BRESIL, 2025 - Simon (32 ans), son épouse Fara et leurs cinq jeunes enfants - Cláudio (15 ans), Emily (12 ans), Ismaël (9 ans), Mathias (7 ans) et la plus jeune, Farasoa (5 ans) - vivent aujourd’hui dans une situation extrêmement précaire et dangereuse au Brésil.

Simon est né là-bas, en 1993, dans l'état du Goiás.

Abandonné à la naissance, il a été recueilli à la maternité et élevé par une famille franco-belge (ma famille) qui, depuis plusieurs générations, s’engage au service des enfants orphelins ou abandonnés dans ce pays marqué par la pauvreté et la violence.

En 2006, Simon a pu venir en Europe. Il a vécu en France, puis en Belgique où il a fait ses études au Collège St. Benoit de Maredsous, s'est construit une vie, des liens, une identité.

J'ai été le témoin de sa parfaite insertion et de son incessant besoin de venir en aide aux plus pauvres, aux plus faibles. C'est lui aujourd'hui qui perd pieds...

Plus tard, en 2010, animé par l’envie de rendre ce qu’il avait reçu, Simon est parti à Madagascar pour s'engager auprès des personnes dans le besoin. Mais la vie là-bas s’est avérée difficile et instable.

Revenu au Brésil contre son gré, avec femme et enfants, il se retrouve aujourd’hui totalement démuni. Fara et lui cumulent des emplois précaires et éreintants, gagnant des salaires de misère, mais se débrouillant malgré tout pour élever leurs 5 enfants dans le respect des autres avec l'espoir d'une vie meilleure.

L'Etat français n'ayant pas daigné remplir ses obligation (consulats, ambassade...), l'adoption de Simon (pourtant reconnue par les autorités brésiliennes) n'a jamais pu être finalisée Il va devoir faire de nombreuses démarches en Europe, entre autres à Nantes, avec l'aide d'un cabinet d'avocats spécialisés (déjà contacté) afin de faire valoir son droits à la nationalité française.

Une fois ces démarches abouties, Simon pourra enfin offrir à sa femme et à ses enfants un avenir bien plus prometteur et loin du danger des quartiers pauvres où ils résident actuellement.

Simon voue un amour inconditionnel à ses deux pays de cœur et souhaite que sa famille puisse y trouver un véritable équilibre et une vie sans le risque permanent des rues de Bauru, de la violence et du quasi-esclavage qui leur est imposé là-bas par des patrons voyous profitant de la pauvreté galopante pour exploiter les plus pauvres...

Cette famille survit sans ressources suffisantes, sans accès réel aux soins, sans scolarité acceptable. C'est une fuite permanente où l'espoir n'a pas sa place . Les conditions sont devenues intenables, surtout pour les enfants, qui n'ont aucune perspective d'avenir, à part la rue et les risques que cela comporte (l'une des cousines adoptives de Simon a été abattue devant la maison de sa Maman, à Goiânia, il y a plusieurs années maintenant ! L'exemple est probant).

L’objectif de cette cagnotte est simple : réunir les fonds nécessaires pour permettre à cette famille de revenir en Europe, d'y trouver un cadre de vie digne, et surtout d'offrir aux enfants un avenir meilleur. La jeune Emily rêve déjà de pouvoir entreprendre des études universitaires...

Le montant de cette cagnotte servira au voyage de la famille vers la Belgique. Je compléterai la somme de ma poche en fonction des besoins en matière de démarches et autres dépenses nécessaires à la réalisation des objectifs des parents, et en accord avec eux. Nous sommes en lien permanent, et je suis aidé en Belgique par des amis de Simon, d'anciens camarades de classe, qui, s'ils ne peuvent assumer de lourdes dépenses, m'assisteront cependant pour l'accueil et l'installation de la famille ici.

En arrivant en Belgique, ils ont déjà l'assurance d'avoir un toit, un peu de chaleur humaine, et l'assistance que je pourrai leur porter malgré mon emploi du temps très lourd. Ils pourront souffler un peu, manger à leur faim et tout sera mis en place pour la scolarité des enfants, même en l'attente d'un statut officiel.

Je prends de nombreux frais à ma charge, je fais ce que je peux pour faciliter les choses, et à la demande de Simon, je me pose comme intermédiaire afin de solliciter pour lui l'aide que vous pourrez apporter à sa famille et à ce projet (le Brésil fait partie des pays dans lesquels GoFundMe n'intervient pas encore).

POURQUOI MAINTENANT, POURQUOI UNE TELLE URGENCE ?

Il y a quelques jours, Simon m'a envoyé un message qui m'a alarmé et qui m'a fait réaliser que la situation devenait extrêmement critique pour lui et sa famille au Brésil. Surtout pour les enfants (accumulation de dettes, menace d'une coupure d'eau imminente, irrégularité des salaires de misère que veulent bien payer les patrons lorsqu'ils ne font pas de menaces à leurs employés !)... Je passe les détails ! J'aurais le temps d'y revenir plus tard...

Bref, ce message m'a fait réfléchir.

J'étais à l'hôpital lorsque Simon m'a contacté, mais de retour à mon domicile, j'ai longuement réfléchi. Très longuement.

Après cette réflexion, je me suis rendu compte que ce n'était pas les quelques centaines d'euros que j'enverrais au Brésil qui pourraient stopper l'hémorragie.

Puis je me suis souvenu d'où je venais, de ce que les plus anciens de la famille m'avaient inculqué. Je me suis souvenu de mon grand-père, Josse, mort en camp de concentration en 1944 sous les balles d'un peloton d'exécution, pour avoir résisté à l'ennemi pendant la guerre et sauvé la vie de nombreux juifs. Je me suis souvenu de l'engagement de son épouse survivante et de ses enfants, dont mon père et ma tante, qui ont décidé un jour de consacrer leurs vies aux autres, aux enfants abandonnés et orphelins du Brésil. Puis je me suis souvenu de ma mère, qui les a rejoint par la suite. Je me suis rappelé de mon devoir de mémoire, et il n'était plus question pour moi d'aider de temps en temps, de loin, avec des sommes qui ne faisaient que repousser les problèmes à plus tard.

Alors j'ai décidé d'agir, malgré le fait que je suis en pleine création d'entreprise et que je n'ai pas un instant à moi. Malgré le fait que de mon coté, un gamin de 16 ans compte sur moi pour entamer une carrière dans les sports mécaniques...

Et la solution s'est imposée à moi comme une évidence : il me fallait mener tous ces combats de front, quitte à dormir moins et à travailler deux fois plus pendant un certain temps.

Je connaissais le projet de Simon de revenir en Europe un jour, mais si je ne l'aidais pas maintenant, je n'aurais certainement pas pu le faire plus tard. Et aujourd'hui, il me faut apporter plus qu'un simple coup de main financier ponctuel.

J'ai donc dit à Simon qu'il était temps de réaliser son projet, de contacter les quelques amis qu'il a encore en Belgique, et de commencer les démarches utiles au Brésil...

Alors si vous m'avez lu jusqu'ici, si vous avez compris que j'étais l'un des seuls survivants de cette famille à pouvoir initier un tel projet depuis la Belgique, c'est que vous avez compris que Simon, sa femme et ses enfants, ont également besoin de vous.

Je connais leur situation, mais je pense que je n'en avais pas vraiment mesuré la portée, ni tous les risques que comportait l'éducation de 5 jeunes enfants au Brésil, dans les régions périphériques d'une grande ville comme San Paolo. Violence, drogue, crimes, prostitution, viols, exploitations diverses...

J'avoue avoir un peu honte de ne pas avoir vu plus tôt vers quoi tout çà pouvait dériver...

Alors oui, il est temps. Il est plus que temps que Simon puisse rentrer chez lui, dans le pays qui l'a accueilli et vu grandir.

Les premières dépenses de Simon vont consister en des démarches inhérentes à ce voyage, mais la plus grosse dépense va concerner le vol vers la Belgique, d'autant plus que nous allons devoir leur prendre des billets Aller/Retour afin qu'ils puissent quitter le Brésil sans difficultés (Simon se fera rembourser le vol retour lorsque lui et les siens seront en sécurité).

UN VERITABLE SOUCI DE TRANSPARENCE

Bien entendu, comme l'exige une campagne de Financement Participatif bien menée, vous serez régulièrement tenus au courant des avancées du dossier. Simon me communiquera les justificatifs de ses dépenses, et ces informations seront reprises ici-même au fur et à mesure.