Etudiante en détresse

Bonjour, je m'appelle Hugo et j'ai 21 ans.

Récemment je suis tomber sur le tweet d'une étudiante qui connais de grosses difficulté financière notamment à cause de l'incompétence du CROUS.

Cette étudiante vous racontera mieux sa situation que moi, voici donc le tweet qu'elle a partager:

"Je suis dans une situation où je sais plus quoi faire. J’ai beau faire pleins de démarches pour m’en sortir, j’ai l’impression que ça sert à rien. Ça fait 2 ans que ma vie est un calvaire depuis l’AVC de mon père et 1 an que je ne m’en sors pas financièrement, que je stresse à savoir si je vais pouvoir finir mes études, que je dois géré mon chagrin alors que je ne me suis toujours pas fait à l’idée que mon père ne reviendrait jamais à la maison.

Je suis en deuxième année de licence. Et ça fait un an que j’angoisse tous les mois pour l’argent. En plus de mon angoisse pour les cours, de ma tristesse, de mon envie de rester chez moi et ne pas sortir du lit.

Avant tout ça, c’est mon père qui payait mes études (maintenant sous tutelle). Mais aujourd’hui, il ne peux plus. Il est en EHPAD depuis octobre dernier et ça prend une grande partie de ses revenus.

L’année dernière, son tuteur m’a conseillé de faire une demande de pension alimentaire. J’ai attendu 10 mois avant d’avoir une date de la part du tribunal alors que ma situation était précaire.

Ma mère est au chômage et doit s’occuper de mes deux petites sœurs. Et pourtant c’est elle qui m’a aidé toute cette année quand je n’avais pas d’autres aides. Alors que ses économies passent déjà dans l’école de ma sœur.

J’ai passé mon année à faire des demandes d’aides avec l’aide de l’assistante sociale du crous. Sans elle, je n’aurai jamais pu finir mon année. Ça a été une année très compliqué pour moi. Je reprendrais les études après un an de grosse déprime.

J’avais arrêté mes études quelques semaines après l’AVC de mon père qui était alors dans le coma n’arrivant plus à gérer mon état émotionnel et passant mes journées à pleurer.

Je reprenais les études après un an et c’était dur. Si je n’avais pas été aidé ma par ma copine de classe à travailler ensemble, à me soutenir émotionnellement, je n’aurai jamais réussi mon année.

Et en plus du côté émotionnel, où chaque fois, qu’un petit truc me faisait penser à mon père j’avais envie de pleurer, je devais m’occuper du côté financier. (Sans parler des problèmes de chauffage cette hiver à devoir payer 250€ de supplément pour 13m carré sur plusieurs mois.)

A chaque fois que quelque chose s’améliorait, une chose s’empirait derrière et c’était bien pire. J’avais réussi à avoir une aide du crous; j’avais une note de chauffage qui augmentait avec 250€ de frais. Et c’était toujours dans cette esprit là.

Cet été au moment des demandes bourses, j’ai de nouveau expliqué ma situation dans un courrier. On m’a demandé 100 000 papiers. J’en envoyé un, on m’en demandait un autre. J’ai dû déranger plusieurs fois le tuteur de mon père pour des papiers et je me sentais mal.

Je me disais, s’ils me demandent ça, peut être que j’aurai de meilleures bourses. En dernier papier j’ai du fournir la décision de mise sous tutelle de mon père. La réponse du crous ne s’est pas fait attendre. Échelon 0bis : 108€/mois. Ça n’avait rien changé.

Toute cette énergie perdue à faire des courriers, à demander et fournir des papiers, à stresser pour la réponse pour rien. Je commençais à avoir l’habitude à force, ayant passer l’année à faire des lettres explicative et à fournir des documents.

Finalement, le 5 septembre, j’ai eu mon audience au tribunal. Où je me suis faite humiliée, descendre en flèche, où on m’a dit que j’étais une gêne pour mon père, que je me fichais de lui et que j’étais là que pour lui réclamer de l’argent. Je me suis retenue de pleurer.

Je suis sortie de l’audience, j’ai éclaté en pleurs. J’étais blessée, j’étais en colère. Comment peut on dire que je me fiche de mon père alors que depuis ce qu’il lui ait arrivé je pense chaque jour à lui ? Puis comment peut-on affirmer que je ne suis qu’une gêne pour lui alors qu’il est seul à l’EHPAD et que personne ne semble se préoccuper de ce qu’il ressent.

Les jours qui ont suivi, j’étais si mal. Je repassais en boucle cette audience, puis après quelques temps, je me suis dis que j’avais vécu ça mais que c’était un mal pour un bien. J’allais pouvoir continuer mes études dans de meilleures conditions, sans stresser pour l’argent.

Il y a quelques jours, j’apprends enfin le verdict : demande refusée.

Et là c’est un énorme choc.

J’étais avec mes deux copines à la fac quand je l’ai appris, sans elles, je crois que j’aurai été au fond du gouffre.

Je me dis plus tard que j’allais demander à faire réviser mes bourses. J’écris une lettre pour expliquer ma situation. Je fournis les documents. Et je me dis que c’est mon dernier espoir

Aujourd’hui, en cours d’Analyse, je reçois un mail de réponse du Crous.

Encore un refus. Je sors de la salle pour téléphoner d’urgence, je ne comprends pas. Ma mère ne gagne pas bien sa vie et à deux enfants à charge. Mon père est en EHPAD et ne peut pas m’aider. Pourquoi ?

J’appelle. Je tombe sur une dame vraiment adorable et la pauvre, j’ai pas arrêter de pleurer tout l’appel. Elle a pris le temps de m’écouter et m’a dit de rappeler cet après midi pour être en contact avec le service de gestion. L’espoir revient.

14h05. J’appelle. Et l’espoir s’effondre. J’ai beau expliquer, insister, crier ma situation, rien y fait. Je ne sais plus quoi faire. Je passe une demie à pleurer. Une autre dans mon lit à essayer de digérer la nouvelle.

Je suis à bout. Je ne sais plus comment m’en sortir."

Le simple fait de donner ne serait-ce qu'un euros ou même tout simplement partager cette cagnotte serai un grand pas pour elle et l'aiderai à continuer ses études, payer le loyer, le chauffage ou tout simplement bien manger.

La précarité étudiante ne devrait même pas avoir lieu en 2022.

SI vous savez besoin d'informations supplémentaire voici mon numéro: 0615361847

Merci d'avoir lu