
FIV2: dernière chance pour Eliane et Eric
Donación protegida
J'ose… J'ai eu peur quand on m'a proposé de me créer un GoFundMe! Quelle générosité et ce, de la part d'une jeune femme que je ne connais même pas mais qui me suit depuis plusieurs mois, sur un groupe de soutien Facebook. Je n'osais pas croire que c'était pour nous… J'avais peur du jugement des autres. Quelle mauvaise raison. La peur du jugement des autres de vouloir donner la vie?? Je me lance donc, au nom de mon conjoint et moi.
J'essaierai d'être brève mais tant de mots sont nécessaires pour décrire la détresse physique et mentale que l'on vit depuis 3 ans... Et que dire du stress financier... qu’à cause de l’argent, on ne pourra pas avoir d’enfant? En 12 mois, on a dépensé près de 20 000$... et j’ai tjrs le ventre vide, et le cœur meurtri. Voici donc notre parcours en PMA (Procréation Médicalement Assistée).
Eric, 34 1/2 ans, Eliane: 39 1/2 ans. Ensemble depuis 4 1/2 ans, ça fait 3 ans qu'on essaie de fonder une famille.
Octobre 2015: nous allons faire un bébé!!
Juin 2016: après quelques mois infructueux, le verdict tombe: je ne tomberai probablement jamais enceinte de façon naturelle. J'ai eu plusieurs chirurgies pelviennes dues à la maladie de Crohn (en 2001) et j'ai énormément d'adhérences cicatricielles. En gros, mes trompes de Fallopes n'ont probablement pas accès à mes ovaires.. À ce moment, et ce pendant plusieurs mois, je me dis que si je ne tombe jamais enceinte, mon couple n'y survivra pas, et pas par manque d'amour mais parce que je ne survivrai jamais à ce deuil.
Octobre 2016: 3 inséminations artificielles (IAC) sur 3 mois consécutifs. 3 résultats négatifs.

6 janvier 2017: "Mme Melançon, ce sera la FIV (Fécondation In Vitro) qui pourrait être la meilleure solution." Ma belle-sœur est à mes côtés pour absorber le choc. Moi qui pensait sortir de là avec un nouveau protocol d'IAC... C'est difficile pour Eric. Très. On a peur. On fera comment pour trouver l'argent?! C'est quoi ça au juste, une FIV?! Ça n'arrive pas juste aux autres??
Fin janvier 2017: je suis hospitalisée à 2 reprises en moins d'une semaine (dont une nuit en maternité :-/). J'ai l'impression que le ventre va m'exploser.
Mars 2017 et plusieurs examens plus tard, en arrêt de travail et avec une bedaine gonflée comme une grossesse de 3 mois, après m'être fait dire que peut-être on devra m'enlever un ovaire, après avoir eu peur d'y passer tellement la douleur était intense, j'ai un kyste péritonéale. Il fait la grosseur d'une grosse courge spaghetti. Ça finit par se replacer, le kyste change de forme et l'inflammation diminue mais il restera toujours là. Conséquence des 3 derniers mois, où j’ai pris des hormones pour la première fois de ma vie.
Avril 2017: je revois mon gynécologue et il veut me passer une échographie. Il tient à voir l'état de mes ovaires afin d'évaluer mes chances en FIV. Au lieu de débourser 150$, on opte pour la gratuité mais pour se faire on doit effectuer une 4ième insémination (IAC) en mai. Négative. "Ça ne sert à rien Mme Melançon de continuer en IAC" qu'on me dit. Je réplique: "Avant d'acheter un billet de loterie à 8000$, j'aime autant tenter une 5ième et dernière IAC". Fin juillet: c'est fini. On est anéantie. Une lourde porte se ferme derrière nous…
Ce que je ne mentionne pas, c'est que durant ces 13 mois, nous sommes bousculés par des examens par-ci et par-là, avec quelques centaines de dollars nécessaires. Et que dire du temps d'attente… 13 mois, 5 IAC. Ça ne va pas assez vite pour moi. L'attente est insupportable, interminable. Notre vie est calculée par la longueur de mes cycles.
Octobre 2017, après de superbes vacances où nous reprenons de l'énergie, ça y est!!! Je suis fébrile! On commence! On a les sous, pas tout-à-fait 8000$ je crois… Nos parents ont contribués, on a puisé dans notre coussin. On a peur, mais on a hâte: ça va marcher! Injections, comprimés, 3,4,5,6 alarmes par jour pour différents médicaments. Je suis fatiguée mais très fière d'avoir la chance de profiter de ce que la science nous permet de faire à ce jour.




20 Octobre 2017: 12 ovules sont ponctionnés après avoir vidé une partie de mon kyste de 750ml afin d'avoir accès à mes ovaires qui sont gonflés comme des grappes de raisins. Je vis le rêve! Je suis si heureuse! J'ai encore en tête la phrase de l'embryologiste "Mme Melançon, on a les 2 premiers ovules!". J'me sens dans une salle d'accouchement… Je suis émue, je pleure de joie. J'ai mal c'est pas possible car on m'appuie sur le ventre pour pouvoir mieux rejoindre mes ovaires… Faut ce qu'il faut! Je respire tel un petit chien pour contrôler ma douleur…
Résultat: 12 ovules, 10 matures, 9 fécondés et ça se termine par 5 superbes embryons. Au-dessus de la moyenne!! Pas pire pour 38 ans :-)

Contrainte ENCORE à attendre, on congèle tout. Le risque de faire une Hyper Stimulation Ovarienne (HSO) est présent et ça peut être extrêmement dangereux pour ma santé. Je dois laisser passer 2 cycles….
Voici mes 5 transferts et la qualité des embryons, ils sont superbes (si je me rappelle le bon ordre… Les dates quant à elles me seront impossibles à oublier par exemple).
25 décembre 2017 (5AA): Joyeux Noël, mais c'est NÉGATIF. Je suis prête, je recommence les hormones le lendemain. Pas de repos. J'suis forte.
20 janvier 2018(5BB): NÉGATIF.
Examens: biopsie de l'endomètre, caryotype (examen de nos génétiques, en gros…)
22 mars 2018(5AA): NÉGATIF.
14 juin 2018(5AB): NÉGATIF.
J'ai 39 ans. Maintenant je sais que je ne serai pas maman avant 40 ans. Je le sais, on me répète sans cesse que ce n'est pas grave et que c'est commun de nos jours… "blablabla"... La question est rendue bien simple: vais-je un jour être maman?? Oui j'ai passé par-dessus l'âge mais maintenant c'est un peu plus difficile à prendre. Et il ne nous reste qu'un seul coco congelé. Je pense que c'est surtout là, la grande peur!
Je tombe en arrêt médical. Un peu, beaucoup à bout. À mon jour 1, on se dit "Go, advienne que pourra, on y va pour le dernier". Sans ça je n'avancerai pas plus, je DOIS savoir si je porterai la vie. Je n'avance plus depuis plusieurs semaines. Je me sens dans le néant, ma vie est au neutre dans mon corps et mon esprit.
17 octobre 2018: pire transfert de tous, je n'y crois pas, je ne sors pas de mon lit durant 3 jours et je me claque "This Is Us" sur Netflix, en braillant. Notre embryon n’est pas aussi beau que les autres, loin de là. En plus d’être le p’tit dernier, « yé laid » que je dis.... 50% des cellules du trophectoderme ont dégénérées... mais le bouton embryonnaire est impec. Comme tous les autres cocos que j’ai couvés... Chinois tout ça? Plus pour moi! Je reprends des forces et je finis par y croire, par divers symptômes qui me semblent "différents".
J’attends (im)patiemment la prise de sang. Aucun test urinaire. Je joue dangereusement. Je n’ai jamais été si “sage”. Je me dis que j’apprendrai la nouvelle de façon magique, par téléphone, et qu’on pleurera de joie!!
26 Octobre 2018: NÉGATIF. “Mme Melançon, je regrette, je n’ai pas de bonnes
nouvelles...”. Moi: “rien???”. “Non, rien du tout”. Pas même un mini taux de BhCG (hormone de grossesse)... comme tous les autres échecs.
Pouvais-je vraiment croire à un si beau scénario? “À l’aube de ses 40 ans, c’était le dernier embryon qu’elle couvait, le moins beau de tous, et c’est ainsi qu’elle est devenue maman!!”. Hey. Entre vous et moi...
L'infertilité: un mode de vie déchirant, stressant, angoissant mais aussi et sans oublié un fait important: l'isolation de ceux qui le vivent.
Une deuxième FIV, c'est ce qu'on a besoin pour avoir la certitude que la science aura tout fait pour nous. On est très heureux Eric et moi. On est un très beau couple qui a grandit au travers de tout ça de façon admirable. Je suis fière de dire que grâce à ces épreuves, je suis plus heureuse que jamais. Mais je sais que dans mon cœur je suis une maman. Et je n'ai pas envie qu’à 50-60 ans on regrette de ne pas avoir essayé. J'ai presque 40 ans, mais je ne suis peut-être même pas à la moitié de ma vie… On désire fonder une famille. Et c'est quoi, 10 000$ pour peut-être encore 40-50 ans de vie?? Non, j'ai comme dicton de vivre sans regret. Et à presque 40 ans, c'est là que nous devons essayer, avant qu'il ne soit top tard car dans mon cas, les chances que je puisse porter un enfant diminuent drastiquement.
Si jamais ça n'arrivait pas, nous avons pensé à la DPJ et à la famille d'accueil Banque-Mixte. Une façon différente d'avoir sa famille, certes, mais je me dis que le véritable lien qui uni une famille n'est pas nécessairement le lien du sang, mais celui de l'amour inconditionnel qu'un parent peut avoir dans son cœur. Je me considère déjà une maman, au fond de moi... Une avenue que nous aborderons sous peu, parce qu'avoir un plan B facilite chacune des étapes que l'on vit…
Voici les prix justificatifs:
FIV cycle stimulé (incluant dosage BhCG et échographie de début de grossesse)
5 750 $
ICSI pour FIV cycle stimulé (micro-injection d'un spermatozoïde dans chaque ovule)
1 500 $
Congélation d’embryons surnuméraires
600 $
Spermogramme (incluant fragmentation d’ADN)
280 $
Ces prix sont à titre indicatif car nous ne savons pas encore si nous devrons refaire un spermogramme et on se demandait si la congélation était incluse dans le prix de la FIV. Vous vous êtes demandé comment on s'est rendu à presque 20 000$? La FIV en soi, les transferts d'embryons (entre 1750$ et 2150$ chacun), plusieurs examens pour Eric et moi, et le coût des médicaments (plus de 1000$ n'ont pas été couverts par mes assurances)…. Ça monte vite.
On ne croit pas amasser des milliers de dollars, je reste réaliste et c'est une immense demande que l'on fait. La somme espérée est la somme réelle qu'on a besoin, moins nos économies. S'il y avait un surplus non utilisé, on le donnerait à un couple vivant ce qu’on vit et désirant une FIV.
Le total des fonds amassés sera utilisé dans le cadre de notre 2ième et dernière FIV chez Fertilys.
Si notre histoire vous a touché et que vous désirez nous aider, peu importe le montant, nous vous en serons infiniment reconnaissant. Les dons peuvent être faits de façon anonyme, c'est simple à faire.
Merci Catherine PG, c'est grâce à toi si je me lance dans cette aventure!
PS: J'ai fait don des 5 photos papiers de nos embryons, lors d'une participation à un projet de maîtrise où j'ai été enregistré durant 1h45 pour faire le récit de notre parcours des 3 dernières années. Ils seront présentés à l'exposition finale de l'étudiante-chercheur, à l'UQAM en janvier 2020. Je suis fière de moi, pour le destin de nos cocos en photo (impossible de les jeter mais impossible de les garder) mais aussi pour briser le tabou de l'infertilité.
J'essaierai d'être brève mais tant de mots sont nécessaires pour décrire la détresse physique et mentale que l'on vit depuis 3 ans... Et que dire du stress financier... qu’à cause de l’argent, on ne pourra pas avoir d’enfant? En 12 mois, on a dépensé près de 20 000$... et j’ai tjrs le ventre vide, et le cœur meurtri. Voici donc notre parcours en PMA (Procréation Médicalement Assistée).
Eric, 34 1/2 ans, Eliane: 39 1/2 ans. Ensemble depuis 4 1/2 ans, ça fait 3 ans qu'on essaie de fonder une famille.
Octobre 2015: nous allons faire un bébé!!
Juin 2016: après quelques mois infructueux, le verdict tombe: je ne tomberai probablement jamais enceinte de façon naturelle. J'ai eu plusieurs chirurgies pelviennes dues à la maladie de Crohn (en 2001) et j'ai énormément d'adhérences cicatricielles. En gros, mes trompes de Fallopes n'ont probablement pas accès à mes ovaires.. À ce moment, et ce pendant plusieurs mois, je me dis que si je ne tombe jamais enceinte, mon couple n'y survivra pas, et pas par manque d'amour mais parce que je ne survivrai jamais à ce deuil.
Octobre 2016: 3 inséminations artificielles (IAC) sur 3 mois consécutifs. 3 résultats négatifs.

6 janvier 2017: "Mme Melançon, ce sera la FIV (Fécondation In Vitro) qui pourrait être la meilleure solution." Ma belle-sœur est à mes côtés pour absorber le choc. Moi qui pensait sortir de là avec un nouveau protocol d'IAC... C'est difficile pour Eric. Très. On a peur. On fera comment pour trouver l'argent?! C'est quoi ça au juste, une FIV?! Ça n'arrive pas juste aux autres??
Fin janvier 2017: je suis hospitalisée à 2 reprises en moins d'une semaine (dont une nuit en maternité :-/). J'ai l'impression que le ventre va m'exploser.
Mars 2017 et plusieurs examens plus tard, en arrêt de travail et avec une bedaine gonflée comme une grossesse de 3 mois, après m'être fait dire que peut-être on devra m'enlever un ovaire, après avoir eu peur d'y passer tellement la douleur était intense, j'ai un kyste péritonéale. Il fait la grosseur d'une grosse courge spaghetti. Ça finit par se replacer, le kyste change de forme et l'inflammation diminue mais il restera toujours là. Conséquence des 3 derniers mois, où j’ai pris des hormones pour la première fois de ma vie.
Avril 2017: je revois mon gynécologue et il veut me passer une échographie. Il tient à voir l'état de mes ovaires afin d'évaluer mes chances en FIV. Au lieu de débourser 150$, on opte pour la gratuité mais pour se faire on doit effectuer une 4ième insémination (IAC) en mai. Négative. "Ça ne sert à rien Mme Melançon de continuer en IAC" qu'on me dit. Je réplique: "Avant d'acheter un billet de loterie à 8000$, j'aime autant tenter une 5ième et dernière IAC". Fin juillet: c'est fini. On est anéantie. Une lourde porte se ferme derrière nous…
Ce que je ne mentionne pas, c'est que durant ces 13 mois, nous sommes bousculés par des examens par-ci et par-là, avec quelques centaines de dollars nécessaires. Et que dire du temps d'attente… 13 mois, 5 IAC. Ça ne va pas assez vite pour moi. L'attente est insupportable, interminable. Notre vie est calculée par la longueur de mes cycles.
Octobre 2017, après de superbes vacances où nous reprenons de l'énergie, ça y est!!! Je suis fébrile! On commence! On a les sous, pas tout-à-fait 8000$ je crois… Nos parents ont contribués, on a puisé dans notre coussin. On a peur, mais on a hâte: ça va marcher! Injections, comprimés, 3,4,5,6 alarmes par jour pour différents médicaments. Je suis fatiguée mais très fière d'avoir la chance de profiter de ce que la science nous permet de faire à ce jour.




20 Octobre 2017: 12 ovules sont ponctionnés après avoir vidé une partie de mon kyste de 750ml afin d'avoir accès à mes ovaires qui sont gonflés comme des grappes de raisins. Je vis le rêve! Je suis si heureuse! J'ai encore en tête la phrase de l'embryologiste "Mme Melançon, on a les 2 premiers ovules!". J'me sens dans une salle d'accouchement… Je suis émue, je pleure de joie. J'ai mal c'est pas possible car on m'appuie sur le ventre pour pouvoir mieux rejoindre mes ovaires… Faut ce qu'il faut! Je respire tel un petit chien pour contrôler ma douleur…
Résultat: 12 ovules, 10 matures, 9 fécondés et ça se termine par 5 superbes embryons. Au-dessus de la moyenne!! Pas pire pour 38 ans :-)

Contrainte ENCORE à attendre, on congèle tout. Le risque de faire une Hyper Stimulation Ovarienne (HSO) est présent et ça peut être extrêmement dangereux pour ma santé. Je dois laisser passer 2 cycles….
Voici mes 5 transferts et la qualité des embryons, ils sont superbes (si je me rappelle le bon ordre… Les dates quant à elles me seront impossibles à oublier par exemple).
25 décembre 2017 (5AA): Joyeux Noël, mais c'est NÉGATIF. Je suis prête, je recommence les hormones le lendemain. Pas de repos. J'suis forte.
20 janvier 2018(5BB): NÉGATIF.

Examens: biopsie de l'endomètre, caryotype (examen de nos génétiques, en gros…)
22 mars 2018(5AA): NÉGATIF.
14 juin 2018(5AB): NÉGATIF.
J'ai 39 ans. Maintenant je sais que je ne serai pas maman avant 40 ans. Je le sais, on me répète sans cesse que ce n'est pas grave et que c'est commun de nos jours… "blablabla"... La question est rendue bien simple: vais-je un jour être maman?? Oui j'ai passé par-dessus l'âge mais maintenant c'est un peu plus difficile à prendre. Et il ne nous reste qu'un seul coco congelé. Je pense que c'est surtout là, la grande peur!
Je tombe en arrêt médical. Un peu, beaucoup à bout. À mon jour 1, on se dit "Go, advienne que pourra, on y va pour le dernier". Sans ça je n'avancerai pas plus, je DOIS savoir si je porterai la vie. Je n'avance plus depuis plusieurs semaines. Je me sens dans le néant, ma vie est au neutre dans mon corps et mon esprit.
17 octobre 2018: pire transfert de tous, je n'y crois pas, je ne sors pas de mon lit durant 3 jours et je me claque "This Is Us" sur Netflix, en braillant. Notre embryon n’est pas aussi beau que les autres, loin de là. En plus d’être le p’tit dernier, « yé laid » que je dis.... 50% des cellules du trophectoderme ont dégénérées... mais le bouton embryonnaire est impec. Comme tous les autres cocos que j’ai couvés... Chinois tout ça? Plus pour moi! Je reprends des forces et je finis par y croire, par divers symptômes qui me semblent "différents".
J’attends (im)patiemment la prise de sang. Aucun test urinaire. Je joue dangereusement. Je n’ai jamais été si “sage”. Je me dis que j’apprendrai la nouvelle de façon magique, par téléphone, et qu’on pleurera de joie!!
26 Octobre 2018: NÉGATIF. “Mme Melançon, je regrette, je n’ai pas de bonnes
nouvelles...”. Moi: “rien???”. “Non, rien du tout”. Pas même un mini taux de BhCG (hormone de grossesse)... comme tous les autres échecs.
Pouvais-je vraiment croire à un si beau scénario? “À l’aube de ses 40 ans, c’était le dernier embryon qu’elle couvait, le moins beau de tous, et c’est ainsi qu’elle est devenue maman!!”. Hey. Entre vous et moi...
L'infertilité: un mode de vie déchirant, stressant, angoissant mais aussi et sans oublié un fait important: l'isolation de ceux qui le vivent.
Une deuxième FIV, c'est ce qu'on a besoin pour avoir la certitude que la science aura tout fait pour nous. On est très heureux Eric et moi. On est un très beau couple qui a grandit au travers de tout ça de façon admirable. Je suis fière de dire que grâce à ces épreuves, je suis plus heureuse que jamais. Mais je sais que dans mon cœur je suis une maman. Et je n'ai pas envie qu’à 50-60 ans on regrette de ne pas avoir essayé. J'ai presque 40 ans, mais je ne suis peut-être même pas à la moitié de ma vie… On désire fonder une famille. Et c'est quoi, 10 000$ pour peut-être encore 40-50 ans de vie?? Non, j'ai comme dicton de vivre sans regret. Et à presque 40 ans, c'est là que nous devons essayer, avant qu'il ne soit top tard car dans mon cas, les chances que je puisse porter un enfant diminuent drastiquement.
Si jamais ça n'arrivait pas, nous avons pensé à la DPJ et à la famille d'accueil Banque-Mixte. Une façon différente d'avoir sa famille, certes, mais je me dis que le véritable lien qui uni une famille n'est pas nécessairement le lien du sang, mais celui de l'amour inconditionnel qu'un parent peut avoir dans son cœur. Je me considère déjà une maman, au fond de moi... Une avenue que nous aborderons sous peu, parce qu'avoir un plan B facilite chacune des étapes que l'on vit…
Voici les prix justificatifs:
FIV cycle stimulé (incluant dosage BhCG et échographie de début de grossesse)
5 750 $
ICSI pour FIV cycle stimulé (micro-injection d'un spermatozoïde dans chaque ovule)
1 500 $
Congélation d’embryons surnuméraires
600 $
Spermogramme (incluant fragmentation d’ADN)
280 $
Ces prix sont à titre indicatif car nous ne savons pas encore si nous devrons refaire un spermogramme et on se demandait si la congélation était incluse dans le prix de la FIV. Vous vous êtes demandé comment on s'est rendu à presque 20 000$? La FIV en soi, les transferts d'embryons (entre 1750$ et 2150$ chacun), plusieurs examens pour Eric et moi, et le coût des médicaments (plus de 1000$ n'ont pas été couverts par mes assurances)…. Ça monte vite.
On ne croit pas amasser des milliers de dollars, je reste réaliste et c'est une immense demande que l'on fait. La somme espérée est la somme réelle qu'on a besoin, moins nos économies. S'il y avait un surplus non utilisé, on le donnerait à un couple vivant ce qu’on vit et désirant une FIV.
Le total des fonds amassés sera utilisé dans le cadre de notre 2ième et dernière FIV chez Fertilys.
Si notre histoire vous a touché et que vous désirez nous aider, peu importe le montant, nous vous en serons infiniment reconnaissant. Les dons peuvent être faits de façon anonyme, c'est simple à faire.
Merci Catherine PG, c'est grâce à toi si je me lance dans cette aventure!
PS: J'ai fait don des 5 photos papiers de nos embryons, lors d'une participation à un projet de maîtrise où j'ai été enregistré durant 1h45 pour faire le récit de notre parcours des 3 dernières années. Ils seront présentés à l'exposition finale de l'étudiante-chercheur, à l'UQAM en janvier 2020. Je suis fière de moi, pour le destin de nos cocos en photo (impossible de les jeter mais impossible de les garder) mais aussi pour briser le tabou de l'infertilité.
Coorganizadores (2)
Eliane Melançon
Organizador
Repentigny, QC
Eric Lapointe
Coorganizador