Il était une fois,Patrick

Chères lectrices et chers lecteurs,

Permettez-moi de me présenter. Je m’appelle Joannie et j’ai une histoire à vous raconter.

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Il était une fois, il y a de cela déjà un petit moment, lors d’une soirée, j’ai rencontré celui qui allait devenir mon bien-aimé : Patrick ou Pat pour les intimes. Nous nous sommes croisés sur un plancher de danse et notre histoire s’est rapidement transformé en romance. 17 années plus tard, nous élevons nos quatre enfants et notre amour conjugué à notre amitié nous ont permis, jusqu’à tout récemment, de surmonter les défis se trouvant sur notre chemin.

Puis, par une sombre journée, Pat a commencé à se sentir moins bien. Il a donc cherché des réponses auprès de médecins tout en tentant de se montrer fort afin que les enfants ne s’inquiètent pour rien. Pendant que le Québec redoute un autre confinement et que les couleurs de l’automne s’installent tranquillement, Pat passent des examens afin de savoir quel mal l’a envahi. Sous notre toit, l’exaspération de la pandémie fait donc place à la peur des résultats vu le diagnostic envisagé.

Armés de patience, nous observons l’hiver recouvrir le sol de son froid manteau blanc tandis que nous sommes toujours dans le noir, et ce, jusqu’au 17 février 2022. Nous garderons toujours en mémoire cette triste journée, car les ténèbres ont fait place à une violente tempête et que, l’espace d’un moment, la terre s’est ouverte sous nos pieds. Le diagnostic est finalement tombé. Le médecin nous apprend que Pat a un carcinome urothélial stade 2 de haut grade. En résumé, ce cancer de la vessie envahie la couche musculaire de celle-ci.

À cet instant, choc, peur et désarroi occupent nos pensées. Heureusement, Pat est rapidement pris en charge par un oncologue du CHUM et après une longue conversation, nous recommençons à respirer. Nous discutons ensemble des solutions à envisager et des traitements par lesquels Pat doit passer avant de se faire opérer.

En conséquence, le 10 mars dernier, Pat commence la chimiothérapie. La fin de l’hiver et le début du printemps sont ponctués de visites à Montréal afin de recevoir ses traitements. Alors que la nature renaît, le corps de mon amoureux, lui, se fatigue : nausée, perte d’appétit et perte de cheveux sont au rendez-vous.

L’été est à nos portes et nous faisons notre possible pour que tout soit prêt avant qu’il soit opérer, car, même malade, Pat veut faire le maximum pour nous aider : installer la piscine pour que les enfants s’amusent puisqu’ils n’iront pas au camp de jour cette année, planter des légumes pour que nous puissions manger frais et

ainsi économiser, couper les branches et les arbres tombées durant la tempête qui nous a, pendant quelques jours, privés d’électricité, etc.

Pendant qu’il fait tout cela, il doit aussi réfléchir aux conséquences de la cystectomie radicale. Celle-ci n’est malheureusement pas optionnelle, sa vessie doit être retirée en entier. Les implications de cette opération sont grandes et les choix à faire en lien avec celle-ci sont difficiles. De plus, alors que l’opération était prévue le 10 juin dernier, elle a été repoussée d’une semaine à cause d’un malentendu à l’hôpital.

Il a donc été opéré le 17 juin au CHUM. Nous sommes arrivés à l’hôpital à 6 h et Pat est sorti de la salle de réveil à 18 h. Le chirurgien nous a confirmé que l’opération, quoique longue, s’est bien passée. Malheureusement, ses intestins n’ont pas recommencé à fonctionner dans les temps impartis, ce qui a causé plusieurs effets secondaires non négligeables et surtout, très inconfortables. Son hospitalisation a duré neuf jours et à son retour à la maison, nous avons dû appeler l’ambulance puisqu’il ne se sentait pas bien du tout. Après avoir passé la nuit à l’hôpital, les médecins lui ont annoncé qu’il faisait une infection urinaire. Point positif, il a été traité à temps et l’infection ne s’est pas transformée en septicémie.

Pat est maintenant de retour à la maison, mais les problèmes se succèdent puisque ses sondes se bloquent l’une après l’autre, nous obligeant ainsi à avoir des suivis quotidiens avec soit le CHUM soit le CLSC. Alors, l’histoire se terminera-t-elle bien, me demandez-vous ?

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Nous ne le savons pas encore. La convalescence, d’une durée de trois mois, sera nécessaire pour que Pat retrouve sa santé. Cependant, cela retarde à nouveau le retour au travail et comme si le stress de la maladie n’était pas assez, le stress financier s’est insidieusement installé dans nos pensées. Pat a droit à l’assurance-emploi maladie, d’une durée de 15 semaines, qui est déjà terminée depuis un bon moment. Cependant, il n’a pas accès à l’assurance-salaire. Nous comptons désormais sur mon salaire seulement, à tout le moins jusqu’au 18 septembre 2022, ce qui n’est pas assez.

C’est pourquoi, je vous demande humblement aujourd’hui de participer à notre histoire et de nous aider à y trouver une fin heureuse. Chaque don nous aidera à gérer notre stress financier en nous permettant de payer nos comptes courants tels que l’hypothèque, la voiture, les assurances ou bien encore les frais de scolarité et de garderie des enfants. Notre objectif est de nous assurer qu’il y ait le moins de répercussions possibles sur nos enfants. Les deux plus vieilles ne vont pas au camp de jour cet été, puisque nous priorisons les dépenses essentielles, mais nous souhaitons tout de même que nos enfants ne partagent pas notre stress. Votre aide nous aidera à conserver un niveau de vie acceptable qui nous sécurisera tous dans cette épreuve.

Merci d’avoir pris le temps de me lire et merci de votre générosité, vous ne saurez jamais à quel point cela nous fait chaud au coeur.