Un pas à la fois
Donation protected
**Levée de fonds éclair **
Le temps est venu de vous partager une histoire. Elle commence tout simplement par l'échange d'un regard avec ce petit oiseau de rue; Emmanuel, 12 ans.
Voilà qu'un petit garçon s'approche de notre table, là où des amis et moi apprécions tranquillement notre bière, les pieds dans le sable, sous la chaleur accablante et le son criant des hauts parleurs. Il nous fait ce signe de la main pour nous faire comprendre qu'il a faim. Bon, c'est dommage, mais il y a plusieurs gamins qui quémandent ici, ceux qu'on appel "les enfants de la rue." J'essai de tourner le regard, de ne pas croiser ses petits yeux. Mais quelques choses m'a interpellé. J'ai posé la question à cet ami local, cette même question que je me pose pour la millième fois... " Qu'est ce qu'on peut faire ? Donner de l'argent ?"
Alors que je sais pertinemment que la réponse est : Non…
Bref, une fois les regards croisés, des mots échangés, je suis prise. Prise par en dedans. On fait quelque chose, Point. L'Histoire comme là.
** Je tiens à préciser que je décide d'utiliser une fois de plus les réseaux sociaux pour une levée de fonds éclair. Certains se souviendront des petits projets réalisés à différents endroits dans le monde (Népal, Afrique de l'est… ) Or, cette fois-ci, je questionne l'implication et la légitimité d'une telle action solidaire menée à l'égard de la vie d'un petit être humain que nous connaissons si peu. Le pourquoi du comment il s'est retrouvé à habiter la rue pendant des années, on ne le sais pas exactement encore. Pas de carte d'identité, pas de famille joignable, des brèches d'informations sur un passé au Ghana, sur une famille à Vogan (périphérie de Lomé) ?! Le contexte des enfants de la rue au Togo est complexe et je ne m'avancerai que très prudemment sur ce terrain, mais je me convaincs qu'un peu de solidarité et de partage ne peut faire trop de mal en ce temps des fêtes qui approche à grand pas.**
Pour l'instant, à plusieurs âmes dévouées (amis locaux de l'association CIPID Jul et Koffa, ma chère coloc Carolyne Aubry, Ma Gloire, Bil, Jean et d'autres), nous tentons de réfléchir et prendre les démarches légales les mieux à même d'appuyer le petit vers une vie nouvelle. À ce jour, Emmanuel est pris en charge par un homme togolais, identifié comme "le sauveur d'enfants" dans les contacts de mon cell... Tranquillement, mais surement, le papa adoptif d'Emmanuel, nos partner in crime, ainsi que les Affaires Sociales pourront faire les enquêtes nécessaires pour retracer le passé du petit: a t-il une famille ? Si oui, où ? Pourquoi la rue toutes ces années ?
D'ici là, l'important c'est qu'Emmanuel sache qu'il n'est pas seul. Qu'il puisse se référer à un "noyau familial structuré" et où une petite routine puisse le rendre confiant et le stimulé face à son avenir à lui. Il a d'ailleurs commencé l'école la semaine dernière…
Ma Gloire, le papa adoptif d'Emmanuel, a tout mon respect. Il serait impossible de vous partager tout les détails de nos échanges. Ces soirées passées à discuter avec Ma Gloire, Pasteur et professeur d'histoire et de géographie, me permettent d'une part d'apprendre sur une tonne de sujets tout aussi intenses les uns que les autres, mais ils sont aussi l'occasion d'aller vagabonder sur le terrain, dans le feu de l'action. Intervenant social dans l'âme, Ma Gloire approche les jeunes de la rue et les jeunes prostitués avec sincérité et simplicité. Il croit que l'écoute peut être un pas vers l'avant. Retrouver un peu d'intégrité dans ces rues sans merci, là où malheureusement l'inimaginable est possible... De mes yeux j'ai vu une parcelle de ces réalités insensés. Des jeunes filles de 15 ans, qui habitent des taudis, elles errent dans les marchés chaotiques, là où les clients se font nombreux. Pour 3000 CFA (6,50$), ces jeunes filles s'éloignent toujours un peu plus de leur Dignité. D'autres petits gamins qui nous pointent du doigts leurs petits coin dodo. Un tapis de pailles, ou une boîte de carton souvent installés dans les endroits bruyants comme les bars, pour éviter d'être isolés la nuit. Ces jeunes vont faire toutes sortes de petits travaux pour gagner quelques CFA… ils deviennent des petits trafiquants de drogues, vont acheter des cigarettes aux clients du bar, ils quémandent… On les étiquettes alors : les petits bandits.
Ceci m'amène à vous proposer, si le cœur vous en dit, de donnez ce que vous pouvez en cette période des fêtes. Rappelons- nous qu'à la base, l'objectif des fêtes c'est de rassembler les familles, de donner de l'amour, de partager avec ceux qu'on aime… Quand on donne on reçoit en plus !
Même principe que lors des derniers projets, c'est-à-dire que je vous assure d'être là, sur le terrain avec des gens merveilleux autour. Nous prendrons soin de faire le plus avec ce qu'on aura. Je tâcherai de vous raconter, dans la simplicité des mots et des images, une réalité loin de la nôtre, mais pourtant bien réelle.
ACTIONS ET BUDGETS
Concrètement, une gang de pots dévoués et moi sommes dans préparatif d'une grande fête. À la plage, dans le hood de la plupart des enfants et jeunes de la rue on prévois chanteurs, danseurs, repas partagés, sensibilisation, kits pour jeunes filles …. Ce n'est pas les idées qui manquent. En plus de cette occasion de créer ce contact direct avec les jeunes, nous appuyons Emmanuel du mieux qu'on peut. Il est maintenant à sa deuxième semaine d'école. Pas toujours évident l'autorité, la routine, mais ça ira, j'ai confiance. Il deviendra photographe, qu'il dit... Un bilan de santé sera aussi fait sous peu.
Je vous dis déjà merci. Je sais que mon message est long. Pourtant ce n'est qu'un bref aperçu de ce qui déboule sur le terrain. Je pourrais vous en dire plus long si vous voulez... D'ici là, je vais tenter de faire des posts plus souvent pour vous faire suivre la situation. Comme j'ai dis, la situation me prend de court, elle déboule… De là ma difficulté à synthétiser.
Les besoins criants pour l'année à venir sont :
- L'école pour Emmanuel et les à côtés: 200 $
- Lit et matelas : 80$
- Tableau et matériels scolaires (pour devoirs à la maison) : 45$
- Nourriture : 600$ (50 $/ mois)
- Santé : 300$ (25 $ / mois)
- Soin perso (savons, brosse à dent...) : 60 $
- Garde robe : 60$
- Des journées culturelles et festives pour les jeunes de la rue :
Première édition Fête de Noël à la plage, Dimanche 15 décembre.
Musique Africaine, danse, partage d'un repas, jeux… Partenaires: Association Culturel Artistique et Humanitaire (CIPID- TOGO) https://www.facebook.com/cipid.asso
400 $ ou plus (comprend plusieurs évènements ainsi que des kits perso (moustiquaires, sous vêtement, savons, brosses à dent, condoms, serviettes hygiéniques....))
- Et plus encore... À suivre...
On arrondis à la hausse pour un grand total de 2500 $ (on vise grand, mais à la gang, un petit quelque chose deviendra gros !)
Commentaires, questions, suggestions : n'hésitez pas à me contacter directement, je pourrai vous en dire plus... https://www.facebook.com/ariane.tremblay.984
Whatsapp : +228 93 63 94 65
Le temps est venu de vous partager une histoire. Elle commence tout simplement par l'échange d'un regard avec ce petit oiseau de rue; Emmanuel, 12 ans.
Voilà qu'un petit garçon s'approche de notre table, là où des amis et moi apprécions tranquillement notre bière, les pieds dans le sable, sous la chaleur accablante et le son criant des hauts parleurs. Il nous fait ce signe de la main pour nous faire comprendre qu'il a faim. Bon, c'est dommage, mais il y a plusieurs gamins qui quémandent ici, ceux qu'on appel "les enfants de la rue." J'essai de tourner le regard, de ne pas croiser ses petits yeux. Mais quelques choses m'a interpellé. J'ai posé la question à cet ami local, cette même question que je me pose pour la millième fois... " Qu'est ce qu'on peut faire ? Donner de l'argent ?"
Alors que je sais pertinemment que la réponse est : Non…
Bref, une fois les regards croisés, des mots échangés, je suis prise. Prise par en dedans. On fait quelque chose, Point. L'Histoire comme là.
** Je tiens à préciser que je décide d'utiliser une fois de plus les réseaux sociaux pour une levée de fonds éclair. Certains se souviendront des petits projets réalisés à différents endroits dans le monde (Népal, Afrique de l'est… ) Or, cette fois-ci, je questionne l'implication et la légitimité d'une telle action solidaire menée à l'égard de la vie d'un petit être humain que nous connaissons si peu. Le pourquoi du comment il s'est retrouvé à habiter la rue pendant des années, on ne le sais pas exactement encore. Pas de carte d'identité, pas de famille joignable, des brèches d'informations sur un passé au Ghana, sur une famille à Vogan (périphérie de Lomé) ?! Le contexte des enfants de la rue au Togo est complexe et je ne m'avancerai que très prudemment sur ce terrain, mais je me convaincs qu'un peu de solidarité et de partage ne peut faire trop de mal en ce temps des fêtes qui approche à grand pas.**
Pour l'instant, à plusieurs âmes dévouées (amis locaux de l'association CIPID Jul et Koffa, ma chère coloc Carolyne Aubry, Ma Gloire, Bil, Jean et d'autres), nous tentons de réfléchir et prendre les démarches légales les mieux à même d'appuyer le petit vers une vie nouvelle. À ce jour, Emmanuel est pris en charge par un homme togolais, identifié comme "le sauveur d'enfants" dans les contacts de mon cell... Tranquillement, mais surement, le papa adoptif d'Emmanuel, nos partner in crime, ainsi que les Affaires Sociales pourront faire les enquêtes nécessaires pour retracer le passé du petit: a t-il une famille ? Si oui, où ? Pourquoi la rue toutes ces années ?
D'ici là, l'important c'est qu'Emmanuel sache qu'il n'est pas seul. Qu'il puisse se référer à un "noyau familial structuré" et où une petite routine puisse le rendre confiant et le stimulé face à son avenir à lui. Il a d'ailleurs commencé l'école la semaine dernière…
Ma Gloire, le papa adoptif d'Emmanuel, a tout mon respect. Il serait impossible de vous partager tout les détails de nos échanges. Ces soirées passées à discuter avec Ma Gloire, Pasteur et professeur d'histoire et de géographie, me permettent d'une part d'apprendre sur une tonne de sujets tout aussi intenses les uns que les autres, mais ils sont aussi l'occasion d'aller vagabonder sur le terrain, dans le feu de l'action. Intervenant social dans l'âme, Ma Gloire approche les jeunes de la rue et les jeunes prostitués avec sincérité et simplicité. Il croit que l'écoute peut être un pas vers l'avant. Retrouver un peu d'intégrité dans ces rues sans merci, là où malheureusement l'inimaginable est possible... De mes yeux j'ai vu une parcelle de ces réalités insensés. Des jeunes filles de 15 ans, qui habitent des taudis, elles errent dans les marchés chaotiques, là où les clients se font nombreux. Pour 3000 CFA (6,50$), ces jeunes filles s'éloignent toujours un peu plus de leur Dignité. D'autres petits gamins qui nous pointent du doigts leurs petits coin dodo. Un tapis de pailles, ou une boîte de carton souvent installés dans les endroits bruyants comme les bars, pour éviter d'être isolés la nuit. Ces jeunes vont faire toutes sortes de petits travaux pour gagner quelques CFA… ils deviennent des petits trafiquants de drogues, vont acheter des cigarettes aux clients du bar, ils quémandent… On les étiquettes alors : les petits bandits.
Ceci m'amène à vous proposer, si le cœur vous en dit, de donnez ce que vous pouvez en cette période des fêtes. Rappelons- nous qu'à la base, l'objectif des fêtes c'est de rassembler les familles, de donner de l'amour, de partager avec ceux qu'on aime… Quand on donne on reçoit en plus !
Même principe que lors des derniers projets, c'est-à-dire que je vous assure d'être là, sur le terrain avec des gens merveilleux autour. Nous prendrons soin de faire le plus avec ce qu'on aura. Je tâcherai de vous raconter, dans la simplicité des mots et des images, une réalité loin de la nôtre, mais pourtant bien réelle.
ACTIONS ET BUDGETS
Concrètement, une gang de pots dévoués et moi sommes dans préparatif d'une grande fête. À la plage, dans le hood de la plupart des enfants et jeunes de la rue on prévois chanteurs, danseurs, repas partagés, sensibilisation, kits pour jeunes filles …. Ce n'est pas les idées qui manquent. En plus de cette occasion de créer ce contact direct avec les jeunes, nous appuyons Emmanuel du mieux qu'on peut. Il est maintenant à sa deuxième semaine d'école. Pas toujours évident l'autorité, la routine, mais ça ira, j'ai confiance. Il deviendra photographe, qu'il dit... Un bilan de santé sera aussi fait sous peu.
Je vous dis déjà merci. Je sais que mon message est long. Pourtant ce n'est qu'un bref aperçu de ce qui déboule sur le terrain. Je pourrais vous en dire plus long si vous voulez... D'ici là, je vais tenter de faire des posts plus souvent pour vous faire suivre la situation. Comme j'ai dis, la situation me prend de court, elle déboule… De là ma difficulté à synthétiser.
Les besoins criants pour l'année à venir sont :
- L'école pour Emmanuel et les à côtés: 200 $
- Lit et matelas : 80$
- Tableau et matériels scolaires (pour devoirs à la maison) : 45$
- Nourriture : 600$ (50 $/ mois)
- Santé : 300$ (25 $ / mois)
- Soin perso (savons, brosse à dent...) : 60 $
- Garde robe : 60$
- Des journées culturelles et festives pour les jeunes de la rue :
Première édition Fête de Noël à la plage, Dimanche 15 décembre.
Musique Africaine, danse, partage d'un repas, jeux… Partenaires: Association Culturel Artistique et Humanitaire (CIPID- TOGO) https://www.facebook.com/cipid.asso
400 $ ou plus (comprend plusieurs évènements ainsi que des kits perso (moustiquaires, sous vêtement, savons, brosses à dent, condoms, serviettes hygiéniques....))
- Et plus encore... À suivre...
On arrondis à la hausse pour un grand total de 2500 $ (on vise grand, mais à la gang, un petit quelque chose deviendra gros !)
Commentaires, questions, suggestions : n'hésitez pas à me contacter directement, je pourrai vous en dire plus... https://www.facebook.com/ariane.tremblay.984
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