises d’hystéries…


Mais c’est cet enfant-là que je retrouvais en rentrant chez moi. Épuisée comme toutes les jeunes mamans, ayant repris le travail le lendemain de mon retour pour l’entreprise de mon mari – enfin, l’entreprise déclarée en son nom (ce dernier ayant décidé de prendre un congé parental, étant donné qu’il ne “trouvait pas de travail et que je gagnais bien ma vie”), je faisais de mon mieux pour être aussi présente que possible auprès de lui – mais c’était difficile. Le demi-frère dont il avait peur continuait de venir à la maison, et semblait trouver très drôle que Josh soit terrorisé – mais cela ne semblait pas déranger mon mari. J’ai fini par être interrogée par la gendarmerie un mois après mon retour : mais à ma grande surprise, la gendarme n’a pas paru me prendre très au sérieux. Elle m’a expliqué que de toute façon, ni la gendarmerie, ni la justice ne pouvaient grand-chose pour moi, et que la seule chose à faire pour arranger les choses… c’était que j’aille “consulter un psy”. Je n’en revenais pas : le problème, c’était la situation que nous vivions, pas que je la vive mal !

La situation a continué à se dégrader. Je travaillais toujours autant, je n’avais que trop peu de temps pour mes enfants. J’arrivais néanmoins à allaiter Noah, mais il a commencé à refuser le sein. Je me suis dit que le problème devait venir de moi : peut-être n’avais-je plus assez de lait, ou n’était-il plus bon ? Et là, un jour, en sortant du bureau plus tôt que prévu, j’ai eu un choc : j’ai vu mon mari donner le biberon à notre bébé – alors qu’il était censé téter quelques minutes plus tard !

Il était donc normal qu’il refuse le sein : il n’avait plus faim, tout simplement…


La coupe était pleine, et j’ai informé mon mari que je voulais reprendre ma liberté. Il m’a demandé un peu de temps : il fallait qu’il trouve un travail, un appartement… Il voulait aussi que nous attendions fin juin pour en parler aux enfants : en effet, son fils aîné passait son bac, et il avait peur que cela le perturbe. Dans l’intérêt de l’enfant, j’ai accepté. Mais j’ai aussi commencé à me poser des questions – et à le surveiller de plus près. À deux reprises, Josh m’avait dit que son papa était méchant et qu’il ne voulait plus le voir. Bien sûr, tous les enfants peuvent se fâcher avec leurs parents de temps à autre, mais il y avait l’obsession de mon mari à faire comme s’il ne s’était rien passé, à agir comme si notre fils avait menti, que je ne m’expliquais pas. À plusieurs reprises, il a oublié les rendez-vous de Josh avec la psychologue de la maison du département qui le suivait. Et si ce n’était pas juste pour protéger son fils ? Et s’il avait, lui aussi, quelque chose à se reprocher ?

Je n’osais pas y croire – mais le doute était là… Un jour, alors qu’il s’était isolé à l’étage avec Noah pendant je donnais à manger à Josh, je suis montée voir sans prévenir. Je l’ai trouvé en train de remettre son pantalon : revenait-il vraiment des toilettes ? J’ai trouvé cela difficile à croire…

En juillet, des semaines après que je lui ai demandé de partir, mon mari était toujours là. Il avait visité deux appartements et monté un seul et unique dossier d’intérim : “curieusement”, cela n’avait pas suffit pour trouver un travail et un logement. Je n’en pouvais plus. Je suis allée voir un avocat pour le divorce. Le lendemain, mon mari est parti quelques jours chez ses parents. C’était la première fois que mes enfants et moi nous retrouvions sans lui depuis des mois.

Et c’est là que Josh a commencé à parler.


Cherchant ses mots, la tête baissée, la main sur les yeux, il m’a expliqué qu’il s’était fait frapper – et d’autres choses encore, des choses qu’aucune mère ne veut entendre, qui venaient confirmer mes doutes… Pourtant, à ce moment-là, je refusais encore la certitude. Peut-être qu’il pouvait y avoir une autre explication, ce n’était pas possible, c’était trop atroce pour être la réalité. Mais en tout cas, il y avait un point sur lequel mon fils avait été très clair : il voulait que je le protège, et m’a demandé d’empêcher son père de revenir à la maison.


Alors, j’ai décroché mon téléphone pour informer mon mari qu’il n’était plus le bienvenu chez moi et qu’il fallait dorénavant qu’il se débrouille, quitte à rester chez ses parents s’il n’avait pas de solutions. Il y avait de nombreuses raisons pour cela : le fait que je lui ai demandé de partir depuis des semaines, que je ne le supporte plus, que nous nous disputions au sujet des finances dans le rouge… Mais quand je lui ai dit que je ne voulais pas qu’il revienne, immédiatement, il m’a demandé : “Que t’a dit Josh ?”

La confirmation de ce que je n’arrivais pas encore à croire, je venais de l’avoir.


Quand mon ex-conjoint est rentré de chez ses parents, nous avons eu une grande discussion, durant laquelle il m’a expliqué qu’il souffrait probablement d’un dédoublement de la personnalité, parce qu’à de nombreuses reprises, il s’était aperçu avoir fait des choses dont il n’avait aucun souvenir. Il m’a assuré ne jamais avoir agressé ses enfants consciemment, mais ne pas pouvoir m’assurer de ce qu’il aurait pu faire ou non dans les moments où il ne se souvenait de rien. Il a promis de se faire soigner. J’ai accepté qu’il continue de voir les enfants en ma présence : il était d’accord pour ne plus être seuls avec eux, pour les préserver de son “double maléfique”.

Mais les choses se sont mal passées. Il venait systématiquement hors des horaires prévus, quand cela ne m’arrangeait pas, par exemple à l’heure du coucher de Noah – j’avais donc le choix entre le laisser seul avec Josh ou “inviter” ce dernier au coucher du petit. Au bout de quinze jours à peine, je me suis aperçue que mon ex-conjoint revenait après la visite “officielle”, pour parler seul à seul avec Josh. Il n’avait entrepris aucune démarche pour se faire soigner. J’ai compris qu’il était de mauvaise foi et parfaitement conscient de ses actes. À compter de ce jour, je lui ai interdit de s’approcher de la maison ou des enfants. Nous étions fin juillet.


Il n’a pas protesté et, le temps que les visites médiatisées se mettent en place, n’a pas vu ses enfants pendant une année complète. Il n’a rien fait, ne leur a pas écrit, n’a entrepris aucune démarche pour avoir un contact ou des nouvelles. En parallèle, il a raconté à tout le monde que j’étais folle et que je conditionnais mes enfants à raconter les pires horreurs parce que je le haïssais – tout en m’en laissant la garde exclusive, sans même contacter les autorités compétentes pour que celles-ci s’assurent que les petits étaient bien traités par “la folle”. Comme je ne voulais plus me laisser manipuler, je lui ai dit que je ne voulais plus de contact direct avec lui. Il m’a répondu : “J’ai bien compris que tu ne veux plus me parler, mais merci de me répondre quand même.” Pour qu’il ait quand même des nouvelles des enfants, je lui en ai transmis par le biais de mon avocat, qui les envoyait à son avocat toutes les semaines. Elle nous a demandé d’arrêter, “n’étant pas postière”.


Quand je me suis retrouvée seule avec mes enfants, que Josh a été libéré de la pression de la présence constante de son père, et que ce qu’il avait vécu a commencé à ressortir, j’ai traversé l’une des pires périodes de ma vie. Pendant des semaines, j’ai dû réapprendre à mon fils ce que c’est que la vie “normale”. Non, on ne met pas sa langue dans la bouche de maman pour le “bisou du soir”. Non, on ne joue pas au “jeu rigolo” avant de dormir : les mamans ne font pas de fellations à leurs enfants – et les papas ne devraient pas en faire non plus. Non, on ne tripote pas son petit frère dans le bain – ni à aucun autre moment, d’ailleurs. Josh mettait des heures à s’endormir, tous les soirs. Au moment de se coucher, il devenait hystérique. Je ne pouvais pas le laisser seul avec Noah, même pas le temps d’aller aux toilettes : il se mettait à le frapper, ou il “l’initiait”au “jeu rigolo”…Dès qu’une porte s’ouvrait, il sursautait, craignant que ce soit son père. Et dès que je disparaissais de sa vue, il paniquait et fondait en larmes, persuadé que j’avais disparu pour ne plus jamais revenir… Un véritable enfer. Avec, quand même, un point positif : le bruit atroce qui me pourrissait la vie depuis des mois a brusquement disparu. Par une “coïncidence” des plus étranges, il a “déménagé” au moment où j’ai interdit au père de mes enfants de remettre les pieds chez moi…

J’ai passé des heures et des heures à pleurer – je n’arrivais pas à croire ce que je vivais, c’était trop dur, trop atroce : cela ne pouvait pas être ma vie. Je n’arrivais pas à réaliser qu’un tel monstre puisse se cacher derrière l’homme que j’avais épousé. Malgré la colère, la tristesse, l’incompréhension, j’ai fait front comme j’ai pu.

À ce moment-là, naïvement, je pensais que la gendarmerie et la justice allaient me venir en aide, m’aider à préserver mes enfants de leur père, le punir, même, pour ce qu’il avait fait. Ce que je ne savais pas encore, c’est que pour cela, il faut des “preuves factuelles”, ce qui revient à dire que, pour les autorités, le calvaire que Josh avait vécu, que nous allions vivre ensemble par la suite n’avait aucune existence officielle… Ce n’étaient que des “allégations”. Que des mots.


J’aurais dû me douter, pourtant, dès le moment où je suis allée porter plainte suite à ce que mon fils m’avait dit, que les choses étaient mal engagées. J’avais eu le plus grand mal à convaincre Josh que prévenir les gendarmes était la chose à faire. (Ne pouvant laisser mes deux enfants seuls à la maison, n’ayant personne pour les garder à ce moment-là, je n’avais d’autre choix que de les emmener tous les deux avec moi.) Mais Josh ne voulait pas que j’y aille : il m’a alors expliqué qu’il ne voulait pas “envoyer son papa en prison”… mais aussi que son père lui avait dit que, s’il parlait, il serait envoyé en prison lui aussi, à cause de “ce qu’il avait fait à son petit frère”. À force de lui expliquer que les gendarmes étaient là pour le protéger, pas pour mettre les enfants en prison, que ce n’était pas sa faute s’il n’avait pas compris que le “jeu rigolo” n’était en fait pas rigolo du tout et qu’il fallait absolument raconter ce qui s’était passé pour éviter que cela se reproduise, il a fini par accepter cette démarche – mais à la condition que je “parle pour lui”.

Je vous laisse imaginer l’effet qu’a eu sur lui la réaction de la gendarme qui nous a reçus ce jour-là : elle nous a tout bonnement dit de “rentrer chez nous” ! (C’est qu’elle était toute seule, vous comprenez : elle aurait préféré que nous repassions un autre jour). Pour la petite histoire, c’était la même personne qui était venue m’interroger quelques mois plus tôt : celle qui voulait “m’envoyer chez le psy”… J’ai lourdement insisté, et elle a fini par accepter de prendre mon témoignage – pas une plainte, un témoignage. En effet, l’enquête lancée par une autre brigade suite à mon signalement était encore en cours, et elle a jugé que mieux valait enregistrer ce que j’avais à dire en tant que simple témoignage et l’ajouter à ce dossier… Pour faire enregistrer ma plainte, j’ai dû la faire déposer directement auprès du procureur par l’intermédiaire de mon avocat. Mais peut-être que mon “cher” ex-conjoint avait “préparé le terrain”, en expliquant par exemple aux gendarmes que le bruit qui m’avait torturée pendant des mois – dont il était en fait à l’origine – n’existait que dans mon “esprit dérangé”…

J’ai été interrogée par les agents de l’autre brigade quelques jours plus tard – et j’ai alors découvert qu’ils partageaient mes doutes : ils trouvaient le comportement de mon mari suspect. Cela n’avait rien d’étonnant, à vrai dire : j’ai eu accès à sa déposition depuis, et figurez-vous que, quand on l’a interrogé sur la fellation que Josh avait mimé en sa présence, sa réponse a été : “Ah ? Je ne m’en souviens pas… Si je vous l’ai dit, c’est que ça doit être vrai, j’étais probablement là. Donc, oui, ça doit être vrai. Mais je ne m’en souviens pas…” Il a nié m’avoir expliqué qu’il avait une “double personnalité”, en expliquant qu’il “oubliait des choses, oui”, mais n’avait pas le moindre problème psychologique – prétendant qu’il s’agissait d’une pure invention de ma part. Il a assuré qu’il n’avait jamais rien fait à ses enfants : sa défense a été de dire que le seul problème dans cette histoire, c’était moi… (Mais là encore, sans évoquer une seconde l’impérieuse nécessité de soustraire ses enfants en bas âge à l’influence désastreuse d’une folle qui les conditionnerait à raconter les pires horreurs. Parce qu’il est trop gentil et ne voudrait pas me faire de la peine, vous comprenez.)

Hélas, sa version des faits semble paraître aujourd’hui plus crédible que la vérité. Pourquoi ? Parce que mon ex-conjoint ne s’est pas contenté d’agresser ses enfants : il s’est aussi employé à nous persécuter au quotidien par la suite, de diverses façons – au point que quand je commence à raconter ce qui s’est passé, il semble plus logique de me prendre effectivement pour une folle…


Par exemple, une nuit d’automne, ayant gardé un double des clés, il s’est introduit dans la maison pendant que je dormais, pour aller menacer Josh dans son lit : il lui a expliqué qu’il allait me faire “monter dans une voiture” et que je ne reviendrais plus jamais, avant de lui détailler par le menu comment il comptait les noyer lui et son frère s’il avait le malheur de raconter ce qui s’était passé. Suite à cela, Josh est venu dormir dans mon lit pendant des semaines, car il faisait des cauchemars, et s’est mis à se coller du scotch sur la bouche lors de ses séances chez la psychologue qu’il voyait depuis la rentrée. (Il a également une peur bleue de mettre la tête sous l’eau maintenant.) Bien évidemment, j’ai changé les serrures après cet épisode : combien de petits garçons de quatre ans et demi sautent de joie quand ils voient cela, ou réclament que je vérifie que toutes les portes sont bien fermées à clé avant de monter se coucher ?

Mais là encore, pas de “preuves factuelles”. C’est que, voyez-vous, je n’avais pas des caméras partout dans la maison filmant 24 h/24. Officiellement, il ne s’est donc rien passé – d’autant plus que les gendarmes ne croient pas un mot de ce que je dis, préférant considérer que je suis “psychologiquement fragile”, comme ils l’ont écrit, et que je cherche juste à nuire à mon ex-conjoint – qu’ils trouvent par contre absolument charmant. Comme ils me l’ont expliqué : “Mais madame, pourquoi ferait-il tout cela ? Il faudrait que ce soit un véritable psychopathe ! Votre ex-conjoint ne vous veut que du bien, il nous l’a bien dit !”

Quoi de plus logique ? Pour ne pas se faire prendre, il “suffit” donc de trop en faire. Les psychopathes qui s’acharnent sur leurs victimes, cela n’existe qu’à la télévision, voyons ! Alors, forcément, je ne peux que mentir. Je n’ai pourtant rien à y gagner, mais il est plus simple de considérer que j’ai tout inventé – surtout que mon ex-conjoint a l’air si inoffensif… Pourquoi aller creuser derrière les apparences ? De nouveau, qu’il me laisse la garde des enfants alors que je suis folle à lier, sans faire intervenir personne pour vérifier qu’ils vont bien, c’est quand même parfaitement normal ?


D’un côté, je comprends bien que ce que je raconte puisse paraître incroyable : quoi, mon ex-conjoint m’aurait volontairement torturée avec un bruit permanent alors que j’étais enceinte de son enfant ? Il n’y a qu’à dire que cela n’existait que dans ma tête, et tant pis si Josh et mon frère ont entendu ce bruit eux aussi, ils mentent ou je les ai conditionnés eux aussi, probablement, et tant pis si mon mari et moi avions pris rendez-vous avec un avocat à ce sujet pour connaître les recours en la matière – l’entretien est couvert par le secret professionnel, donc en l’absence de preuves factuelles, il n’y a qu’à croire mon ex-conjoint quand il dit qu’il ne s’est jamais rien passé !

Ne parlons même pas de la souris coupée en deux (dans le sens de la longueur) que j’ai retrouvée dans mon entrée, de ma poussette qui s’est mystérieusement volatilisée un jour ou du courrier qui disparaît de la boîte aux lettres (malgré le changement de boîtes aux lettres) ; cela, je n’ai même pas parlé aux autorités : à quoi bon ? Ils me prennent déjà pour une folle. Naïvement, je pensais que lorsque l’on est victime de faits puni par la loi, on a le droit d’interpeller les autorités pour demander une protection, et que plus il y a de faits, plus c’est grave : mais ça, ce n’est valable que si l’agresseur veut bien laisser des preuves de ses méfaits derrière lui… ou que l’on est en mesure d’en trouver soi-même.


Je n’ai droit à aucune compassion envers ce que je vis, ma parole ne vaut rien, il est parfaitement normal que personne ne se soit donné la peine de me donner la moindre information au cours des procdéures, je ne suis officiellement pas victime de quoi que ce soit. Pour que cela change, pour que la gendarmerie prenne mon cas au sérieux, il faudrait que je sois en mesure d’apporter des preuves… Par exemple, en payant un détective privé. Mais cela, je n’en ai plus les moyens, car cela fait des mois que je ne peux plus travailler normalement…


Parce qu’en plus de tout ce que je vous ai déjà raconté, mon ex-conjoint (ou un pirate informatique inconnu qui m’en voudrait pour une raison inconnue et qui aurait décidé de s’acharner sur moi pour une raison inconnue juste après la garde à vue de mon ex-conjoint) a commencé à pirater mon ordinateur en septembre de l’année dernière.

Traductrice et pigiste indépendante, travaillant à domicile, dans des conditions normales, je gagne très bien ma vie (jusqu’à quatre à cinq fois le SMIC). Mais je ne suis plus en mesure d’exercer mon activité si mes logiciels arrêtent de fonctionner, si ma connexion Internet est coupée, ou si mes e-mails cessent “mystérieusement” d’arriver ou d’être reçus. À ce jour, j’ai changé onze fois d’ordinateurs – tous ont été piratés, y compris les deux ordinateurs de mes parents chez qui j’étais allée me réfugier, espérant que cela arrangerait les choses. Mais ni la distance, ni le changement de poste n’y ont rien changé : quoi que je fasse, le pirate me retrouvait systématiquement, et “s’amusait” à effacer mes fichiers, à bloquer mes logiciels, ou à interdire l’accès à Internet à mon ordinateur… Une amie a bien voulu me prêter son ordinateur : elle a été piratée dans les 48 heures…

J’ai alors déposé une plainte pour piratage et entrave à mon activité professionnelle. Déjà, la gendarme qui a pris la plainte a tout simplement occulté le fait que cela m’empêche de gagner ma vie, mais le pire, ç’a été la conclusion de “l’enquête”, au bout de neuf mois : oui, oui, les experts informatiques de la gendarmerie ont bien repéré des choses “inhabituelles”. Ils m’invitent donc à engager un expert en la matière pour leur apporter les preuves nécessaires ! (Il est regrettable que je ne l’ai pas su plus tôt, quand je pouvais encore trouver des solutions pour mobiliser la somme nécessaire…)

Il faut dire aussi que ladite enquête a été menée par une gendarme apparemment peu concernée par mon problème (qui a besoin de travailler ?) qui de surcroît a été absente pendant trois mois pour une formation, puis en vacances, puis de nouveau en formation. Quand j’ai appelé la gendarmerie pour leur transmettre de nouveaux éléments en son absence, on m’a répondu qu’une fois que l’enquête était lancée, je n’avais plus à intervenir. Quand j’ai demandé que le lien soit fait avec la plainte déposée par mes parents pour le piratage de leurs deux ordinateurs – intervenu “par hasard” au moment où j’ai tenté d’aller travailler chez eux –, ma demande a été ignorée. Quand j’ai demandé qu’elle transmette une injonction à Apple afin que ceux-ci vérifient mes appareils clairement piratés (pour ne vous donner qu’un exemple de bug, mes applications apparaissaient dans les réglages, mais avaient disparu du bureau), ma demande a été ignorée. Le document de sept pages listant tous les “bugs” expérimentés sur neuf ordinateurs successifs, avec copies d’écran à l’appui ? Ignoré lui aussi.

Et cerise sur le gâteau, cette dame a écrit dans son rapport que j’avais cessé d’être piratée un mois après le dépôt de ma plainte – ce qui est faux… Cela a-t-il un rapport avec le fait que mon ex-conjoint se soit présenté pour un “témoignage spontané” et qu’elle l’ait trouvé absolument charmant ? Ce n’est qu’une hypothèse. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle m’a bien expliqué qu’il “m’appréciait beaucoup et n’avait aucune raison de me causer du tort – pourquoi ferait-il cela, madame ?” (Euh… Parce que j’ai porté plainte contre lui pour agression sexuelle à l’encontre de ses deux enfants ? Non ? Mais non, voyons, il m’apprécie beaucoup et n’a aucune raison de m’en vouloir…) Quoi qu’il en soit, voilà où j’en suis. La gendarmerie ne mènera pas d’enquête plus poussée : c’est à moi d’apporter les fameuses preuves factuelles, certifiées par un expert. Et si je n’en ai pas les moyens d’engager cet expert – justement à cause de ce piratage ? Tant pis pour moi.


Il semble donc que, malheureusement pour moi, les forces de l’ordre ne soient pas qualifiées pour mettre un terme à l’agression dont je suis victime – qui m’empêche “juste” de gagner ma vie, ce qui ne justifie donc pas une intervention de leur part. C’est exactement comme si on changeait les serrures de mon bureau, qu’on volait mes dossiers, ou que l’on mettait le feu à mes outils de travail… Mais c’est virtuel. Donc, cela ne les concerne pas.

En désespoir de cause, j’ai même interpellé la section piratage du Ministère de l’Intérieur – mais même eux ne peuvent rien pour moi. Pire encore, ils ne semblent pas être très au courant des techniques de piratage aujourd’hui accessibles à tout un chacun. “Mais voyons, madame ; vous nous dites qu’on a détruit votre système d’exploitation et rendu vos logiciels inopérants sur plusieurs postes informatiques, que les mots de passe de tous vos comptes en ligne sont régulièrement changés par un tiers, que votre RIB a été remplacé par celui de votre ex-conjoint dans les dossiers de la CAF, que votre adresse a été modifiée dans le fichier client de la Poste et remplacée par celle de votre ex-conjoint dans le fichier client des magazines auxquels vous êtes abonnée, que votre téléphone portable et votre tablette sont sous le contrôle d’un tiers, qui s’amuse à faire “planter” les jeux de votre petit garçon ou à fermer les vidéos des dessins animés qu’il regarde… Cela n’est pas possible, voyons !”

Et pourtant si. Et nul besoin d’être un hacker confirmé – il suffit de se procurer le logiciel approprié. Un logiciel comme kali, sur le site kali.org. Qui permet de faire ce que l’on veut sur n’importe quel ordinateur ou presque, sans se faire repérer, en dissimulant ses adresses MAC ou ses adresses IP (les “empreintes digitales” dans le monde de l’informatique). Qui permet même de traquer quelqu’un à partir de ses données personnelles : grâce à cette “merveille de technologie”, même si je disparaissais demain avec mes enfants, mon ex-conjoint (ou le “pirate inconnu qui nous en veut pour X raisons”) pourrait nous retrouver dès l’instant où notre nom apparaîtrait dans un fichier informatique. Cela ressemble à de la science-fiction, n’est-ce pas ? Et pourtant… Ce n’en est pas. Et aucun anti-virus ne peut rien y faire…

Comme le ministère de l’Intérieur me l’a expliqué, la seule chose qui pourrait m’aider, ce serait d’engager un “White Hat”, un hacker bienveillant. (Oui, oui, le ministère de l’Intérieur m’a recommandé de faire appel à un fournisseur de services totalement illégaux – cherchez l’erreur.) Mais le problème, c’est qu’après des mois à ne pas recevoir mes commandes ou à ne pas pouvoir renvoyer les travaux effectués – dans les délais ou tout court –, à changer de poste en permanence, à perdre des données, et j’en passe, mon chiffre d’affaires est exsangue. Je croule désormais sous les dettes – tout en travaillant matin, midi et soir, week-end compris… et ne suis absolument pas en mesure de financer quoi que ce soit. (Mais surtout, continuons de dire que ce harcèlement constant n’a rien de personnel. N’importe qui pourrait s’acharner sur moi ainsi au quotidien – car chaque jour amène son nouveau lot de bug. Il n’y a aucune “preuve factuelle” que cela puisse être le fait de l’homme que j’ai dénoncé comme étant l’agresseur de mes enfants, et qui a tout intérêt à ce que je cesse d’être en mesure de payer mon avocat – entre autres choses…)


Ledit avocat continue de me soutenir, mais je ne sais pas combien de temps il pourra encore m’accorder ce qui s’apparente à du bénévolat. Même la poursuite de mon activité professionnelle est remise en question, vu ce que je dois à l’URSSAF. Bien sûr, je pourrais vendre ma maison : cela réglerait mes problèmes financiers. Mais cette maison, je ne peux pas la vendre seule : je suis obligée de prendre en compte le copropriétaire, c’est-à-dire mon ex-conjoint… Peu importe qu’il ne verse pas un centime, ou qu’il soit quand même “très probablement” à l’origine de mes difficultés financières. Sans preuves de ce que j’avance, dans l’attente de l’avancée de la procédure de divorce (qui ne reprendra pas avant l’été prochain, monsieur ayant refusé de signer l’ordonnance de non-conciliation), il est copropriétaire de plein droit. Lancer la vente, ce serait donc lui ouvrir grand la porte : puis-je vraiment croire, un seul instant, qu’il ne va pas en profiter pour tenter de nous remettre sous sa coupe, mes enfants et moi, pour nous faire taire à tout prix ? Oui, le jugement qui lui interdit de s’approcher de nous est toujours en vigueur. Mais cette disposition a été prise dans l’attente des résultats d’une enquête qui a abouti à un classement…

Si je lui en laisse la possibilité, il me paraît évident que mon ex-conjoint va sauter sur l’occasion pour se réinviter dans notre vie – par exemple pour “faire des travaux afin que la maison se vende plus cher”, ou pour “m’aider à la débarrasser”, ou pour “faire la visite, car il a trouvé un acheteur potentiel qui insiste pour qu’il soit là”… Et même si je lui oppose un refus catégorique, je lui fais confiance pour trouver le moyen d’utiliser cette vente comme prétexte pour me harceler au quotidien. Il ne laissera pas passer cette occasion d’imposer ses “conditions”. Sans doute me dirait-il alors avoir une “solution” pour que je puisse travailler – et peut-être même me proposerait-il une aide financière, car la famille a de l’argent, et il est lui-même propriétaire de deux maisons dans sa région natale ! Le tout en échange d’un “petit service” : aller expliquer à la gendarmerie que j’ai tout inventé, et que jamais, au grand jamais, il n’a touché ses enfants… Et bien sûr, il me demanderait la garde partagée. Que je lui confie nos enfants. Sur la promesse qu’il ne leur ferait rien, bien sûr. Une promesse qu’il ne tiendra pas, nous le savons lui comme moi.

Ne serait-ce qu’exposer momentanément mes enfants à cet homme qui a si efficacement terrorisé Josh pour qu’il se taise est hors de question. Alors, je me bats pour continuer de nous préserver de son influence. Mais le fait est que les choses ne font qu’empirer, et que si j’en viens à perdre ma maison et/ou mon activité professionnelle, qu’est-ce qui empêchera mon ex-conjoint (officiellement insolvable, mais pouvant se targuer de bénéficier de l’aide d’une famille à l’abri du besoin et de deux domiciles) de réclamer la garde de nos deux enfants ?


Cependant, un élément est venu bousculer ses plans : mon fils a enfin réussi à parler à sa psychologue. Il n’est donc pas dit que monsieur puisse continuer à passer entre les mailles du filet. Et – comme quoi je ne suis pas espionnée, c’est certain – ces derniers jours, figurez-vous que j’ai reçu non pas un, mais deux e-mails de sa part – le premier contact direct depuis l’année dernière. Il veut me parler. De quoi ? Ce n’est pas précisé. Il faut que je le contacte pour en savoir plus. Mais très certainement, s’il tente de rétablir le contact justement au moment où un deuxième signalement des faits qui lui sont reprochés va relancer l’enquête, c’est par hasard. Une coïncidence…

Il faut dire qu’il a dû être très surpris : il était persuadé que son fils, conditionné avec soin pendant des mois, ne parlerait pas. Mais j’ai fini par trouver une faille, quelque chose qu’il n’avait pas prévu…


Le lendemain de la première visite médiatisée, mon fils a recommencé à m’expliquer – avec des termes plus clairs que jamais – ce que son père lui avait fait subir. Le revoir lui avait fait du bien – car les petits garçons aiment leurs papas, et il lui manquait enfin, son “papa gentil” lui manquait –, mais cela a aussi remué beaucoup de choses. Il a recommencé à avoir des angoisses, à refuser de dormir dans son lit et à venir se réfugier dans le mien (parfois au milieu de la nuit). Il y a deux raisons à cela. Déjà, il a recommencé à faire des cauchemars, enfin, un seul et même cauchemar : il revoit son père s’introduire dans sa chambre pour le menacer de mort. Et puis il a recommencé à avoir peur que je “disparaisse” – combien d’enfants se pelotonnent en larmes sur le canapé en pensant ne jamais revoir leur mère parce que, quand ils se lèvent, celle-ci est aux toilettes ? C’était comme remonter le temps, revenir à cette époque où mon fils était dévoré par la peur – alors que nous nous en étions sortis.


Et puis, un soir, j’ai eu la bonne idée. Alors que mon petit garçon m’expliquait qu’il voulait parler, mais qu’il ne pouvait pas, parce qu’il ne voulait pas envoyer son papa en prison, et parce qu’il avait peur qu’il mette ses menaces à exécution, je lui ai dit : “Mais ton doudou ? Peut-être qu’il pourrait parler, ton doudou, personne ne lui a ordonné de se taire ?” Sur le moment, je n’y croyais pas vraiment – mais pour mon fils, ç’a été une libération. Lui qui ne pouvait ni dire, ni supporter ce secret trop lourd pour lui venait de trouver une porte de sortie. Et la semaine suivante, il a tout dit à sa psychologue – enfin, le doudou a tout dit – en termes on ne peut plus clairs : « Papa, il a mis son zizi dans ma bouche, et il a fait pipi dans ma bouche ». Elle a donc fait un nouveau signalement au procureur.

Bien sûr, après la façon dont les choses se sont passées depuis le début, je ne peux m’empêcher de me demander : et si le témoignage de cette professionnelle n’était pas pris au sérieux ? Ou que l’on considère que mon fils a parlé “trop tard” pour que son témoignage ait la moindre valeur ? Ou que tout est la faute de sa mère, qui a commis l’erreur impardonnable de signaler le harcèlement aussi improbable qu’improuvable dont elle est victime ? Mais quoi qu’il en soit, il serait quand même étonnant que l’enquête ne soit pas relancée suite à ces nouveaux éléments.


Mais ce qui me fait le plus peur aujourd’hui, ce n’est même pas que la justice fasse défaut à mon fils : c’est que nous ne soyons plus là pour le voir. J’ai beau retourner la situation dans ma tête, je ne vois pas comment l’apparition d’une lacération non-accidentelle qui aurait pu conduire à un accident potentiellement mortel sur les routes de montagne que j’emprunte dix jours après que mon fils ait parlé à sa psychologue et le nouveau signalement au procureur pourrait être le fait du hasard. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que cet homme est prêt à tout, et que son seul frein est de ne pas se faire prendre. Quelle que soit la façon dont la situation évolue, si sa culpabilité n’éclate pas au grand jour, il trouvera le moyen de nous faire du mal pour préserver à la fois sa personne et sa perversion – et ne s’arrêtera devant rien…


Malgré la pression, les difficultés, la fatigue, la peur et la colère que je ressens, je vais continuer à faire front, à essayer de trouver des arrangements avec mes innombrables créanciers, notamment la psychologue de mon fils et mon avocat, à trouver la force de m’occuper de mes enfants en faisant abstraction de mes difficultés pour leur offrir une vie aussi agréable que possible, à travailler sans jamais savoir si je vais pouvoir terminer dans les délais ou être obligée de refaire ce que je suis en train de faire, souvent jusqu’à deux ou trois heures du matin, à ne pas me laisser aller au découragement et à la dépression. Heureusement, je reçois une aide très appréciable des assistantes sociales, des bons alimentaires pour le Secours populaire qui nous permettent de manger, une aide-familiale, une aide-ménagère qui me libèrent un peu de temps et m’aident à prendre soin de mes enfants… Mais cela ne règle pas le fond du problème.

Et le fond du problème, c’est que malgré ma bonne foi, malgré le discours officiel qui dit que les enfants doivent être protégés à tout pris, que le viol des enfants est inacceptable, que les victimes doivent être soutenues et mises à l’abri de toute récidive, que le harcèlement est puni par la loi… Tout cela, ce ne sont que des mots.

Le fait est que l’on peut être pédophile, psychopathe de surcroît et s’en tirer à bon compte, et peut-être même récupérer la garde de ses victimes tout en continuant allégrement de harceler leur mère – après tout, vu que ni la police, ni la justice ne semblent avoir vocation à s’interposer, et que la mère en question n’a pas les moyens de faire en sorte que cela change, pourquoi se priver !


Je n’ai aucune solution pour arranger les choses par mes propres moyens – parce que je n’ai plus assez de moyen. C’est ce qui me met le plus en rage : si seulement je les avais, ces fameux moyens, si je pouvais payer pour faire réaliser les enquêtes qui n’incombent donc pas aux autorités, mais à moi, si je pouvais payer un pirate informatique pour protéger mon ordinateur et mes comptes afin d’avoir la certitude de pouvoir de nouveau travailler normalement, et peut-être même de “tracer” l’origine de ce piratage… Je pourrais espérer trouver ces fameuses preuves factuelles, ne serait-ce qu’une seule à même de prouver que mon ex-mari n’est pas un “brave homme injustement accusé de tout et n’importe quoi par une hystérique”, mais un manipulateur pervers, dangereux et sournois, répondant en tous points à la définition du psychopathe, qui bénéficie peut-être même de soutiens partageant sa “passion”… Est-ce donc le monde dans lequel on vit, un monde où la protection des enfants et la condamnation des agresseurs est une question de moyens ? Où est la justice ?

Malgré tout, il faut que je tienne bon. Je n’ai pas le choix. Si je craque sous la pression, c’en est fini de la sécurité de mes fils et de leur bonheur fragile. Malgré ce qu’ils ont vécu, en ce moment, ils vont bien (même si l’angoisse ressort dans les jours qui précèdent les visites médiatisées, provoquant crises de nerfs et insomnies) : ils mangent bien, dorment douze heures par nuit, s’épanouissent à la crèche et à l’école (ce dont peut témoigner le personnel, mais leur a-t-on posé la question ? Non ! Est-ce normal que des enfants aillent mieux alors qu’ils n’ont plus qu’un seul parent surchargé de problèmes et de travail ? Pourquoi cet élément n’est-il pas pris en compte ?)

Mais c’est difficile – de plus en plus difficile. La simple idée qu’il ne soit pas impossible que mon ex-conjoint puisse récupérer la garde des enfants qu’il a agressés, avec la “bénédiction des autorités”, cela me rend malade. Oui, je n’ai pas de “preuves factuelles” recevables, mais contrairement aux autorités, je sais de source sûre ce que j’ai vécu, je sais que ce que mon fils m’a dit n’est pas un mensonge – il est trop jeune pour mentir ou pour inventer des choses pareilles. Je ne peux pas concevoir que la justice puisse un jour me dire que je dois laisser mes enfants seuls avec cet homme – et ses grands enfants adeptes du “jeu rigolo” – parce que la loi l’ordonne. De façon assez ironique, la même loi qui m’interdit la non-assistance à personne en danger : quoi que je fasse, je serai donc dans l’illégalité ! J’ai envisagé de partir loin, très loin pour mettre mes enfants en sécurité mais, en plus du “léger problème” posé par le fait que je n’ai pas un sou vaillant, le fait est que leur agresseur est susceptible de nous retrouver en quelques clics – et très probablement, de m’accuser d’enlèvement pour récupérer leur garde…

Il faut pourtant bien que je trouve une solution : je ne peux pas accepter que l’homme qui les a agressés se retrouve de nouveau seul avec un enfant d’un an et demi qui ne parle pas encore (ou si peu) et le fils de cinq ans et demi qu’il a frappé et menacé de mort, tout en lui expliquant que faire une fellation est un “jeu rigolo” et en l’encourageant à “jouer” avec son petit frère. J’ai toutes les raisons d’avoir peur de ce qui pourrait se passer, et pas uniquement à l’idée que de nouvelles agressions et/ou menaces pourraient avoir lieu… mais aussi parce que le témoignage de mon petit garçon de cinq ans et demi pourrait envoyer cet homme en prison pendant des années. Un “témoin gênant” auquel il pourrait très bien arriver un “accident”, dont personne ne pourrait être tenu pour responsable en l’absence de “preuves factuelles”… J’ai beau me dire que je vais probablement trop loin, que je verse dans la paranoïa, je n’arrive pas à me persuader que cela ne pourrait pas arriver – déjà, parce que le fait que la santé de mon bébé à naître ait été mise en danger via le harcèlement sonore que j’ai subi me semble justifier mes craintes, mais surtout, depuis cette histoire de pneu lacéré, en particulier vu le contexte…

Je suis aujourd’hui au bord du gouffre, soumise à une pression atroce – et je n’ai pas de solutions. Personne dans mon entourage ne peut m’apporter l’aide dont j’ai si désespérément besoin. Oui, l’enquête va avancer, et je vais (volontairement) passer un bilan psychologique pour prouver que je ne suis pas folle et que je n’invente pas ce qui m’arrive, en espérant que cela poussera les forces de l’ordre à daigner m’entendre – mais cela va prendre du temps. Des semaines, des mois peut-être. Dans l’intervalle… Je ne sais pas comment je vais faire. Et il peut se passer tellement de choses d’ici là… J’essaie de ne pas imaginer le pire, mais…


C’est pour cela que j’entreprends cette démarche aujourd’hui, de raconter mon histoire improbable, dans l’espoir sans doute déraisonnable de peut-être obtenir de l’aide – ne serait-ce un peu. Une démarche, une porte de sortie, un espoir de sortir de cette situation. Tout ce que j’ai trouvé, pour l’instant, c’est de lancer cet appel de fond, qui me permettrait de payer la moitié de mes (18.000 €) de dettes pour être sûre de pouvoir garder mon travail et ma maison, un détective privé et un « White Hat »), puisqu’il semble que pour trouver des preuves factuelles, il faut que je sois en mesure de les payer.

Pour éviter d’être soumise à la pression et au probable chantage du père de mes enfants, il faut que je trouve une solution pour alléger mes problèmes financiers, la sueur de mon front ne suffisant pas.

Veuillez prendre note du fait que le but n’est pas d’en retirer un bénéfice : ce n’est pas pour me payer des chaussures de luxe ou partir en vacances, mais pour compenser des mois d’agressions caractérisés contre lesquels je n’ai aucun recours, qui me rende aujourd'hui incapable d'entreprendre les actions nécessaires, et en danger de perdre tout ce qui me permet de prétendre à la garde exclusive de mes enfants. Un prêt me conviendrait très bien – mais je n’y ai pas droit.

Je suis donc à la recherche d’une solution, n’importe quoi qui pourrait me permettre de continuer de préserver mes enfants de mon ex-conjoint - et d’apporter la preuve de ce qui se passe vraiment...

Organizer

(Still) Delving Haylee
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