Soutenez la tournée de l'Exhibition

Pourquoi faire une collecte pour L'Exhibition et le Collectif?
N'ayant reçu aucun financement des conseils des arts provinciaux ou fédéraux québécois ou canadiens pour la petite tournée de 13 spectacles de l'Exhibition en janvier-février-mars 2019, à Ottawa, à Charleroi en Belgique et Montréal, un manque à gagner d'un montant important s'est présenté. Ce montant doit servir, entre autres, à combler certains coûts de transport, des frais d'assurances et des frais contractuels, mais surtout, permettre la location de matériel d'éclairage spécifique, la location d'un lieu de répétition ainsi que les cachets de ces répétitions autant pour l'éclairagiste qui doit rebâtir une conception d'éclairage qui convient à des lieux de théâtre plus conventionnels (Le spectacle créé au Festival TransAmérique 2017 était donné dans une salle sans possibilité d'accrochage, ce qui nécessite donc un nouveau travail), que pour permettre à l'équipe de comédiens-créateurs de retrouver le spectacle, tel que travaillé il y a plus d'un an.

Attribution des sommes :
4000 dollars canadiens: Location du matériel et de la console d'éclairage pour lumières LED pour la période de répétition, incluant transport et branchement par la compagnie de location. Travail de re-création d'éclairage décrit dans le paragraphe ci-haut.
1000 dollars canadien: Transport de l'équipe de 6 de Montréal à Ottawa pour la période de répétition (5 créateurs + 1 technicien) + frais techniciens pour montage Nouvelle-Scène, Ottawa.
700 dollars canadiens: Frais d'assurances pour produire le spectacle en Belgique et coûts des contrats syndicaux pour produire le spectacle à Montréal.
700 dollars canadiens: Hébergement pour Benoît Gob qui vient de Belgique pour la période de spectacles à Montréal . (L'Hébergement pour la période de répétition est pris en charge par Nouvelle-Scène.)
3600 dollars canadiens: Bonification des cachets de spectacles et répétitions pour acteurs-créateurs et techniciens, pour une équipe de 5 en tournée.

Si nous dépassons le montant demandé: Tout le surplus ira à la bonification des cachets des artistes qui sont maintenant au strict minimum requis pour la légalité.

En tant qu'initiateur et producteur au contenu du projet, je, Emmanuel Schwartz, percevrai l'intégralité de la collecte.

Les créateurs et le processus
EXHIBITION / L’EXHIBITION est un spectacle hybride, au croisement de la représentation théâtrale et de l’installation en arts visuels, où les œuvres à contempler sont en quelque sorte: les acteurs. Lors de la création, chacun des membres du Collectif, a pris en charge un aspect principal de la création commune : Emmanuel Schwartz est l’auteur du texte, Francis La Haye, le concepteur sonore et Benoît Gob, le concepteur visuel. La mise en scène s’est effectuée de manière collective, chacun amenant ses propositions et modifiant le paysage créé à trois. Deux autres complices se sont jointes à l’équipe lors de la création : Alice Ronfard comme dramaturge et œil extérieur, et Julie Basse comme conceptrice des éclairages.


Comédien, musicien et auteur dramatique, Emmanuel Schwartz passe sans détour de Samuel Beckett à Mani Soleymanlou, de Xavier Dolan à Dave St-Pierre, de Denis Marleau à Denis Villeneuve, sans oublier Wajdi Mouawad, avec cette même intelligence teintée de mélancolie. Au centre de toutes ces collaborations, il y a son propre travail créateur, dont la saga Nathan (FTA, 2012) et l’étrangement ludique Alfred, joué au Théâtre d’Aujourd’hui en 2014. Dans ces œuvres comme dans des textes antérieurs tels que Je ne connais pas Clichy mais je m’en suis fait beaucoup de clichés (2009), Qui est l’amour? / Who’s the Motherfucker? ou Maxquialesyeuxsortisducoeur (2005), les fictions s’organisent autour de quêtes qui ne cessent de se heurter à la superposition des apparences.


Comédien et danseur, Francis La Haye a reçu en 2004 son diplôme en interprétation de l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx, comme Schwartz, son camarade de classe. Sa présence rugueuse lui vaut de travailler autant en danse — pour Dave St-Pierre et Virginie Brunelle — qu’en théâtre — avec Philippe Boutin, Jérémie Niel — et en cinéma, en particulier avec Stéphane Lafleur. Également preneur de son pour le cinéma, il met tous ses connaissances à profit dans L'Exhibition en conceptualisant tout l'aspect sonore, central au spectacle.


L’artiste belge Benoît Gob est à la fois acteur-danseur et plasticien, formé à l’Académie des beaux-arts de Liège puis en théâtre, à l’INSAS à Bruxelles. Depuis 2001, il fait partie de la troupe Needcompany, dont le FTA a présenté en 2005 La chambre d’Isabella de Jan Lauwers. C’est au Festival d’Avignon en 2009, alors qu’il joue avec cette compagnie, qu’il rencontre Emmanuel Schwartz. Comme peintre, il a exposé — fréquemment en solo — à Bruxelles, à Anvers et surtout, à Vienne.

LE COLLECTIF

Projet transcontinental d’Emmanuel Schwartz et Francis La Haye (Montréal) et de Benoît Gob (Bruxelles)

Trois acteurs dont l’un peint, l’autre écrit et le troisième compose, veulent vérifier comment une forme peut influer sur l’autre.

La pratique du COLLECTIF pourrait se résumer à la tentative de mise en lumière de zones d’ombres qui existent entres les disciplines artistiques, de manière à vérifier comment elles peuvent s’interpénétrer et vivre sur un même plan, tout en permettant à une oeuvre de se déployer différemment selon son contexte de présentation.

Une collaboration nécessaire plutôt qu’un arrangement professionnel, LE COLLECTIF se décrit comme une tentative artistique trans-disciplinaire.

Comme ce n’est pas seulement par choix que les associations se soudent, LE COLLECTIF, est aussi un recours pour artistes amis endoloris.

La forme et le propos
En prenant notre réalité commune, soit notre collaboration artistique, comme objet d'expérimentation, nous nous intéressons en second plan aux sous-couches qui composent la création. Le texte autofictionnel trace un récit non linéaire dans lequel des événements, réels et fictifs, prennent racine à même le processus de création du spectacle et sont racontés plusieurs fois selon le point de vue de chaque personnage (Emmanuel, Francis et Benoît), se tordant peu à peu pour mettre en lumière les intentions cachées et la perception de chacun. Jeu de miroir déformant de la mémoire, mort imminente de nos corps organiques et mystères de la création et de l’amitié sont autant de thèmes déclinés dans une forme qui cherche à reproduire par sa narration, un schéma quantique, c’est-à- dire, une structure narrative éclatée, contradictoire et kaléïdoscopique.

Tant par sa forme que par son propos, EXHIBITION / L’EXHIBITION questionne donc le processus de création et son potentiel d'échec, pose le constat de la difficulté de la création, sonde ses aléas et définit quelles variables et quels contextes favorisent la conception et la création d’une œuvre d’art.

Le dispositif scénique
Le spectacle se déroule plus précisément dans un espace délimité sur les quatre côtés par des toiles transparentes immenses qui sont manipulées au cours du spectacle, modifiant la scénographie et formant une œuvre sculpturale multimédia sur laquelle sont projetés des images, des dessins et des œuvres vidéos de Benoît Gob. Au centre de l’aire de jeu se trouve un cube métallique dont les arêtes sont recouvertes de bandes de LED qui s’allument à intervalles. Le spectateur ne verra jamais la Machine à extraire la pensée pure, elle n’est évoquée que par une voix omnisciente et automatisée qui guide autant les protagonistes que le spectateur dans le fil narratif du récit. Ainsi, dans une évolution spatiale et narrative, se déclinent des images formées et déformées par les corps des créateurs et par les œuvres visuelles qui se déplacent, évoquant le jeu du destin, la manière dont celui-ci se joue de nous, la torsion de la mémoire et la question de la perspective, tant au sens technique que figuré.
Le dispositif scénique permet au spectacle de vivre aussi sans comédien, avant ou après une représentation, modifiant momentanément l'espace théâtral en une galerie d'art contemporain

Synopsis court
Auto-science-fiction relatant les aléas de la création contemporaine ; installation visuelle et sonore habitée par des acteurs qui racontent par l’entremise d’une voix automatisée, leur rencontre, leur parcours de créateurs, et par le fait même, leurs détresses existentielles.
Quand Emmanuel invite Francis et Benoît à créer un spectacle de théâtre, il ne soupçonne pas encore la noirceur du projet qui l'habite. Lorsque le théâtre devient expérience scientifique et machinerie artisanale, les choses tournent mal. Les protagonistes se distancient sur la ligne du temps et se retrouvent pris au piège d'une prison qui pourrait bien être celle de leur propre tête.

La tournée et l'échéancier
2 semaines de répétition en janvier 2019 à Ottawa, à Nouvelle-Scène, avec une présentation et un atelier public, le 17 janvier 2019.

3 représentations à L'Ancre de Charleroi, les 30, 31 janvier et 1er février 2019.https://www.ancre.be/show/2018-2019-L'exhibition 

9 représentations au Théâtre Lachapelle à Montréal, du 28 février au 9 Mars 2019. http://lachapelle.org/en/schedule/lexhibition 
 

Les différentes étapes de recherche et la création du spectacle au Festival TransAmérique 2017 ont été soutenues par le CALQ, le CAC, Le Festival TransAmérique, Laserre Arts vivants, Lachapelle Scène Contemporaine, et le théâtre de l'Ancre de Charleroi.