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Christine, contrainte de faire la manche à 66 ans

Bonjour,

Cet article du Dauphiné Libéré me fait penser que l'on ne peut laisser cette dame ainsi. Aidons-là.

[Précisions du 19 juillet] Une lettre en chronopost part ce jour avec une petite somme en espèces pour subvenir aux besoins immédiats. La cagnote s'arrête très bientôt, et dès que les fonds seront disponibles, ils seront virés sur mon compte en banque, puis aussitôt remis à Christiane M. selon son souhait sous forme de chèque, de virement, avec une partie en espèce si elle n'a plus de moyen de paiement et le souhaite. Je souhaite vivement les lui remettre en main propre pour lui témoigner votre amitié à tous. Je lui demanderai un reçu que je tiendrai à la dispostion des donateurs, ou, si seul un envoi ou virement est possible, la preuve de virement, l'accusé de récpetion du chèque.
Comme vous tous, je ne connais pas Christiane ; l'article du Dauphiné seul m'a convaincu qu'il fallait agir. Le journaliste a bien voulu me transmettre l'adresse postale de Christiane, et c'est ce jour que se fait le premier envoi.
Nous devrons être vigilants et attentifs à nos Ainés dans les mois qui viennent, très certainement.

Christine M., contrainte de faire la manche à 66 ans, par excès de confiance
Le cas de Christine M. n’est hélas pas exceptionnel, quoique moins répandu dans nos vallées alpines. Il illustre malheureusement bien la bascule d’une vie dans la précarité, aux heures où tout devrait être paisible, après une vie de labeur.

Ce samedi matin devant la grande surface Lidl de Cluses, comme tous les jours depuis plusieurs semaines, une dame, digne et bien vêtue, est assise à côté de l’accès au magasin. On aurait pu penser à une personne fatiguée de la canicule qui se serait reposée un instant, si ce n’est la couverture sur laquelle elle est assise. Non, Christiane M., 66 ans, ne se repose pas. Elle fait la manche.
« Avant, j’étais cuisinière et je vivais correctement mais aujourd’hui, je suis à la retraite. J’ai une toute petite pension de 886 euros et quelques petites économies pour affronter les fins de mois. »
En attendant que la justice passe
Christiane sourit de dépit. Ça allait à peu près bien pour elle, jusqu’à il y a bientôt quatre mois. Chichement, mais plutôt bien : un petit appartement social loué à Bonneville, quelques amis dont une amie chère, et une petite poire pour la soif, au cas où…

« J’ai une thrombose et, il y a quelque temps, j’ai dû me faire opérer. En rentrant chez moi, très fatiguée, je ne pouvais pas me déplacer. Mon amie s’est proposée pour faire mes commissions en attendant que je puisse à nouveau être autonome. »
Confiante en sa très chère amie, Christiane lui a donc confié sa carte de crédit ainsi que son code, pour faciliter ses courses. Et jamais il n’est venu à l’esprit de la convalescente de contrôler ses comptes. Pensez, une telle bienfaitrice… Jusqu’au jour où elle a vu, sur son relevé bancaire, un paiement pour un opérateur de téléphonie mobile auquel elle n’était pas abonnée. Suivi de près d’un courrier de sa banque, bloquant sa carte de crédit pour un découvert trop important.
Envolé, le modeste bas de laine de Christiane. En lieu et place des 3 000 € qu’elle conservait en cas de pépin, il ne restait rien d’autre qu’un imposant découvert ! S’il en est une qui pourrait faire sienne la formule de Voltaire - « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » -, c’est bien elle…
Depuis ce jour sombre, Christiane ne parvint plus à boucler ses fins de mois. « Une fois mon loyer et toutes mes charges indispensables payées, ainsi que le remboursement des dettes qui ne sont pas de mon fait, il ne me reste plus que 50 € par mois pour vivre et manger. J’ai porté plainte, bien sûr, mais les gendarmes m’ont averti que le tribunal ne pourrait étudier mon cas qu’en septembre ou octobre, au mieux… »
Les gens, selon leur nature…
Alors pour tenter de s’en sortir, Christiane n’a plus qu’une alternative : faire la manche. « Je n’ai pas pu me résoudre à faire ça à Bonneville. Il y a trop de mauvaises langues qui jaseraient sur ma situation et ça, je ne peux pas. C’est pour ça que je suis ici, à Cluses. La direction du magasin m’a gentiment autorisé à me mettre là. Ça me sauve parce qu’heureusement, il y a une certaine solidarité chez les gens. »
Enfin, pas chez tout le monde. « Une fois, des ados sont passés devant moi et m’ont volé ma quête en partant en courant. Il y avait peut-être cinq euros en pièces. C’est beaucoup, pour moi, vous savez… »
Tandis que nous discutions devant le magasin, une dame bien mise s’arrête devant elle. Benoîtement, je pensais qu’elle allait poser quelques pièces dans sa sébile. Mais non. La dame s’est baissée, a ramassé deux pièces (50 et 5 centimes) qui avaient rebondi à quelques centimètres à peine de la petite soucoupe en plastique, s’est redressée, les a glissées dans sa poche et est repartie, sans même jeter un œil sur Christiane.
À peine plus tard, comme pour racheter cet acte pathétique, une dame et son fils s’arrêtent à leur tour, chariot plein. « C’est pour vous Madame, des chaussons aux pommes et de l’eau. Il va faire très chaud, vous savez. Il faut bien boire. »
Puis ils engagent la conversation avec Christiane, dans une belle chaleur d’humanité.
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